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Il a quitté Amazon pour une startup écolo. Ce qu’il a vécu

Après 7 ans chez Amazon, il fallait changer. Pour le mieux.

“Maintenant, je souris tous les jours”, remarquait-il. À 44 ans, Rotem Yossef peut être fier de son nouveau rôle chez ClimateAi, une startup basée à Seattle aux États-Unis à la mission forte pour le climat. Il y gère les comptes et une partie de la stratégie, en tant que directeur des finances et des opérations. Une situation confortable qui plus est, pour ce père de famille et ses quatre enfants. Un métier qui, à travers son but, donne d’autant plus de sens à sa vie.

Pour déboucher ici, tout s’est passé très vite. Le fruit d’une décision soudaine, d’une prise de conscience, en pleine pandémie, lorsque Rotem Yossef travaillait chez Amazon. Il était en poste depuis 7 ans chez le géant du e-commerce et travaillait dans la direction de la branche AWS (l’activité d’hébergement web d’Amazon). Il était devenu le responsable des partenariats pour les services de cloud intelligent, et gagnait très bien sa vie. Jusqu’à qu’une grosse remise en question lui traverse l’esprit.

“Je me suis posé une question que je n’avais pas eu à considérer depuis longtemps : qu’est-ce que je veux faire quand je serai grand ?”, expliquait-il, avec du recul dans une discussion avec un journaliste de Business Insider. Le média s’est intéressé à son parcours tant Rotem Yossef est le portrait type d’un cadre de Big Tech passé chez une startup à impact positif. “Pendant la majeure partie de ma carrière, j’ai travaillé pour de grandes entreprises à des postes qui n’avaient rien à voir avec la technologie climatique”, expliquait-il.

La suite de son récit est un témoignage pertinent sur la façon dont un cadre d’une Big Tech peut facilement trouver du travail ailleurs. Plutôt que de se vendre aux yeux des recruteurs, les recruteurs devaient se vendre aux yeux de Rotem Yossef. De quoi faire naître l’embarras du choix pour lui, qui expliquait alors qu’il avait découvert à quel point chercher une startup à impact positif voulait tout et rien dire tant les domaines étaient nombreux.

“La technologie climatique est un vaste domaine, englobant tout, de l’énergie de fusion aux protéines végétales, en passant par l’optimisation du fret, l’élimination du carbone et les alternatives au plastique. […] J’ai vite réalisé que je devais être plus précis sur le type de rôle que je voulais”, se souvient-il. ClimateAi, pour sa part, travaille sur une intelligence artificielle pour proposer une plateforme de précision et d’optimisation des chaînes d’approvisionnement et de la production agricole.

Les différences entre une Big Tech et une startup

Embauché très rapidement par la startup, Rotem Yossef se souvient de ses débuts et de sa surprise quand il découvrait le changement de rythme et de culture du travail chez ClimateAi. Les clichés disaient donc vrai… les défis sont nombreux et varient chaque jour, tout va très vite, et tout le monde met la main dans le cambouis.

“Travailler pour une startup offre un potentiel de croissance de carrière plus vertical : c’est une pure méritocratie, libre de politique et de structures hiérarchiques rigides. En un rien de temps, mes responsabilités se sont étendues à la gestion des finances, des ressources humaines, de l’informatique, du juridique et même d’une partie des relations avec les investisseurs”, disait-il.

Les relations avec les investisseurs ont impliqué Rotem Yossef à découvrir le monde du capital risque et des VC. ClimateAI prépare sa Série B, et l’homme s’est rapidement retrouvé au coeur de la préparation des réunions et des communications avec les futurs business angels qui rejoindront le capital de la société pour qu’elle continue à grossir et à investir. En un an, elle a doublé son effectif, de 25 à 50 employés.

Rotem Yossef fait partie de ces cadres à avoir quitté Amazon en sortie de pandémie. Au même titre, le directeur des opérations des entrepôts d’Amazon aux États-Unis, Dave Clark, quittait l’entreprise en juin dernier après 23 ans de carrière. En France, la pression subie par les équipes lorsque la pandémie avait accru les commandes en ligne a également fait des dégâts. Le patron d’Amazon Europe Roy Perticucci démissionnait il y a trois ans, au même titre que la directrice du site de Saran (45), l’une des plus importantes plateformes du géant du e-commerce en France.

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