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Ils ont testé le nouveau pneu sans air (et ils n’ont pas aimé)

Des journalistes automobiles français ont pu tester en exclusivité le nouveau pneu signé Goodyear.

Un “pneu sans pneumatique”. Voilà comment définir le nouveau prototype développé par Goodyear pour remplacer nos pneus conventionnels, gonflés à l’air. En exclusivité en France, des journalistes de l’Automobile Magazine et de plusieurs autres médias ont pu essayer ce nouveau concept lors d’une session organisée par le fabricant. Selon leurs premiers retours sur le circuit du Luxembourg, les pneus sans air auraient de nombreux défauts.

Conçu à la base pour réduire les coûts de production et d’entretien, un pneu sans air possède le grand avantage d’être increvable par nature. Goodyear n’est pas le seul à s’être penché dessus alors que le Français Michelin développe aussi ses propres prototypes depuis 2019. Chez Bridgestone, au Japon, le pneu sans air se limite pour le moment aux vélos. Sa première gamme fut présentée lors des JO de Tokyo 2020.

Chez Goodyear, le premier aperçu des pneus sans air est arrivé au mois de mai dernier – même si un premier brevet fut déjà déposé en 1982. Il est important de noter que la technologie n’a pas encore de date de lancement et qu’il n’est pas prévu de voir un lancement de commercialisation avant 2025. Les retours des journalistes de cet article sont donc à intégrer dans leur contexte de développement.

Inconfort et manque de grip

La conception d’un pneu sans air est à la fois très simple et très technique. Il est composé de fines lamelles en matériaux composites, plus ou moins rigides, et d’une bande de roulement plate. Pour remplacer l’air, les fabricants doivent à la fois développer une rigidité suffisamment importante avec les lamelles pour remplacer l’air, et suffisamment souple pour garantir un certain confort et épauler le travail des amortisseurs.

Sur le terrain, la conception du pneu se ferait ressentir dès les premiers mètres, déplorait le journaliste Christophe Congrega de l’Automobile Magazine. “Les lamelles agissent comme autant de rayons assez rigides, qui retransmettent plus qu’ils ne filtrent le contact de la bande de roulement avec la route”, écrivait-il. Le manque de flanc qui offre un arrondi sur les pneus conventionnels poserait problème aussi en virage. S’il comparait la tenue de route avec celle d’une voiture de course, il ajoutait surtout que le pneu finissait par manquer d’adhérence en courbe, “au point de donner l’impression de conduire sous la pluie”.

Le manque de confort se traduit aussi d’un point de vue auditif, avec un bruit de roulement très important en plus de “fortes vibrations”. Chez d’autres fabricants, comme chez Continental, le développement du pneu sans air est à l’arrêt. Dubitatif, comme le mentionnait un article de l’Union, un ingénieur disait que “le pneu sans air pose des problèmes quant à la suspension, au bruit. Ce n’est pas une solution viable et je ne m’attends pas à ce que ça le devienne”.

Mais le gros du problème, d’autant plus avec l’arrivée des voitures électriques, serait le surplus de poids des pneus sans air. En tout, la roue serait 50 % plus lourde selon les ingénieurs de Goodyear présents à l’événement. Pour en savoir plus, nous vous conseillons d’aller lire leur test complet, comprenant également une réflexion sur les autres usages possibles pour de tels pneus dans l’état actuel des choses.

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10 commentaires
10 commentaires
  1. dommage que cette techno ne soit pas au point et pose trop d’inconvénient.
    quand on voit le nombre de constructeurs qui ne fournissent plus de roue de secours ! y croit tesla qui ne fournit RIEN DU TOUT

    1. Il faut attendre l’essai des Michelin uptis qui semblent bien placés en termes d’innovation avant d’enterrer cette technologie avant questions n’ait vu le jour

      1. Michelin c’est du chewing-gum. De la merde. Rien d’autre… 30000 km avec une conduite douce. Continental 50000 Km avec la même conduite et ils sont toujours présents avec passage au CT ok. Cherchez l’erreur

        1. Sa dépend aussi de la gamme de pneu si tu prends les moins cher chez michelin et moyenne gamme chez continental normal que les pneu dure plus longtemps faut comparer non pas au prix mais à la gamme…

    1. Ca me rappelle les pneu Pax increvables de Michelin sur les Scenic en 2003 les garages n’avaient pas les outils pour les équilibrer et les changer, Une vraie galère qu’ils ont du rembourser ainsi que les jantes speciales.

  2. Des prototypes peu concluant mais c’est que le début d’une nouvelle technologie,il faut laisser le temps de corriger les problèmes et continuer de bosser dessus pendant encore quelques années

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