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Quel est l’impact environnemental du tourisme spatial ?

Tourisme spatial et écologie, si les deux notions peuvent sembler éloignées, Jeff Bezos dans son vol du 20 juillet n’a que peu pollué.

Les exploits récents de Richard Branson le 11 juillet, et de Jeff Bezos hier nous ont tous transportés avec eux aux limites de l’espace. Mais devant ces fusées et avions qui s’arrachent du sol, une question était sur beaucoup de lèvres : quel est l’impact environnemental d’une telle mission ? De nombreux scientifiques ont donc comparé les deux technologies utilisées pour rejoindre l’espace par Virgin Galactic et son SpaceShipTwo, ainsi que Blue Origin et sa fusée New Shepard.

Les vols des deux milliardaires ont signés le premier pas de l’homme dans le monde du tourisme spatial. Un univers que comptent bien conquérir Richard Branson et Virgin Galactic, l’entreprise ayant déjà vendu plus de 600 billets et pensant mener ses premiers vols 100% commerciaux au cours de l’année 2022. À terme elle ambitionne de mener 400 vols par an, un mal écologique nécessaire pour atteindre la rentabilité économique tant recherchée par les nombreux investisseurs de la firme.

Car le projet de Virgin Galactic est très polluant, avec son moteur au méthane, le SpaceShipTwo commence déjà à inquiéter les plus grandes agences spatiales et environnementales. Le 16 juillet dernier, Philippe Baptiste, président du CNES, déclarait que “si on voulait envoyer demain 50.000 touristes par an dans l’espace, il y aurait un vrai sujet environnemental” repoussant ainsi le problème à plus tard, sans en nier l’existence pour autant.

Blue Origin le bon élève ?

Existe-t-il alors une solution, pour profiter des vols en impesanteur, admirer la rotondité de la Terre, sans pour autant la détruire ? Selon le scientifique américain Martin Ross, qui a comparé les deux moteurs utilisés dans les vols du 11 et du 20 juillet dernier, la solution de Jeff Bezos serait bien moins dangereuse pour l’environnement.

Le moteur BE-3 utilisé par Blue Origin consomme seulement de l’hydrogène et de l’oxygène, ce qui a pour conséquence de produire de la vapeur d’eau, une bénédiction pour l’environnement. Mais ce système risque d’être abandonné avec la mise en place d’un nouveau moteur sur la fusée de Blue Origin, le BE-4, qui devrait être utilisé par la firme dans les prochaines années. En effet, ces nouveaux moteurs fonctionneront eux aussi au méthane, dégageant ainsi plus de poussée, mais également plus de gaz à effet de serre.

Au coeur de nombreuses critiques, Virgin Galactic a assuré être “engagé dans une démarche visant à réduire l’impact sur l’environnement, en vue d’un développement durable” de son activité. Malgré tout le vol de Richard Branson a émis 4,5 tonnes de CO² par passager, soit deux fois plus que ce que le Giec recommande pour respecter l’objectif environnemental de l’accord de Paris.

Zephalto : une solution écologique et française

Si les solutions de Blue Origin et de Virgin Galactic sont donc loins d’être parfaites, il est possible de trouver de bons élèves en matière de tourisme spatial. Comme à chaque fois qu’il est question d’écologie, il faudra faire des concessions pour les voyageurs spatiaux, ces derniers ne pouvant pas profiter de l’impesanteur et de la sensation d’accélération et de décélération que procure le décollage et l’atterrissage d’une fusée. Mais pour les personnes qui veulent admirer la Terre sans la détruire, une start-up française, Zephalto, propose une alternative bien moins chère que les vols de Virgin Galactic, dont le prix du billet est de 250 000 $.

La jeune société française pense en effet rejoindre l’espace à l’aide d’un ballon gonflable. Si la fameuse ligne de Karman ne devrait pas être franchie, ce ballon pourrait monter à 25 kilomètres d’altitude, suffisant pour tomber dans l’obscurité du ciel. Les premiers vols sont pour le moment prévus pour 2024.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Bonjour,
    Annoncer que Jeff Bezos n’a pas pollué car sa fusée était propulsée à l’hydrogène est faux.
    En effet, sa fusée ne rejette que de l’eau. Mais l’eau est un puissant gaz à effet de serre. Alors que sa quantité est en équilibre dans la troposphère (<10km), et donc toute l'eau qu'on rajoute au niveau du sol retombe très rapidement, ça n'est plus le cas des hautes couches de l'atmosphère, qui sont globalement étanches entre-elles, l'eau y reste donc piégée. Augmenter la quantité d'eau dans celles-ci contribue au réchauffement climatique.
    D'autre part, il faut regarder en cycle de vie. Aujourd'hui, on crée l'hydrogène en craquant du méthane, c'est à dire en extrayant les atomes d'hydrogène du méthane, et en relâchant le carbone du méthane dans l'atmosphère, sous forme de CO₂. Il faut aussi beaucoup d'énergie (très carbonée aux USA) pour extraire l'oxygène de l'atmosphère pour remplir le réservoir de comburant. Au final, en cycle complet, je ne parierais pas sur l'un ou l'autre des vols comme étant le moins polluant en termes d'effet de serre.
    Et même si l'hydrogène venait à être créé à partir d'électricité « verte » et électrolyse de l'eau, on serait loin du zéro pollution. D'une part parce que la fabrication des panneaux photovoltaïques ou éoliennes émet du CO₂ (certes beaucoup moins, que pour le gaz/charbon, mais c'est pas zéro), et d'autre part parce que ça veut dire que le tourisme spatial s'accapare une ressource (l'électricité bas carbone puis le H₂ bas carbone) aujourd'hui encore rare, qui n'est alors pas disponible pour d'autres secteurs de l'industrie bien plus vitaux, et qui se retrouve par conséquent à émettre plus de CO₂.

  2. Hors des doutes évidents qu’on peut avoir sur la recherche profonde qui a été faite pour cet article (la production d’hydrogène serait non polluante …).
    Il aurait été très agréable de le passer dans un correcteur orthographique et de lui offrir une relecture.
    Parce que l’addition du “je m’exprime sans vérifier” et “je n’écris pas correctement”, ça ne fait pas sérieux.
    Et pourtant je ne suis pas le meilleur exemple quand il s’agit d’écriture.

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