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Des marques proposent jusqu’à 85 000 dollars aux influenceurs pour dénigrer la concurrence

Un artiste américain a révélé que plusieurs marques étaient prêtes à payer jusqu’à 85 000 dollars pour qu’un influenceur dise du mal de ses concurrents.

Dans un post Instagram daté de la semaine dernière, le maquilleur professionnel Kevin James Bennett dénonce les marques qui payent les influenceurs pour que ces derniers fassent mauvaise presse à leurs concurrents.

Dénonciation d’un « comportement de mafieux » de certaines marques

Dans la description, Bennett remercie d’abord Marlena Stell, une YouTubeuse qui a publié une vidéo dans laquelle elle évoque les dessous de l’industrie de la beauté. Le maquilleur professionnel explique ensuite que de nombreuses marques proposent couramment des montants très élevés à des influenceurs pour qu’ils disent du mal de leurs concurrents. Selon lui, les prix pour ce genre de pratiques peuvent aller jusqu’à 85 000 dollars. Il détaille la proposition et les options d’une marque dont le nom restera anonyme :

1) 25 000 $ – mention du produit dans une revue de produits de plusieurs marques.

2) 50 000 $ à 60 000 $ – revue dédiée entièrement au produit (prix déterminé par la longueur de la vidéo).

3) 75 000 $ à 85 000 $ – revue négative dédiée au produit d’un concurrent (prix déterminé par la longueur de la vidéo)

4) Un minimum de 10% des ventes affiliées au lien ou code utilisé sur Instagram et YouTube.

 

I’d like to thank @marlenastell for having the courage to publish a YouTube video exposing what’s going on behind the scenes in the cosmetic industry. I’ve attempted to shed light on the mobster-like behavior of top-level beauty influencers and their management… and I’ve been accused of jealousy, called a liar and hater. FACT: A brand I consulted with asked me to inquire about working with a top-level beauty influencer. The influencer’s management offered me these options: 1) $25K – product mention in a multi-branded product review. 2) $50K-$60K – dedicated product review (price determined by length of video). 3) $75K-$85K – dedicated negative review of a competitor’s product (price determined by length of video). 4) A minimum 10% affiliate link or code to use on IG and YT. Yes, option #3 is legit – payment to damage the competition’s business. I told you it was mob-like behavior. The demands and threats of “influencers” and their management have GOT TO STOP. The lack of disclosure by top-level influencers is FRAUD and it’s time for the Federal Trade Commission (FTC) to step in, start charging fines and shut this bullsh*t down. To the followers/subs who STILL refuse to believe their idols are thugs – pull your head out of your favorite beauty influencer’s ass and SEE what’s actually going on in this industry. #beautyinfluencers #fraud #FTC #makeup #makeupeducation

Une publication partagée par Kevin James Bennett (@kjbennettbeauty) le

Enfin, Bennett somme la Federal Trade Commission (FTC) d’agir pour interdire ces pratiques, indiquant qu’il est temps qu’elle « commence à imposer des amendes et fasse arrêter cette merde ». Dans une interview accordé à The Outline, le maquilleur a déclaré : « Ce que je trouve troublant, c’est le manque généralisé de transparence et de comportement éthique. Légalement (selon la FTC), vous devez préciser si vous êtes parrainé ou rémunéré pour une revue publiée (imprimée ou en ligne) ».

Si la FTC tente de réguler les pratiques commerciales liées à l’influence sur Instagram, il semblerait que certains n’aient pas bien compris les règles. Depuis trois ans maintenant, la commission enjoint les influenceurs à utiliser une mention lorsqu’une publication est sponsorisée, que ce soit par le biais d’un hashtag (#ad, #paid, #sponso…) ou d’un outil permettant d’identifier clairement le partenariat avec une marque. À ce sujet, Instagram recommande d’utiliser la mention « Partenariat payant avec… » depuis l’année 2017.

Maquilleur et mannequin américain, James Charles a rendu le message viral en le partageant sur son propre compte Twitter, ajoutant : « Je n’ai JAMAIS entendu parler de ça et croyez ce que vous voulez, mais la plupart d’entre nous mentionne les partenariats payés. J’ai hâte de parler de gens comme l’homme qui a posté ça dans une vidéo très bientôt ».

Néanmoins, la YouTubeuse mode et beauté PrettyPastelPlease a indiqué que cette pratique était « très réelle » et « arriv[ait] tous les jours ». Elle a accompagné son message d’une première vidéo sur la thématique, prenant le post de James Bennett comme le point de départ de son immersion dans l’industrie de la beauté. De fait, la YouTubeuse explique qu’elle a pu assister cette pratique en tant qu’influenceuse, mais aussi en tant qu’employée d’une entreprise de marketing. À cette époque, elle explique avoir vu des sociétés travailler avec des influenceurs afin de produire des contenus visant à dénigrer les concurrents. PrettyPastelPlease précise que les avis de ce type sont mieux payés que les commentaires positifs destinés à la marque qui a payé l’influenceur.

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Par : Google LLC
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2 commentaires
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  1. Kevin J Bennett dénonce sur son post les influenceurs et leur management qui proposeraient ce type de pratique aux marques (et non pas les marques elles memes)

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