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La fusée qui bloquait le secteur aérien s’est bien écrasée sur Terre

Une fusée chinoise a semé le chaos vendredi dernier en tombant de façon incontrôlée. Des débris viennent d’être retrouvés aux Philippines.

Mouvement de panique dans les aéroports européens en fin de semaine dernière. Dans la matinée de vendredi ce sont pas moins de 300 vols qui ont été annulés par différentes compagnies aériennes. Tous ont un point commun, ils allaient traverser une partie du nord de l’Espagne.

Or dans cette même matinée, les contrôleurs aériens ont repéré les restes d’une fusée chinoise venue se désintégrer dans l’atmosphère. La décision a été prise de fermer l’ensemble de l’espace aérien dans la zone. Personne ne voulait prendre le moindre risque.

Les fusées chinoises sèment la panique à chaque retour sur Terre

Alors que l’Europe qualifie ce retour sur Terre “d’incontrôlé” la Chine a une toute version de l’histoire. Selon un porte-parole du ministère des affaires étrangères, la menace de collision était très faible, pour ne pas dire nulle, et les européens ont fait un excès de zèle. Il a précisé que ce genre de manoeuvre (un retour de fusée dans l’atmosphère) était finalement très banale.

Lancée le 31 octobre dernier, la fusée Long March 5B servait à mettre en orbite le dernier module de la station spatiale chinoise Tiangjong. Mais comme à son habitude, la Chine n’a pas pensé à la trajectoire de retour de sa fusée, et elle est venue fendre l’atmosphère avec une trajectoire chaotique.

L’Europe s’inquiète, Pékin relativise

Si, comme le précise Pékin, aucun débris n’a jamais survolé l’Espagne, le risque était bien là et les compagnies aériennes européennes n’ont pas voulu se mettre en danger. Finalement les débris de la fusée sont tombés à des milliers de kilomètres des Pyrénées, dans la mer de Sulu au large des Philippines.

Malgré les récents avertissements de l’ESA (l’agence spatiale européenne) et de la NASA, la Chine n’en fait qu’à sa tête en ce qui concerne les retours de ses fusées. C’est déjà la quatrième fois en moins de deux ans que des débris tombent à la surface.

Lundi, les autorités des Philippines ont assuré que l’impact n’avait fait aucun dégât, ni matériel ni humain. La Chine avait ciblé cette zone comme un lieu possible de chute de débris et avait d’ailleurs alerté les autorités ainsi que les navires de pêche.

Les débris ont été retrouvés en grande partie sur les plages de Busuanga, une île de 45 000 habitants au coeur de l’archipel. Ils mesurent plusieurs mètres de long et pèsent des centaines de kilos (voir ce-dessous).

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Un morceau de la fusée retrouvé sur les côtes de l’île © Palawan news

Le risque grandit à chaque lancement

Mais la CNSA (agence spatiale chinoise) n’est pas la seule à faire tomber des restes de sa fusée sur Terre. Si le traité sur l’espace demande, dans la mesure du possible, de calculer une trajectoire de retour qui permet la désintégration de la fusée, SpaceX a également commis quelques impairs par le passé.

Il y a quelques mois un fermier australien a retrouvé des morceaux de Falcon 9 dans son champ. Là encore le drame a été évité, mais à force de jouer avec le jeu, le pire pourrait arriver dans les prochaines années. Alors que la Chine compte faire décoller une Long March 5B par mois, elle va devoir soigner le retour de la fusée sur Terre si elle ne veut pas faire des morts un jour ou l’autre.

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