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La NASA doit sélectionner un deuxième projet pour son HLS

La NASA va devoir choisir un second projet d’atterrisseur lunaire. Blue Origin pourrait bien remporter le jackpot, 6 mois après SpaceX.

La joie a dû être immense chez Blue Origin lors de l’annonce par le Sénat des différentes sections du budget de la NASA sur l’année 2022. En effet, après des mois de batailles juridiques, devant le GAO — l’équivalent de la Cour des comptes — mais aussi les tribunaux civils, voilà que Blue Origin remporte enfin un premier combat.

Tout avait commencé à la fin du mois d’avril dernier. Après un concours qui avait duré plusieurs mois, la NASA devait rendre son verdict. Elle devait alors sélectionner deux des trois entreprises en lice pour la construction de l’atterrisseur lunaire (HLS) qui ramènera des Hommes sur la Lune. Si la mission est colossale, le nombre de zéros sur le chèque l’est aussi. Cette mission avait donc intéressé plusieurs grands noms du New Space, Dynetics, Blue Origin, et SpaceX. S’en était suivi une guerre médiatique pour défendre son projet et descendre celui du camp adversaire.

Blue Origin mis de côté

Mais alors que le petit monde du spatial attendait la victoire logique de Blue Origin et SpaceX, les deux entreprises les plus célèbres de ce concours, la NASA a décidé de surprendre et n’a sélectionné qu’une seule entreprise. Bill Nelson, grand patron de l’agence spatiale justifie ce choix en expliquant que l’institution américaine n’a pas reçu les financements nécessaires pour sélectionner et financer deux projets. Il n’y en aura donc qu’un, celui de SpaceX.

La désillusion est alors immense dans les rangs de Blue Origin, et Jeff Bezos, le CEO de l’entreprise décide de monter au créneau. Durant des mois il va lutter auprès de qui veut l’entendre, argumentant que sa solution mériterait d’être financée, comme le contrat originel le prévoyait. Mais le fondateur d’Amazon va enchaîner les refus, essuyer les revers. Jusqu’à ce 18 octobre. Le Sénat, en train de préparer le budget de l’année 2022, à ajouter plusieurs clauses à celui de la NASA, dont une qui demande explicitement à l’agence américaine de faire le nécessaire pour sélectionner un second projet de HLS, comme c’était prévu au départ.

Jeff Bezos Blue Moon
© Blue Origin

Une petite victoire qui ne clôt pas le sujet au contraire

Dans son rapport préliminaire, les membres du Sénat jugent que le discours de la NASA sonne « creux » alors que le financement de deux programmes de HLS était déjà possible en 2020. Le comité a malgré tout ajouté 100 millions de dollars à l’enveloppe totale du projet, passant à près de 1,3 milliard de dollars. Sans nommer aucune entreprise, la chambre politique s’est dite inquiète du choix de la NASA de ne sélectionner qu’un seul projet. Le Sénat n’a malgré tout pas explicitement demandé à la NASA de sélectionner un second projet, laissant une marge de manœuvre à Bill Nelson qui pourrait bien continuer avec SpaceX seulement.

Une histoire qui risque d’occuper une grande partie de l’actualité spatiale pour les mois à venir encore. Si cette petite victoire ne donne pas la partie à Jeff Bezos, elle redonne espoir à Blue Origin qui risque de continuer à faire pression autant que possible pour que « Blue Moon » (sa solution) fasse elle aussi partie du projet.

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