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Le CAC 40 a tiré son épingle du jeu des crises en 2022

Les grandes entreprises du CAC 40 ont sû, dans l’ensemble, surfer sur les crises, en 2022.

  • Le CAC 40 a réalisé des bénéfices record en 2022
  • Dans l’ensemble c’est surtout les secteurs du luxe et de l’énergie qui ont tiré l’indice vers le haut
  • Ces résultats montrent dans l’ensemble la résilience du tissu économique français au travers des crises récentes

Tiré par les secteurs du luxe et de l’énergie l’indice CAC 40 affiche des bénéfices record en 2022 comme en témoigne un décompte provisoire repris par nos confrères de Capital. Les entreprises côtées au CAC 40 ont au total dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices net sur la période – un chiffre en hausse de 7% par rapport à 2021.

Bien que ce résultat est inférieur au record historique de 2019 quand les entreprises du CAC 40 avaient engrangé quelques 153 milliards d’euros, il prouve une nouvelle fois la résilience des entreprises françaises face aux crises récentes – qu’il s’agisse de la pandémie de COVID-19 ou de la guerre en Ukraine. Ces entreprises sont, dans l’ensemble, parvenues à limiter les pertes et de rebondir rapidement – grâce à des adaptations stratégiques et plans d’économies.

Le CAC 40 a tiré son épingle du jeu des crises en 2022

Le soutien de l’Etat semble également avoir été un facteur majeur de cette reprise contre vents et marées. Parmi les secteurs les plus performants en 2022, le luxe se distingue avec des bénéfices en forte progression que ce soit chez LVMH (+86%), Kering (+64%) ou encore Hermès (+38%). Les trois géants du secteur ont sû surfer sur la forte demande en Asie et aux Etats-Unis, ainsi que sur la reprise du tourisme en France comme dans l’ensemble en Europe.

Conséquence de la guerre, le secteur de l’énergie a également largement tiré son épingle du jeu avec des bénéfices record. Il en est ainsi pour TotalEnergies (+139%) et Engie (+75%). Alors que la Russie a rapidement forcé les énergéticiens à trouver de nouveaux approvisionnements, la remontée des prix du pétrole et du gaz, et les efforts de diversification de ces groupes dans les énergies renouvelables, leur ont permis de ne pas sombrer eux aussi dans la crise.

La hausse des prix du gaz et de l’électricité a en effet favorisé les producteurs d’énergies renouvelables qui ont pu ainsi vendre leur électricité à des prix de gros plus élevés. La crise a par ailleurs stimulé la transition énergétique et donc les projets en ce sens sur le Vieux Continent. Enfin, la guerre en Ukraine a vite forcé l’Europe et ses partenaires à ne plus acheter d’énergie à la Russie.

Cela a profité à des énergies alternatives dans lesquelles ces groupes avaient misé, comme le gaz naturel liquéfié (GNL). Il n’y a toutefois pas que le luxe et l’énergie pour faire montre de résultats très solides en 2022. Le secteur de la santé a également réalisé de bons résultats, comme le montre la hausse des bénéfices de Sanofi (+10%) sur l’année.

Profitant des malheurs de son concurrent Boeing et de la reprise du traffic aérien, Airbus (+32%) affiche également d’excellent résultats. Dans les grandes entreprises technologiques françaises, on peut citer également la bonne performance de Dassault Systèmes (+17%).

Difficultés conjoncturelles dans certains secteurs

Bien sûr, beaucoup de secteurs ont également souffert des crises récentes. Renault (-67%) et Stellantis (-15%) ont tous deux pris de plein fouet les conséquences de la pénurie mondiale de semi-conducteurs – alors que le secteur doit encore achever sa transition vers le tout électrique, et a donc cruellement besoin de ce type de composants.

Le secteur du tourisme souffre également encore des conséquences de la pandémie, comme le montre les bénéfices de Accor (-82%) en 2022. Le groupe se remet difficilement des restrictions sanitaires et fermetures d’hôtels pendant les mesures de confinement.

Il faut par ailleurs relever, comme le souligne une étude du cabinet Ernst & Young (EY), queles grandes entreprises françaises ont pris des mesures pour soutenir le cours de leur action. Elles ont dans l’ensemble augmenté les dividendes versés à leurs actionnaires en 2022 de 30% en moyenne par rapport à 2021. Certains acteurs, comme TotalEnergies procèdent par ailleurs à des rachats d’actions (plus de 2 milliards d’euros dans le cas de l’énergéticien) pour soutenir et stabiliser les cours.

Le contexte actuel semble en tout cas leur montrer un chemin clair pour naviguer dans cette période complexe et réussir en 2023 et 2024 : les grands groupes français doivent se focaliser sur l’innovation et la transition énergétique pour renforcer la compétitivité et se permettre de profiter autant que possible de ce relais de croissance…

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