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Le cerveau des astronautes développe de nouvelles connectivités dans l’espace

Passer du temps dans l’espace influe également sur le fonctionnement du cerveau.

Alors que la NASA continue d’explorer l’univers, des chercheurs russes se sont intéressés à la santé des astronautes. Nous le savons, passer du temps dans l’espace fatigue considérablement les organismes des astronautes. C’est pourquoi un tel voyage demande de longs mois d’entraînement. Une récente étude réalisée par le Laboratoire de recherche cognitive de l’Université de recherche russe dévoile que les cerveaux des astronautes peuvent aussi être affectés par ces vols spatiaux de longue durée.

Au cours de cette expérience, les scientifiques ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique dans le but d’examiner le cerveau de onze astronautes avant leur départ pour l’espace, ainsi qu’à leur retour. Ces astronautes ont également été comparés à des individus n’ayant jamais voyagé dans l’espace. Les découvertes sont impressionnantes puisque les chercheurs concluent que le cerveau des astronautes s’est adapté à un environnement sans gravité.

En l’absence de gravité, le cerveau des astronautes a complètement mis de côté les systèmes responsables de l’équilibre. Par ailleurs, si cette capacité a été écartée, les cerveaux en ont profité pour développer “un système auxiliaire de contrôle somatosensoriel”. C’est-à-dire que les astronautes comptaient principalement sur la vue et le toucher pour rester en équilibre, plutôt que sur le système vestibulaire situé dans l’oreille interne, qui est habituellement mis à contribution.

Une meilleure connaissance de l’adaptabilité du cerveau humain

L’équipe de chercheurs explique : “Sous l’effet de la gravité terrestre, les noyaux vestibulaires sont responsables du traitement des signaux provenant du système vestibulaire”. Alors que “dans l’espace, le cerveau peut réduire l’activité de ces structures pour éviter les informations contradictoires sur l’environnement”. D’autres découvertes ont eu lieu, comme une plus grande connectivité entre le lobe insulaire qui régule également l’homéostasie, ainsi que les émotions comme l’empathie, et les autres parties du cerveau.

Le docteur Ekaterina Pechenkova remarque que cette meilleure connectivité est bien plus perceptible chez les astronautes qui éprouvaient du mal à s’adapter à l’environnement spatial. “Nous croyons que ce genre d’information finira par aider à mieux comprendre pourquoi il faut plus de temps à différentes personnes pour s’adapter aux conditions des vols spatiaux et aidera à élaborer des programmes de formation individuels plus efficaces pour les voyageurs de l’espace”, déclarent les chercheurs. De ce fait, ces informations devraient permettre de prévenir en amont les éventuelles difficultés d’adaptation pour préparer au mieux les voyages spatiaux.

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