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Le jour où Tesla a tutoyé la faillite

Maintenant que Tesla va bien, Elon Musk nous raconte les plus grosses faiblesses du constructeur.

C’est assez rare pour être souligné : avec une maîtrise toujours aussi surprenante d’Elon Musk sur la communication de Tesla, la marque de voitures électriques est longtemps arrivée à maintenir son attrait, même dans les moments les plus difficiles. Cela tombe bien, maintenant que l’entreprise est rentable, son PDG a décidé d’aborder deux des pires moments pour Tesla, où la marque a frôlé la catastrophe.

Avec ses chaînes de production américaines, asiatiques et bientôt européennes, ses quatre modèles commercialisés et ses trimestres sans pertes financières, Tesla est rentable et solide. Mais cela ne l’a pas empêché plus tôt de tutoyer la faillite.

Un cadeau de Noël indispensable

Le premier coup dur, qui aurait dû être suffisamment lourd pour anéantir le futur de la marque de voitures électriques, remonte à 2008 selon Elon Musk. Alors que l’heure est à la voiture thermique – souvent diesel d’ailleurs – les investisseurs manquent à l’appel et l’entrepreneur sud-africain est obligé de dépenser tout ce qu’il avait gagné précédemment avec PayPal (180 millions de dollars en 2002) pour s’en sortir.

Les risques de faillites sont nombreux et en permanence le projet peut s’arrêter. Sur Twitter, il raconte ainsi avoir été à trois jours de mettre la clé sous la porte, jusqu’à ce qu’un véritable cadeau de Noël se produise le soir du 24 décembre, à 18h, avec la validation d’un investissement de 40 millions de dollars par un investisseur suffisamment tardif ce soir-là pour ne pas être parti rejoindre son domicile.

Elon Musk s’en remémore en évoquant « une période difficile », tant il avait dû en arriver au point de demander de l’argent à ses amis pour pouvoir payer son loyer. Une drôle de situation pour un homme qui venait de créer quelques années avant l’une des fintech qui deviendra un géant dans le paiement, capable de concurrencer les banques, et d’autant plus aujourd’hui.

La Model 3, un risque sur trois ans

Inspiré, mardi 3 novembre, pour s’exprimer plus en détail sur les coulisses de Tesla ces dernières années, Elon Musk nous a aussi raconté sur Twitter la commercialisation de la Model 3. De toutes les années de l’histoire de Tesla, celle de la commercialisation du modèle à 35 000 $ est certainement la plus riche en rebondissements. En 2017, il y avait autant de bonnes nouvelles (nombre de réservations de la voiture par exemple) que de moins bonnes, et les risques économiques pour Tesla étaient déjà évoqués.

Elon Musk est revenu sur le sujet pour parler là encore de faillite. Après 2008, puis 2012 et la Model S, les enjeux n’étaient plus les mêmes, mais la production de la Model 3 et son retard a fait très mal à la marque et à la confiance de ses investisseurs. À cette question, le président de Tesla répondait que « le plus proche que nous ayons eu [avant la faillite] était d’environ un mois. La production de la Model 3 a longtemps été stressante et douloureuse – de mi-2017 à mi-2019 ».

Des confidences que ses fans seront certainement rassurés d’en prendre connaissance que maintenant, bien que la santé de Tesla ne pourra être garantie qu’en l’augmentation encore des ventes : à l’heure actuelle, une grande partie de son bénéfice est possible grâce à la revente de ses crédits carbone à d’autres constructeurs.

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