Passer au contenu

Le premier oeil imprimé en 3D a été implanté avec succès au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni le Moorfields Eye Hospital annonce avoir réalisé avec succès la première implantation chirurgicale d’une prothèse oculaire imprimée en 3D.

On pourrait penser qu’en 2021, la plupart des prothèses destinées à la santé humaine seraient déjà toutes imprimées en 3D. Le problème, c’est que créer des prothèses à la fois biocompatibles et confortables est pour l’instant un peu plus complexe que de télécharger un fichier CAD et d’appuyer sur “Imprimer”. Néanmoins, dans un domaine en particulier, des médecins de l’hôpital ophtalmologique Moorfields Eye Hospital, dans le borough de Finsbury, à Londres, viennent de réaliser une belle avancée.

Ils ont en effet mis au point un procédé permettant de concevoir, imprimer et implanter des prothèses oculaires dans des temps records, le tout sans nécessiter de procédure invasive. Lorsque l’on perd un oeil, se doter d’une prothèse oculaire n’est en effet pas qu’un choix esthétique. La tenue et divers processus biologiques dépendent de la présence d’un organe ou d’une prothèse dans la cavité oculaire. L’intervention concerne un nombre important de patients – mais pour l’instant, la procédure n’est pas particulièrement simple, en plus d’être très inconfortable.

L’impression 3D peut apporter beaucoup de confort aux patients

Les prothèses oculaires sont pour l’heure un véritable travail d’orfèvre, entièrement artisanal. Or, avant de pouvoir concevoir une prothèse oculaire, il faut réaliser un moulage de la cavité. Une procédure invasive particulièrement désagréable. Au point que certains patients nécessitent une anesthésie générale. La nouvelle méthode s’appuie sur des scan non-invasifs du ou des orbites. Des prothésistes peuvent ensuite concevoir sur ordinateur des prothèses parfaitement adaptées à la morphologie du patient.

La prothèse est ensuite imprimée – dans la démonstration du Moorfields Eye Hospital, c’est une entreprise basée en Allemagne qui s’est chargée de l’impression. Une fois la prothèse imprimée, retour à Londres où elle a été polie et réajustée avant l’intervention chirurgicale. La procédure complète a pris entre deux et trois semaines, contre plusieurs mois avec le procédé actuel. Bien sûr, inutile de souligner qu’il ne s’agit à ce stade que d’une simple prothèse. Mais l’impression 3D ouvre de nouvelles possibilités.

Lire aussi – Des lunettes intelligentes pour permettre aux aveugles de voir le monde

Par exemple, il est plus facile de maîtriser la manière dont la lumière entre dans la prothèse pour donner un rendu plus naturel. Et on peut tout à fait imaginer qu’un jour, ce type d’approche permette de concevoir des prothèses dotées d’électronique qui permettraient à des patients de recouvrer la vue. Mais même sans en arriver là, ne pas devoir passer par des étapes invasives avant l’intervention chirurgicale est déjà en soit un énorme progrès.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

[ SOURCE ]

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *