Passer au contenu

Les 5 inconvénients du télétravail pour les salariés (selon les salariés)

La CGT vient de publier une étude menée sur plusieurs milliers de salariés. Malgré de nombreux avantages, le télétravail présente 5 grands inconvénients. On fait le point.

Le télétravail est-il si positif que cela ? 10 000 salariés ont répondu à une enquête de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT sur le sujet.

Les résultats de cette étude menée par les professionnels de la Dares (section études du Ministère du Travail) font bien évidemment ressortir de nombreux points positifs. Plus de flexibilité, plus d’autonomie, meilleure gestion du temps : le télétravail apporte un certain confort pour de nombreux salariés.

« Le télétravail est plébiscité comme vecteur de temps libéré et d’autonomie au travail » peut-on lire dans les conclusions de l’étude. Il répond « à une forte aspiration à l’autonomie et permet à 71% des répondants d’avoir davantage de souplesse sur leurs horaires et de gagner ainsi une meilleure articulation des temps ».

Cette souplesse se ressent sur leur santé physique. « Une majorité de répondants se dit moins fatiguée, notamment du fait de la disparition des temps de trajets et d’un temps de travail non contraint ».

Néanmoins, certains éléments (parfois inquiétants) viennent égratigner cette belle réputation du télétravail. Si elle est plébiscitée, cette méthode de travail présente tout de même des inconvénients, la faute à des entreprises ne respectant pas le droit à la déconnexion révèle l’étude.

Ainsi, « presque toutes les personnes interrogées souhaitent continuer à télétravailler, mais pas à temps plein », même si « 70% des répondants s’estiment plus efficaces » à la maison. Une tendance confirmée par d’autres études récemment publiées. Mais alors, quels sont ces inconvénients du télétravail ?

Il est réservé aux encadrants

télétravail manager
© Unsplash / Icons8 Team

L’étude révèle d’abord que le télétravail concerne essentiellement les postes de cadres et de direction. Ils « sont à 51% des cadres et 31% des professionnels intermédiaires ».

Pour eux, le télétravail n’est pas nouveau. Il « a été généralisé aux catégories socioprofessionnelles qui en bénéficiaient auparavant ». En réalité, le télétravail a été étendu pendant les périodes de confinement mais ne concerne pas une majorité de salariés.

Il creuse les inégalités hommes-femmes

télétravail femmes
© Unsplash / Brian Wangenheim

Selon l’étude de la CGT, le télétravail n’a pas eu un effet positif pour les femmes. Au contraire, la situation s’est « particulièrement dégradée » pour elles.

La raison est aussi simple que préoccupante. Lorsqu’elles sont en télétravail les femmes sont considérées comme « plus disponibles » pour s’occuper des enfants du fait de la souplesse dans les horaires et de leur plus grande autonomie.

Or, les chiffres démontrent que les femmes occupent des postes avec des horaires moins souples, même en télétravail. Par ailleurs, certaines entreprises ont tendance à moins respecter le droit à la déconnexion lorsqu’il s’agit de femmes. Il y a donc encore beaucoup de boulot.

Les salariés travaillent plus

télétravail productivite
© Unsplash / Manny Pantoja

C’est sans doute l’un des effets les plus pervers du télétravail. « L’enquête démontre une forte augmentation du temps, de la charge et de l’intensité du travail des salariés en télétravail ». Une tendance que les récentes études confirmes : en télétravail, les salariés sont plus productifs.

Le problème est que « les frontières vie professionnelle-vie personnelle sont toujours plus floues ». Ainsi, certaines entreprises n’hésitent pas à franchir la ligne. « Deux tiers des répondants déclarent recevoir des sollicitations durant leurs périodes de congés, dont 10% tout le temps ! »

Ils paient tout ou partie des frais professionnels

télétravail equipement
© Unsplash / Jonas Schindler

Télétravailler implique de s’équiper du matériel adéquat. Sur ce point, la législation est claire : c’est à l’employeur de financer les équipements des salariés pour l’accomplissement de leurs tâches. Et pourtant, « la prise en charge des équipements et des frais de télétravail par l’employeur reste minoritaire et limitée à l’ordinateur portable » explique l’étude.

Pire encore, « près de 7 répondant sur 10 disent que leur employeur ne participe pas, même partiellement, aux frais engendrés par le télétravail ». Les chiffres sont révélateurs : « 40% ont un écran adapté financé par leur employeur » et seulement « 8% des répondants indiquent que l’employeur prend en charge l’intégralité des consommables (ramettes de papier, cartouches d’encre…) ».

Enfin, « 10% des répondants disposent d’un siège ergonomique financé par l’employeur » indique l’étude. Pourtant, le télétravail présente un autre inconvénient : il n’est pas bon pour la santé.

Il est mauvais pour la santé physique et mentale

télétravail santé
Un fauteuil ergonomique permet de lutter contre les douleurs musculo-squelettiques © Unsplash / Samule Sun

L’exemple du siège ergonomique n’est pas anodin. Selon l’étude, « les troubles musculo-squelettiques augmentent en cas de fréquence élevée du télétravail ». Les douleurs concernent « 41% de ceux qui télétravaillent 4 ou 5 jours » par semaine. Ce chiffre baisse à 36% pour ceux qui travaillent 2 ou 3 jours par semaine en remote.

En revanche, « 34% des salariés qui télétravaillent 1 jour ou moins par semaine » ressentent ces douleurs. Le télétravail, même ponctuel, n’est donc pas bon pour le corps si l’on ne s’équipe pas de bon matériel et que l’on adopte pas de bonnes routines (un peu d’exercice, alterner entre les positions assise et debout, etc.).

La santé mentale est aussi touchée par le télétravail expliquent les salariés interrogés. « 45% des répondants sont en alerte dépressive et 19% présentent un symptôme dépressif, d’après l’échelle définie par l’Organisation mondiale de la santé ». L’étude précise que les managers sont particulièrement affectés du fait de l’absence d’interactions avec leurs équipes.

Le télétravail n’a donc pas que des avantages si l’on en croit l’étude de la CGT. Depuis la fin des confinements, il a tout de même eu un effet bénéfique : il « relance les réorganisations de locaux ». « Plus d’un tiers des répondants disent qu’un passage en open space et/ou flex office est en cours » conclut l’étude. Reste qu’à ce sujet, « une majorité la considère négativement ».

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

[ SOURCE ]

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *