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L’hibernation humaine pourrait devenir une réalité avant 2040

L’agence spatiale européenne (ESA) veut tester une nouvelle méthode pour voyager dans l’espace : l’hibernation.

  • L’hibernation humaine pourrait devenir une réalité d’ici 10 ans
  • Elle permettrait de faciliter les voyages spatiaux habités
  • Cette solution aurait cependant ses propres limites

Comment assurer qu’un astronaute sera en bonne santé lors de son arrivée sur les Lunes de Jupiter ou de Saturne ? De telles missions pourraient prendre des dizaines d’années et dans le vide de l’espace, l’atrophie musculaire risque de plonger les astronautes dans un état de paralysie.

Afin de lutter contre les ravages du temps, l’ESA, l’agence spatiale européenne essaye de trouver des solutions. L’une des thèses évoquées par Jennifer Ngo-Anh, coordinatrice au sein de l’agence, repose sur un procédé déjà vu des milliers de fois à la télévision.

Elle propose simplement de mettre les corps des astronautes en « hibernation ». Si cette idée fait référence, dans l’imaginaire collectif, à un futur lointain, Jennifer Ngo-Anh n’est pas de cet avis. Dans l’article qu’elle vient de co-écrire sur le sujet, elle assure que des premiers tests au sol pourrait avoir lieu dans la décennie à venir.

De la science-fiction à la réalité

L’utilisation de l’hibernation pour préserver les astronautes dans leur conquête du système solaire n’est pas une idée nouvelle. Dès les années 80, cette thèse est sérieusement évoquée par la NASA qui vit alors les grandes heures de sa navette spatiale. Du côté de l’Europe, l’intérêt pour l’hibernation est plus récent.

Au cours de la dernière décennie, l’agence spatiale s’est ouverte à la question et plusieurs études ont été menées sur le sujet. Un groupe de chercheurs chiliens a notamment montré très récemment que le corps humain n’était pas conçu pour hiberner et que les réserves de ce dernier ne sont pas suffisantes pour tenir des années.

L’étude explique que plus l’animal est grand, plus ses dépenses énergétiques sont élevés en hibernation. Les ours sont ainsi les mammifères qui perdent le plus de poids (en proportion par rapport à leur poids de départ) au cours d’une saison d’hibernation.

Au contraire les petits marsupiaux qui ont eux aussi pris part à l’expérience semblent bénéficier d’un système « d’économie d’énergie » beaucoup plus performant. Les chauves-souris semblent être les reines en ce qui concerne l’hibernation, elles qui ne perde quasiment aucune énergie durant cette phase de leur vie.

6 grammes de graisse par jour

En faisant quelques calculs, les scientifiques ont réussi à sortir un chiffre de ces expériences. Un humain en hibernation perdrait environ 6 grammes de graisse par jour. Sur un voyage de 90 ans, cela correspond à 204 kg de masse graisseuse perdue. Cette équation montre les limites du voyage spatial et de l’hibernation.

Cette solution pourrait ainsi être utilisée afin de se rendre sur Mars ou Vénus, là où le voyage ne dure que quelques années, mais il serait impossible pour l’ESA d’envoyer une équipe d’astronautes endormis vers Alpha Centauri b, l’exoplanète la plus proche du système solaire, distante de 4 années-lumière, soit 40 000 milliards de kilomètres. Avec une Falcon Heavy le voyage prendrait environ 80 000 ans.

Afin de parcourir de telles distances, l’ESA et la NASA réfléchissent à une autre solution, encore plus drastique, la cryogénisation. Pas question de laisser cette fois les astronautes en vie, ils sont congelés à -196 °C dans l’attente d’une résurrection miraculeuse dans des milliers d’années. Cette solution permettrait de rendre le voyage spatial possible, mais elle pose de grandes questions éthiques et peu d’études se sont penchées sur le sujet aujourd’hui.

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3 commentaires
3 commentaires
    1. Exemple type de l’article inutile et stupide auquel, décidément ce site à trop fréquemment recours. Hélas, il n’est point besoin d’une IA pour descendre aussi bas dans la qualité rédactionnelle. Cela révèle surtout l’orientation sans scrupule de la ligne éditoriale qui ne vise qu’à générer du clic pour faire du fric.
      C’est assez, j’en ai marre de perdre mon temps et je bannis Presse-citron de ma ligne d’info de Google Actu’ !

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