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Modération des contenus : les Américains ne font pas confiance aux géants du web

Les internautes sont très attachés à la liberté d’expression en ligne.

Ces dernières semaines, Twitter s’est livré à une bataille à distance avec Donald Trump. Tout a commencé lorsque le réseau social a décidé d’étiqueter comme trompeurs deux posts du président américain, avant de masquer une de ses publications consacrées au mouvement Black Lives Matter. La réponse ne s’est pas faite attendre et Donald Trump a émis un décret pour encadrer ces plateformes. Un long affrontement juridique est bien lancé et il est pour l’heure difficile d’y voir clair.

À quelques mois de l’élection présidentielle, le débat se focalise donc sur la nécessité ou non pour les plateformes de modérer les contenus politiques. Mark Zuckerberg a adopté une position différente à ce sujet arguant que « Facebook ne devait pas être l’arbitre de la vérité de ce que les gens pensent sur Internet ». Ses propos n’ont pas plu à certains de ses employés qui n’ont pas hésité à le faire savoir. Ces derniers, comme la plupart des employés des géants de la Tech, se rangent derrière Twitter et estiment que le réseau social a agi de manière légitime en épinglant les contenus de Donald Trump.

Vers la création d’instances indépendantes de contrôle ?

Dans ce contexte enflammé, la Knight Foundation, qui finance régulièrement des projets liés au journalisme et aux médias, a publié un sondage effectué par Gallup auprès de 3000 Américains. L’idée était de recueillir leur point de vue autour de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Il convient aussi de préciser qu’il a été réalisé en décembre dernier, soit bien avant cette passe d’armes. Les résultats observés n’en sont pas moins riches d’enseignements.

Il ressort tout d’abord que près de 65 % des Américains souhaitent que les internautes puissent s’exprimer librement en ligne, y compris si leurs points de vue sont « offensants ». 35 % estiment au contraire qu’il faut restreindre ce que les utilisateurs peuvent dire sur les réseaux sociaux en fonction de « ce qui est juste ou approprié ».

Lorsque l’on creuse un peu, ce farouche attachement à la liberté d’expression a bien sûr des limites. Ainsi, presque tous les répondants estiment que la pédopornographie doit être interdite et 85 % d’entre eux souhaitent une modération des contenus trompeurs sur la santé.

Mais la principale constatation de cette enquête est l’énorme défiance des internautes vis-à-vis des géants du web. 84 % des personnes interrogées ne leur font pas ou pas du tout confiance pour décider si un contenu doit ou non être publié.

Finalement, 65 % des répondants se déclarent favorable à la mise en place d’ instances indépendantes des plateformes et du gouvernement fédéral pour opérer une modération sur les réseaux sociaux. Ces derniers seraient en charge de décider du sort des contenus les plus litigieux et débattus. Cela n’est finalement par pour déplaire aux grandes plateformes et Facebook vient par exemple de créer sa « Cour suprême » qui comprend des personnalités éminentes et supposées impartiales.

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1 commentaire
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  1. Le huawei p 30 à sa sortie été affiché à 699 et non 799 euro. Prix acheté 10 jours après sa sortie. Je viens d’en racheter un avec, les freelace3 pour 350 euro. Donc fausse pub.

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