Passer au contenu

L’ISS va tomber sur Terre, la NASA explique où et quand

L’ISS va connaître une fin assez violente en 2031, non loin du “point némo” au large des côtes de la Nouvelle Zélande.

  • La NASA veut en finir avec l’ISS et elle a un plan
  • Le point némo, le cimetière du monde spatial encore sollicité
  • Un retour sur Terre à haut risque

La station spatiale internationale (ISS) est en orbite autour de la Terre depuis l’an 2000. Plus de deux décennies après sa mise en service, la NASA et les autres agences gouvernementales en charge de son maintien ont annoncé la fin de l’aventure. Mais une nouvelle question se pose, où et quand l’ISS va finir sa course ?

Avec plusieurs centaines de tonnes d’acier en orbite, la trajectoire de la station spatiale devra être très particulière pour ne pas faire « exploser » la station lors de sa rentrée dans l’atmosphère. L’objectif pour la NASA est de conserver la station en seul morceau le plus longtemps possible.

ISS : une chute contrôlée

Selon la dernière déclaration en date de l’agence spatiale américaine, l’ISS devrait quitter l’orbite en 2031. Dès 2026, l’orbite de l’ISS sera légèrement modifiée pour que la station descende doucement vers la Terre. Aujourd’hui située à plus de 400 kilomètres de la Terre, la station spatiale va lentement tomber vers la ligne de Karman (100 kilomètres), frontière entre la haute atmosphère ou l’espace.

En tombant, l’ISS va perdre ses panneaux solaires et quelques modules. Ils iront se désintégrer dans l’atmosphère sans faire de dégâts au sol. Le gros de la station continuera de son côté de tourner autour de la Terre, ralentit par l’atmosphère terrestre. Cette longue chute, qui devrait durer plusieurs semaines, prendra fin au point némo.

Le point némo : endroit perdu de la Terre

Ce point géographique situé au large des côtes de la Nouvelle-Zélande est l’endroit le plus éloigné de la Terre ferme. Lorsque de rares navigateurs passent par cet endroit, ils sont alors plus proches de l’espace et des satellites présents en orbite que des voisins néo-zélandais et sud-américains.

Très éloigné des Hommes et des côtes, le point « némo » est aussi dépourvu d’une vie marine florissante. Zone « vide » coincée entre deux courants océaniques puissants, rares sont les poissons à vivre dans cette région du monde. De par cette spécificité, le point némo est depuis plusieurs décennies le « cimetière » du monde spatial.

point-nemo
Le point némo à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et le Chili © Timwi

ISS : le risque d’un « tsunami artificiel »

En ce qui concerne l’ISS, la station spatiale internationale y finira sa vie en 2031-2032. Pour l’heure aucune mission de « repêchage » n’est prévue et l’ISS devrait donc sombrer dans les abysses de l’Océan Pacifique Sud, à des milliers de kilomètres du Chili.

La chute de 450 tonnes d’acier risque cependant de ne pas passer inaperçue et l’intensité de l’impact avec l’océan pourrait provoquer une vague immense. Plusieurs archipels polynésiens craignent d’ailleurs les répercussions de la chute de l’ISS. Si cette dernière venait à très légèrement dévier de trajectoire, elle tomberait alors proche d’une île, l’engloutissant sous une vague immense.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

14 commentaires
14 commentaires
  1. Et ça n’inquiète personne la polution générée par 450 tonne d’acier et autre merde dans l’océan ?
    Comment bien renforcer l’idée que l’on considère notre planète comme une poubelle géante ….

      1. C’est mal connaître les lois de la physique de dire ça, vois tu il faudrait une quantité de carburant absolument absurde ainsi que les fusées et les ressources… pour l’éloigner dans l’espace lointain, en fait l’ISS est en chute constante vers la planète, mais elle va tellement vite(7,66 km/s) qu’elle “palie” a cette chute, ce qui provoque cette effet d’apesanteur a l’intérieur. Envoyer quelque chose dans l’espace lointain est déjà difficile pour un convoi qui part de la terre, mais la en plus tu veut dégager quelque chose déjà dans l’espace. Bref, même écologiquement parlant c’est mieux de la faire chuter que de la dégager.

    1. 450 tonnes ça peut effectivement paraître beaucoup !
      Piourtant, en moyenne depuis une décennie, seulement une centaine de tonnes de débris spatiaux rentrent dans l’atmosphère chaque année (cf. ESA’s annual space environment report). Pourquoi “seulement” ? Parce que plus tôt, dans les années 90, ce chiffre a allègrement dépassé les 600t annuelles, et dans les 400t au tournant du millénaire. La plupart du temps, presque rien n’arrive au sol…
      Et pour relativiser tout ça, il faut savoir qu’environ 180 000t d’objets naturels (météorides et autres étoiles filantes) arrivent sur terre chaque année !

    2. Quand il s’agit de grosses fusées ou de super-techno-qui-sauve-des-vies,ce ne sera jamais le sujet : c’est pensé dès le départ pour tout dégueulasser.
      Exemple emblèmatique : Tu souhaites retourner à la bougie ? Non, alors accepte les déchets nucléaires pour des milliers d’années.

      Pourtant, quand je lis le commentaire de JOW, je me dis que toutes les ressources utilisées pour dégueulasser l’environnement à coup sûr dans les conflits actuels, ça n’aurait pas été déconnant face à la proposition de JOHAN.
      Mais non, ‘pas le même problème technique… pas le même monde.
      Pas grave, suivant !

      1. Mais c’est clair qui si on prend RIEN en compte, le carburant et toutes les ressources nécessaire, c’est mieux de l’expulser mais faut se servir de son cerveau aussi…
        Tu n’as pas l’air de comprendre, 90% d’une fusée c’est du carburant (le reste étant la fusée et le convoi((le convoi c’est 1%)). On est d’accord, c’est techniquement possible. Mais il en faut du carburant pour dé-orbiter et encore plus pour quelque chose d’aussi lourd et qui va vite(7,66km/s). De plus, tu veut faire ça soit de manière automatisé, soit a distance, rendant la chose encore plus compliqué. Et plus le convoi est lourd(1% du poids de la fusée initiale), plus il faut de carburant (en gros un bon x100). Bref, retourne a l’école si t’es pas capable de comprendre… Tu te plains d’un problème qui n’en a jamais été un en fait, ce cimetière de satellite est utilisé depuis très longtemps sans aucun problème et comme le dis PING l’atmosphère crame des tonnes tout les jours

        1. «On est d’accord, c’est techniquement possible»
          Il ne m’en faut pas plus.

          Inutile d’être désagréable pour le reconnaître.

  2. La désorbitation d’un pareil monstre, assemblé module après module pendant des années n’est pas aussi simple ! Elle n’a déjà pas la capacité autonome à de maintenir à poste (ce sont les vaisseaux cargo de passage qu la “remontent” à chaque mission) et descend donc en permanence. Mais elle n’a pas non plus la capacité à manœuvrer suffisante (moteurs pas assez puissants et réserves de carburant trop faibles) pour assurer d’un bloc une rentrée contrôlée.

    Le retrait de service d’une installation si imposante est un véritable casse-tête, qui est loin d’être résolu ! Le rapport “transition” de la NASA sur la transition ne s’étend d’ailleurs pas beaucoup sur le sujet, mais si on regarde un peu entre les lignes (“The overall de-orbit would require extra visiting vehicles beyond the regular cadence of traffic to the ISS. Not all visiting vehicles can be used to assist in the de-orbit.”), on voit tout n’est pas figé, à part la stratégie globale de vise le “point Nemo”.

  3. Beaucoup d’erreurs dans cet article et dans les commentaires. Des le début de l’article, c’est en 1998 et pas en 2000 qu’à été mis en orbite le premier module Zaria par une fusée proton.
    La desorbitationn ne pose pas de problème majeur. Elle peut se faire sans problème par des cargos progress. C’est d’ailleurs ce qui est prévu. Et les modules Zaria et Zvezda ont eux aussi des petits moteurs fusée.
    On n’a oas besoin de freiner beaucoup, quelques m/s pour abaisser l’orbite de 100km et environ 120 m/s pour la faire retomber là où on veut. Et la plupart de la station se consumera dans l’atmosphère, ce sont des modules creux aux parois minces (si, si). Peu de débris toucheront l’océan.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *