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Luko devient une “vraie” assurance, grâce à un rachat allemand

L’assurtech français rachète l’Allemand Coya. Il récupère ainsi ses 80 000 assurés et son agrément d’assureur.

L’opération est stratégique et permettra de prendre une avance de 80 000 ouvertures de compte sur ses objectifs initiaux. Luko, la startup française qui s’est lancée en 2018 à la conquête de l’assurance habitation, vient de racheter Coya.

Longtemps restée dépendante d’une entité externe (avec son partenaire Wakam), Luko récupère l’agrément d’assureur allemand de Coya, qu’elle pourra convertir en agrément français grâce à une procédure européenne. De 200 000 en octobre 2021 à plus de 300 000 assurés aujourd’hui, la pépite française accélère sa croissance et fait un premier pas dans ses perspectives européennes.

Pour se rendre compte de sa capacité à grossir si vite, il n’y a qu’à la comparer avec Alan, le néo-assureur français dans l’assurance à la personne. Les deux startups avaient passé le cap des 100 000 clients en même temps… mais Luko arrivait deux ans après sur le marché face à Alan. Fin 2021, l’établissement révélait ses ambitions européennes avec 1 million d’assurés pour 2023.

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6 pays européens

Pour y arriver face à la concurrence des assurances traditionnelles, Luko veut déployer son modèle 100 % en ligne dans six pays européens. Le fondateur de la société, Raphaël Vullierme expliquait dans un entretien au Journal du Dimanche qu’il proposait des prix “20 à 25% moins élevés” grâce à la maîtrise de ses coûts.

Pour aller encore plus loin dans la compétitivité, Luko annonce aujourd’hui qu’ils tenteront de “faire sauter encore plus d’étapes dans la gestion des sinistres”. Pour les assurés, Luko continuera de proposer son service de téléconsultation.

Le modèle d’affaires ne change pas pour le moment : 70% des cotisations des clients sont utilisées dans un pot commun pour les remboursements de sinistres, et 30% pour la gestion de l’entreprise. Cela dit, en fin d’année, si les 70% ne sont pas totalement utilisés, alors Luko reverse la totalité des fonds à une association précédemment choisie.

L’avenir nous éclaircira sur les décisions de l’assurance. Ambitionner le million de clients insinue aussi que son modèle actuel ne sera pas viable si l’entreprise ne continue pas de grossir. Déjà, en passant d’une entreprise à quelques dizaines de milliers d’assurés à ce qu’elle est aujourd’hui, Luko dit avoir changé d’avis sur la nécessité d’obtenir un agrément d’assureur.

“À partir d’une certaine taille cela fait sens” de devenir indépendant dans le fonctionnement, confirmait le fondateur de la société. “Nous allons pouvoir garder nos données pour nous, donc nos secrets de pricing ; aller plus vite pour lancer de nouveaux produits” ajoutait-il, alors que Luko s’est déjà ouvert à l’assurance pour trottinettes électriques.

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