Depuis le film E. T. de Steven Spielberg, et même avant, le grand public se prend de passions pour les extraterrestres. Qu’est ce que l’univers pourrait avoir de plus splendide à nous offrir qu’une autre forme de vie intelligente ? Et en bonus, que cette dernière ne soit pas à des millions d’années-lumière.
Longtemps vue comme une grande utopie, cette idée pourrait bien se concrétiser dans les prochaines semaines, et c’est, comme souvent dans le monde du spatial, du côté de la NASA qu’il faut se tourner. L’agence spatiale américaine est en effet sur le point d’amener son rover Perseverance sur le point « delta ».
Ce dernier est l’apogée de sa mission, entamée à son arrivée sur le sol de la planète rouge le 18 février 2021. Depuis, le rover a déjà pu contribuer au progrès scientifique en nous donnant un premier exemple du son de Mars, mais aussi et surtout grâce à l’invité surprise de cette mission : Ingenuity.
Perseverance : le coeur de la mission commence maintenant
Ce petit drone volant a fait les gros titres de la NASA ces derniers mois, et alors qu’il est mal en point, l’agence spatiale américaine pourrait bien le mettre sur la touche, reprenant le cours initial de sa mission. Car l’idée pour Persevrance c’est avant tout de rallier la bordure du cratère de Jezero, le lieu de son atterrissage.
Cet ancien lac martien aurait pu être une source de vie abondante il y a des millions d’années, c’est du moins l’hypothèse que veut vérifier la NASA, et c’est la raison principale de la présence de Perseverance sur le sol martien. Afin de se rendre dans cette zone de la planète, le gros rover (de la taille d’un grand frigo) peut compter sur Ingenuity. Bien qu’en sale état l’hélicoptère fait aujourd’hui office d’éclaireur et dépense ses dernières forces, au service de son rover.
Alors que le rover et son fidèle hélicoptère sont au pied du Delta, il va, de notre côté falloir être patient. En effet, Perseverance va mettre des mois à faire ses prélèvements, à choisir les zones à étudier, et il faudra au moins autant de temps à la NASA pour étudier, comprendre et interpréter des données brutes qui viennent d’une planète où jamais personne n’a mis les pieds.
Petits hommes verts or not petits hommes verts : telle est la question ?
Si la grande question est la découverte de biosignatures – de traces de vies passées – Perseverance pourrait permettre de comprendre plus globalement comment Mars a évolué au cours des derniers millions d’années. Mais avant de révolutionner le monde, l’agence spatiale américaine se dit prudente, et assure que la mission est déjà une réussite. Une façon de rentabiliser les millions de dollars sortis de la poche du contribuable américain pour mener à bien cette mission ? Surement.
Mais c’est aussi un fait scientifique indéniable. Notamment grâce à Ingenuity, Perseverance a déjà marqué l’histoire de l’exploration martienne et si la mission venait à s’arrêter demain, sans qu’aucune grande autre découverte ne soit réalisée, le bilan serait néanmoins très bon. Mais tel un élève qui enchaîne les 18/20 tout au long de l’année scolaire, on attend maintenant que Perseverance se présente à l’examen final et décroche le gros lot.
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