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Mutuelle santé : qui est Alan, la licorne française qui simplifie l’assurance ?

Seul 1% des Français choisissent Alan, mais l’assureur en ligne vaut déjà 2,7 milliards d’euros de valorisation.

En France, 96% des gens possèdent une complémentaire santé. Longtemps réservées aux acteurs traditionnels, les offres se sont élargies et de nouvelles startups ont fait leur apparition. En guise de locomotive, l’assureur Alan.

Depuis 2016 cette “assurtech” capitalise sur une offre 100% en ligne censée redonner de la lisibilité et de la simplicité à ses utilisateurs pour toutes les questions et opérations autour de leur assurance. Sa valorisation vient de passer de 1,4 milliards à 2,7 milliards d’euros en un an, avec une croissance de 86% de son activité.

Pourtant, depuis son lancement, seuls 1% des Français ont choisi de se tourner vers sa solution pour s’assurer. L’équivalent d’un peu plus de 300 000 membres autour de 15 000 entreprises. C’est peu… mais pas de quoi effrayer l’équipe derrière le produit, installée à Paris.

Celle-ci n’a pas le temps de douter et vise la rentabilité d’ici 2025. D’ici là, une seule mission : poursuivre ses investissements, notamment sur son application et ses fonctionnalités diverses. Ce jeudi, la startup a annoncé une nouvelle levée de fonds en série E de 183 millions d’euros.

On peut tout de même noter une forte augmentation du nombre de clients depuis un an. En avril 2021, lors de sa précédente levée de fonds, l’assurance Alan mentionnait 160 000 clients dans son offre et se fixait comme objectif d’atteindre le million en 2023, puis les 3 millions en Europe en 2025.

La situation macro-économique instable (inflation, augmentation des taux d’intérêt, …) a pressé la licorne à aller chercher de nouveaux fonds en début d’année. Pour cela, Alan s’est tournée vers des investisseurs étrangers, avec notamment le fonds canadien Teachers’Venture Growth, pour sa première participation dans un investissement de la French Tech. D’autres investisseurs déjà présents ont remis la main à la poche.

Rendre simple et sexy l’assurance

Alan n’est pas en lice dans la compétition des tarifs. Pour y souscrire, selon votre profil, ne comptez pas particulièrement faire des économies. Sans être la plus chère, elle est loin d’être ultra-compétitive.

Non, pour concurrencer ses rivaux traditionnels, Alan a capitalisé sur une offre 100% en ligne avec les mêmes arguments qu’une néobanque : inscription rapide, application simple et sexy. Certaines fonctionnalités sont remarquables, comme la possibilité de se faire rembourser en quelques minutes seulement pour une petite visite chez le médecin par exemple.

Offrir une mutuelle est assez restreint et pas besoin d’une super application pour ça. Mais Alan, tout comme Revolut et N26 dans le paiement, développe des outils pour répondre à tous les besoins liés à la santé, dans son sens le plus large.

Ainsi, son application s’est garnie d’un moteur de recherche pour trouver un professionnel de santé en fonction de son métier et de sa localisation sur une carte interactive.

Avec cet outil, plus besoin d’aller se renseigner sur d’autres site. Besoin d’un dentiste, d’un kiné, ou d’un psy ? Prenez rendez-vous directement depuis l’application. Un autre volet de l’application repose aussi sur les opticiens et il est possible d’essayer des montures en réalité augmentée.

Comme le mentionnait son cofondateur et CEO Jean-Charles Samuelian-Werve, tous les outils ne resteront pas car certains ne rencontrent pas le succès escompté. À Tech Crunch, il annonçait ainsi la fermeture prochaine d’Alan Baby. “En 2022 et 2023, la santé mentale va être une très grande priorité. C’est pourquoi nous avons décidé de fermer Alan Baby afin de pouvoir réaffecter des ressources”, disait-il.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Attention à ne pas confondre, la valorisation actuelle c’est celle que les actionnaires veulent bien accepter en souscrivant aux augmentations de capital. Ce qui n’a pas grand chose à voir avec la valeur d’actif qui ne doit s’élever qu’à quelques dizaines de millions vu la taille du portefeuille…
    Vu ce qui a déjà été investi le coût d’acquisition d’un client doit être pharaonique. Ils vont mettre longtemps avant d’arriver au point mort.
    L’espoir fait vivre !

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