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La néo-banque verte Green-Got lève près de 2 M€ auprès de ses clients

Les startups, délaissées par les investisseurs, trouvent d’autres sources de financement du côté de leurs clients. C’est le cas cette semaine d’une néo-banque parisienne, Green-Got.

Une nouvelle startup française vient d’ouvrir son capital à ses clients, en attendant que le milieu du capital-risque ne retrouve son optimisme. Quelques jours après la présentation de la sélection Next40/120 de la French Tech, voilà que Green-Got vient d’annoncer la levée en equity de 1 919 988 euros auprès de 1 380 nouveaux investisseurs particuliers. Le mode de financement (type crowdfunding) a le vent en poupe, et permet de contrecarrer les autres banques et investisseurs traditionnels. Pour une néo-banque, cela permet aussi de se rapprocher du modèle des banques mutualistes.

En un peu moins de 3 ans, Green-Got a réussi à lancer une carte bancaire reliée à un compte courant dont les fonds des clients sont censés financer les infrastructures de la transition écologique et mettre fin aux projets dans les énergies fossiles. Son premier compte bancaire ouvert en avril 2022, grâce à une licence européenne obtenue auprès de la Banque de Belgique, s’est accompagné d’une assurance vie, contractée en partenariat avec Suravenir, la filiale du Crédit Mutuel Arkéa. Le mois dernier, sa co-fondatrice Maud Caillaux annonçait avoir dépassé les 10 000 clients et atteint 17 millions d’euros de dépôts sur les comptes.

Financement et droit de vote via Crowdcube

Une grande partie de la nouvelle communauté de la néo-banque s’est construite grâce aux réseaux sociaux et notamment TikTok, terrain favorable à la société pour parler aux plus jeunes. “Nous nous adressons principalement à une génération totalement à l’aise avec le numérique”, reconnaissait Andréa Ganovelli, le deuxième co-fondateur de Green-Got. Même chose pour la campagne de levée de fonds, où près de 10 000 personnes s’étaient pré-inscrites sur leur site.

Finalement, 1 380 d’entre elles auront effectivement décidé de prendre des parts chez la néo-banque. La campagne s’est réalisée via la plateforme Crowdcube, déjà utilisée par d’autres néo-banques comme Qonto et Revolut. Dessus, les investisseurs pouvaient investir entre 18 euros et 8000 euros.

Grâce à leur nouvelles parts chez Green-Got (une action équivalait à 9 euros), les clients et nouveaux investisseurs auront un droit de regard sur les informations privées de la néo-banque, et un droit de vote lors des décisions stratégiques. Le tout passera toujours par la plateforme Crowdcube, expliquait dans une série de questions-réponses Andréa Ganovelli. Avec cet argent frais, la néo-banque veut investir et s’élargir à de nouveaux pays européens, tout en multipliant par deux la taille de son équipe. Les près de 2 millions d’euros levés rejoindront 4 autres millions, cette fois-ci versés par des investisseurs traditionnels.

Pour parler d’équilibre et de rentabilité, il faudra attendre le milieu de l’année prochaine. “D’abord nous sommes dans une phase de croissance, où nous avons besoin de recruter et de faire des investissements sur notre infrastructure. Nous avons un plan pour la rentabilité qui sera atteint d’ici 2024. Notre ambition n’est pas d’être une startup qui va lever tous les 12 à 18 mois, mais de devenir rentable pour pouvoir garder le contrôle et une certaine forme d’indépendance face aux fonds d’investissements, très souvent américains”, ajoutait-il.

À l’avenir, les actionnaires particuliers de Green-Got pourront trouver des solutions pour revendre leurs actions sur Crowdcube, où attendre des événements de liquidités comme une autre augmentation de capital.

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