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Netflix, ou l’art du divertissement des temps modernes

Netflix a réuni il y a quelques jours plusieurs médias à Berlin afin de discuter interface utilisateur, expérience, tagging et partenariat. Sur place, plusieurs speakers étaient aussi présents, à l’exemple du chef de produit Greg Peters et de Maria Ferreras, business developper. Nous y étions.

Si la télévision est toujours reine des supports puisque exploitée par 60% des utilisateurs du service, il n’empêche que Netflix souhaite populariser son offre sur tous les supports. En fil rouge de la stratégie du groupe, améliorer encore et toujours l’expérience, et cela peu importe l’écran utilisé. Pour cela, la personnalisation est l’un des fers de lance de la plateforme, qui souhaite perfectionner chacun des points de contact avec son utilisateur, comme l’inscription ou le choix de la série. Pour travailler et s’adapter aux contraintes dues à la multiplicité des plateformes, Netflix travaille avec un système que Greg Peters compare à « un conteneur dans lequel on peut ajouter ce que l’on veut ». Dans celui-ci, les équipes peuvent implanter les contenus des différents supports et les modifier sans avoir à continuellement modifier les softwares.

Si l’adaptation aux différentes plateformes constitue un travail de longue haleine, il en est de même pour le contenu, que Netflix veut ordonner et catégoriser au mieux.

Sous le succès, les catégories

Directeur du contenu amélioré, Mike Hastings est chargé de l’équipe qui analyse les contenus de Netflix pour leur attribuer un genre, un ton, une trame globale. Son travail s’inscrit dans ce processus d’hyper personnalisation, permettant aux utilisateurs de comprendre un contenu au premier regard et de choisir rapidement. Plus concrètement, l’équipe de taggers est payée pour regarder Netflix et attribuer différents critères à chaque vidéo. Si le niveau de violence, de drogue et de sexe sont notés, le service va beaucoup plus loin. Environ 200 critères existent, et chacun est choisi avec soin. L’objectif est d’extraire des données objectives qui servent à classer la vidéo selon certaines catégories comme « Romance », mais aussi « Bruce Willis », « Suspense », « Washington »… Une équipe d’environ 30 personnes est chargée de choisir ces différentes catégories tout en s’adaptant au pays dans lequel elles se situent. Les catégories ne seront pas les mêmes en Asie qu’en Europe, par exemple. La majorité du temps, deux personnes analysent un même film et l’équipe compare les deux résultats pour en ressortir les critères les plus objectifs. L’A/B testing est aussi régulièrement pratiqué avec différentes catégories, pour comprendre lesquelles fonctionnent le mieux auprès du public. Pour l’instant, Mike Hastings a précisé ne pas utiliser l’intelligence artificielle ou le machine learning pour arriver à de tels résultats, mais pourquoi ne pas exploiter des algorithmes dans le futur ?

Des partenaires à l’international

Exporté dans plus de 190 pays, Netflix continue son travail de personnalisation au travers de chacun d’eux. En charge du business development chez Netflix depuis plus de 6 mois, Maria Ferreras, explique développer de nombreux partenariats à l’international pour faire connaitre le service de streaming. Cela consiste aussi à faciliter l’accès au service pour le proposer directement aux utilisateurs. Pour cela, le service de streaming collabore avec les FAI afin de proposer un accès direct à l’entièreté de ses contenus. Concernant les collaborateurs, Maria Ferreras cite par exemple « Orange, Bouygues ou encore SFR Altice ». Avec Orange, Netflix souhaite mettre en œuvre un partenariat clef pour s’implanter dans des pays comme la République Dominicaine ou Israël.

À propos de la neutralité du net, largement menacée aux Etats-Unis actuellement, Maria Ferreras préfère ne pas s’exprimer tout de suite sur le sujet. Difficile donc de dire ce que cela changera pour le service et ses relations avec les FAI si la fin de neutralité du net vient réellement à être prononcée.

Son et image : proposer de la qualité

Chargé de l’important partenariat que Netflix a développé avec Dolby, Mathias Bendull et Javier Foncillas ont expliqué comment une telle collaboration pouvait amener une pierre de plus à l’édifice. Si Dolby souhaite créer des expériences de son et d’images, il est parfois difficile de s’adapter aux contraintes d’un support comme la télévision. Néanmoins, Netflix relève le défi avec Dolby pour offrir une expérience de visionnage proche de celle proposée au cinéma. Pour cela, le service s’appuie sur les technologies du Dolby Vision, pour l’image, et du Dolby Atmos, pour le son.

Concernant les technologies avec lesquelles Netflix souhaite évoluer, Greg Peters déclare utiliser le machine learning afin de personnaliser les recommandations de contenu qui sont faites à l’utilisateur. Grâce à cela, l’utilisateur se voit proposer des séries, des films ou des documentaire en fonction du type de contenu qu’il a regardé au préalable.

Concernant le futur du divertissement et Netflix, Greg Peters insiste sur le fait que Netflix continuera de proposer des opportunités aux créateurs de contenu, comme les documentaires et les films. L’objectif : leur faire raconter cette histoire et la distribuer globalement à travers le monde.

Pour Greg Peters “Connecter le monde grâce au contenu” sera l’un des enjeux de Netflix pour le futur.

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Par : Opera
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