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Plus radical qu’Amazon ? Voici Walmart, et sa nouvelle arme de robotisation

Une technologie qui n’a pas fini de remplacer l’humain par l’IA, et qui commence chez Walmart, le plus gros employeur américain.

Walmart a signé un nouveau contrat avec la startup estonienne Pactum, un nouvel investissement s’inscrivant dans un élan global d’automatisation. Le plus important employeur américain, aux 2,2 millions de salariés, a maintenant en main un outil de taille qui lui permettra de déléguer la tâche de la négociation à l’intelligence artificielle.

« Nous avons converti un processus qui prenait des jours, impliquant des allers-retours de communication et de préparation, des ébauches de contrats, des mises à jour, des approbations, des signatures, etc. pour prendre maintenant en moyenne 15 minutes » en disait de Pactum Martin Rand, le PDG de la startup. Pour Walmart, ce sera une nouvelle capacité – voire un nouveau corps de métier – en voie d’être remplacé par la robotisation. Peut-être le plus significatif de tous, en 2020.

Contrats de 100 000 $

Le partenariat entre Walmart et Pactum a démarré plus tôt cette année. Mais après une interview avec le média spécialisé Grocery Dive et un sujet spécial dans Forbes, le silence s’est brisé chez l’ancien cadre de Skype à la tête de Pactum, Martin Rand.

Signer un contrat avec un géant comme Walmart ne devait pas être une chose si facile pour la jeune startup. Pourtant, en vue de son activité, elle ne pouvait pas trouver plus adapté qu’une transnationale dans le secteur de la grande distribution. Walmart travaille avec des milliers de partenaires, et la nécessité de gérer une multitude de contrats avec chacun est à la fois son coeur d’activité et en même temps l’un des ses principaux facteurs de dépense perdue.

Malgré la pression de signer un contrat avec un géant comme Walmart, l’intérêt de l’automatisation des négociations se retrouve avant tout chez de grosses sociétés travaillant avec des milliers de partenaires. Walmart en fait bien évidemment partie avec tous ses détaillants, et une multitude de contrats sont opérationnels depuis des années sans qu’ils ne soient réellement suivis et adaptés régulièrement.

“La plupart de nos revenus proviennent de sociétés de la liste Fortune 500. Toutes ont un problème similaire” expliquait Martin Rand. « Elles ont des dizaines de milliers de fournisseurs, et 80% d’entre eux sont à longue traîne, ce qui signifie qu’ils sont suffisamment petits pour ne pas y affréter des capacités humaines pour les gérer » ajoutait-il.

Selon lui, cette multitude de petits contrats n’est pas gérée, et en vue de la taille d’entreprises comme Walmart, il peut s’agir de contrats pesant 100 000 dollars, voire des millions. « C’est encore une petite affaire pour un très grand détaillant », disait-il.

Programmés pour négocier

La solution retenue par Walmart passera par des chatbots, dopés à l’intelligence artificielle. « Chaque négociation améliore le fonctionnement de toutes les autres négociations » expliquait Pactum. En substance, ces « robots » remplaçant les postes de négociateurs de contrats pourraient être très puissants, en vue de leur emmagasinement de données sur l’entreprise, les intérêts pour le partenaire, et la rapidité d’exécution.

Au lieu de laisser pour compte des contrats durant des années, les marques comme Walmart seront à même de pouvoir rebondir sur une occasion pour revoir à la baisse leurs tarifs des contrats ; à la hausse leur volume d’achat. Les chatbots « peuvent être programmés pour déclencher les négociations à tout moment, en fonction des informations. Cela peut être simplement du moment ou des fluctuations des ventes. Il peut s’agir d’informations externes telles que les variations des prix des produits de base » disait Martin Rand.

À l’heure actuelle, ni Walmart ni Pactum ne pourront épargner la possibilité de transmettre un dossier à un humain, « si certaines situations sont trop compliquées à gérer pour un système ». Mais ce premier contrat avec le plus important employeur des États-Unis signe le départ d’un tout autre volet d’automatisation. Une nouvelle piste de licenciement d’un côté, et un rappel du non-droit à l’erreur pour les partenaires de l’autre.

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