Amazon travaille avec 1,2 million de personnes dans le monde, soit 427 300 employés de plus depuis janvier. La gigantesque entreprise basée à Seattle aux États-Unis a connu une période d’embauche spectaculaire, ramenant à une moyenne de 1400 nouveaux salariés par jour et une augmentation de 50 % sur un an.
La tendance s’est accélérée en juillet au moment où Amazon a indiqué qu’elle allait recruter 350 000 personnes. Comme le notent nos confrères du New York Times dans un article, la moyenne du recrutement quotidien avait ainsi décollé à 2800 nouveaux employés par jour. En voie de devenir le plus grand employeur privé aux États-Unis si la croissance se poursuit (810 000 employés d’Amazon travaillent aux États-Unis).
Sans équivalent, sauf en temps de guerre
Au-dessus d’Amazon, Walmart domine encore le classement avec ses quelques 2,2 millions d’employés. Mais la masse salariale d’Amazon évolue en parallèle à l’ensemble des travailleurs indépendants affiliés au géant du e-commerce. Ne serait-ce que chez les chauffeurs-livreurs, ils seraient 500 000. Au cours de l’année aussi, Amazon avait fait appel à 100 000 travailleurs sous contrat temporaire.
En comparaison à la folle dynamique d’Amazon, on ne trouve aucun équivalent. Même Walmart n’a jamais pu embaucher à ce rythme-là ; Amazon profitant de son immense succès cette année avec la pandémie. Depuis le début du mois de mars, son cours a augmenté de 78 %, pour une capitalisation actuelle de 1 600 milliards de dollars (trois fois plus que Walmart).
En jetant un coup d’œil dans l’histoire de l’industrie maintenant, l’embauche massive d’Amazon rappelle l’industrie en temps de guerre. « Aucune entreprise américaine n’a embauché autant de travailleurs aussi rapidement » rappelait un historien à l’Université de Californie à Santa Barbara, Nelson Lichtenstein. Pour l’histoire du pays, un épisode aussi colossal d’embauches ne trouverait de comparaison qu’avec la construction navale durant la Seconde Guerre Mondiale.
Prime de 150 et 300 dollars
Alors que l’entreprise se prépare maintenant aux périodes des fêtes de fin d’année, l’heure est à la nécessité de faire bonne figure. La situation sanitaire pose question quant aux conditions de travail, bien qu’Amazon redouble d’efforts à communiquer (avec des spots publicitaires) sur des moyens mis en place pour éviter la propagation.
Voilà pourquoi – notamment – Amazon a débloqué 500 millions de dollars pour distribuer une prime à chaque employé, qu’il soit à temps plein ou à temps partiel. Celle-ci sera de respectivement 300 et 150 dollars en fonction du volume horaire.
Régulièrement remis en cause pour ses conditions de travail et ses rémunérations, Amazon souhaite alors mettre en avant cette campagne au moment où tous les regards sont braqués vers lui (après Alibaba, durant le Singles Day). Parmi ses 1,2 million d’employés, 85 % sont payés habituellement au moins 15 $ de l’heure.
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1400 emplois par jour crées avec des salaires de misère contre des dizaines de milliers d’emplois et de commerces détruits!
Mais qu on fait tout ces commerces pendant 20 ans au lieu de passer au numérique et de réinvestir les dividendes pour grandir comme la fait amazon… que on rappelle etait une simple librairie en ligne… ceux qui meurent ne comprennent pas que le monde et la consommation change….
Bossant désormais chez Amazon, mon salaire fixe a pris +15%, pour le même poste, par rapport à une boite bien “locale”. Sans parler des avantages…. Au final je tourne plutôt à +10k € / an. J’ai du mal à appeler ça un salaire de misère.
Tiens détail intéressant, ils ont rajouté 3k€ / an de plus que mes prétentions salariales à l’embauche (la plupart des employeurs, ils auraient gentillement coller à la demande, même si ils étaient prêt à mettre plus au départ)
Accessoirement, ils “détruisent” rien: ce sont certains commerces qui font de la mauvaise qualité / refuse de changer leur petites habitudes depuis plus de 50 ans qui ferment, faut de service correct. Qu’il est Amazon ou pas dans l’histoire, ça ne change rien.
Cette chute en avant des petits commerces, ça commençait dès l’après guerre, et c’est accéléré dans les années 60 à 70 pour rappels…. Dans les années 90/2000, on avait leur dire à tue tête qu’il fallait avoir son site pour vendre à distance ou au minimum avoir une vitrine / mise en avant en ligne. La quais totalité en rigolaient encore y’a même pas 1 an, la ils s’en merdent les doigts.
Si un entrepôt en ligne arrive fournir plus rapidement qu’une boutique locale, faut que la boutique se pose des question sur sa logistique….
Sans parler du SAV: le gros atout du local en principe…. pareil que la quasi totalité des commerciaux locaux chient dessus avec l’argument: on fait de la merde, mais on s’en fout, il reviendra quand même, y’a que nous à x kilomètres.
La réalité, c’est que les pleurnichards d’aujourd’hui ne font que récoler des dizaines d’années de mauvaise qualité de service, de mauvais choix stratégique et de méprise des clients.
Et combien en a-t-il supprimés par jour ? Directement et/ou indirectement ? Vous prenez encore le lecteur pour un navet !!!
1400 par jours pendant une année ! Ce titre racoleur est à lire avec un minimum de recul : il implique que la durée du travail est courte. Ce ne sont donc pas des emplois mais des missions d’Intérim et dans ce cas Amazone est nettement en dessous des agences traditionnelles qui, elles, sont parfois (et en tous les cas, plus souvent) des paliers vers un emploi plus stable. Par ailleurs, ces agences d’interim paient leurs impôts en France…