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Pourquoi la taxe Gafa coûte une fortune à Leboncoin

Le site web de petites annonces Leboncoin a vécu un troisième trimestre difficile à cause de la taxe Gafa.

Mise en place en 2019, la taxe sur les services numériques, surnommée taxe Gafa, vise les grands géants du secteur. On pense surtout aux traditionnels Google, Amazon, Meta, ou Apple. Mais ses critères sont suffisamment larges pour impacter d’autres entreprises emblématiques du digital en France, et notamment Leboncoin.

La taxe Gafa fait très mal à Leboncoin

Nous avons en effet été surpris ce jeudi par cette annonce du groupe norvégien Adevinta. L’entreprise, connue pour être la propriétaire du site de petites annonces, rapporte avoir été notifié par le fisc qu’une grande partie de ses revenus en France sera assujettie à la taxe Gafa.

Dans le détail, Adevinta a provisionné 39 millions d’euros, dont 31 à titre rétroactif pour la période 2019-2021, rapporte Challenges. En ajoutant les 11 millions d’euros de 2022, l’addition est très salée pour le groupe qui enregistre une perte nette de 54 millions pour le troisième trimestre.

Au cours de ces trois derniers mois, l’activité du site Leboncoin est aussi freinée par les difficultés du marché de l’automobile d’occasion, dont il est un des fers de lance. Les visiteurs spécifiquement intéressés par les achats d’automobiles représentent d’ailleurs près de la moitié du portail.

Loin de se laisser abattre, Adevinta affiche ses ambitions pour l’année 2023. D’après les informations du magazine économique, le groupe vise ainsi une croissance à deux chiffres au niveau des ventes, ainsi qu’une progression de sa marge d’exploitation.

Comment fonctionne la taxe Gafa ?

Pour rappel, le montant des recettes de la taxe Gafa est de 3 % du chiffre d’affaires des géants du numérique. Outre les grands ténors du secteur, elle est payée par toutes les entreprises dont les revenus dépassent les 750 millions d’euros, dont 25 millions générés en France.

Petit à petit, les recettes de cette taxe sur les services numériques tendent à progresser, et l’État s’attend à récupérer 670 millions d’euros en 2023, et 591 millions cette année. Mise en place en 2019, il s’agissait d’une réponse de la France qui s’agaçait de l’absence d’accord au niveau mondial sur la fiscalité des géants de la Tech. Les discussions ont en effet souvent été au point mort au sein de l’OCDE, notamment sous la présidence de Donald Trump.

Elle pourrait disparaître prochainement lorsqu’une fiscalité globale aura été mise en place. Rappelons que 136 pays se sont mis d’accord fin 2021 pour un taux minimum d’impôt sur les sociétés de 15 % au niveau mondial. L’idée est de mettre à mal les stratégies d’optimisation qui consistent à transférer ses bénéfices dans un État où la fiscalité est plus avantageuse.

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Par : Opera
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