Passer au contenu

Que signifie ce sourire terrifiant à la surface du soleil ?

La Nasa vient de partager une photo extrêmement détaillée de la surface solaire dans la bande des rayons UV.

Cette photo étrange du soleil a été capturée par la Nasa à quelques jours de Halloween. On y voit, dans la bande des rayons UV, de nombreux jets de matière dans la couronne solaire. Mais aussi des tâches noires étranges au centre qui semblent dessiner un sourire comme si le soleil s’était transformé en un emoji géant.

Toutefois, il serait faux de penser que le soleil nous “sourit” vraiment. En fait les tâches que l’on voit à la surface de l’étoile sont le signe d’un pic d’activité extrêmement puissant – et d’éjections imminentes de particules chargées vers l’espace que la Terre est susceptible de croiser.

Ce sourire à la surface du soleil n’a rien de gentil, voici pourquoi

Ces tâches sont en effet marquées à la fois par une température inférieure à leur environnement immédiat – et un pic d’activité magnétique d’une puissance telle que des tonnes de matières peuvent ainsi être arrachées à la gravité pourtant extrême de l’astre.

En l’occurence, on peut voir que ces tâches sont immenses, surtout comparées à la taille de notre planète. Le soleil est en effet quelques 109 plus grand que la Terre. Ce qui signifie qu’il est possible de placer la Terre plusieurs dizaines de fois dans le “sourire” que l’on voit à l’image.

Cette image dénote en tout cas une activité solaire particulièrement intense en ce moment. Le soleil connait en effet des pics d’activité tous les 11 ans, et nous sommes justement en plein dans l’une de ces périodes.

Ces pics d’activité seraient dûs à une inversion des pôles magnétiques de l’étoile. Lorsque cela se produit, une période d’instabilité s’ensuit, avec l’apparition de nombreux sous-pôles comme ceux qui produisent ces immenses tâches.

La Terre est plutôt bien préparée contre ces périodes. Le champ magnétique de la planète et son épaisse atmosphère arrêtent l’ensemble des rayonnements ionisants qui ne représentent donc aucun danger pour les humains et les animaux au sol.

Il est néanmoins possible d’observer des aurores boréales plus intenses, notamment autour du cercle polaire voire, exceptionnellement, à des latitudes plus basses si le pic d’activité est particulièrement intense. Or, pour ce qu’il en est des infrastructures et des satellites, c’est une toute autre histoire.

Dans l’espace, la matière éjectée du soleil peut endommager voire complètement détruire des satellites en orbite. Et sur Terre, des réseaux électriques et de communications peuvent être fortement endommagés par ce type de tempêtes solaires.

Lorsque les particules chargées rencontrent le bouclier magnétique terrestre, celui-ci peut s’intensifier et interagir avec les réseaux de câbles en métal par induction. Ce qui peut provoquer des blackouts, départs de feu et autres destructions.

En 1859 une intense tempête solaire a fait disjoncter les réseaux de télégraphes. Depuis on a néanmoins pas observé de phénomène similaire sur Terre. La raison est simple : lors de ses pics d’activité le soleil n’émet pas des particules chargées dans toutes les directions.

Pour qu’un phénomène exceptionnel se produise sur Terre, il faut que la planète croise les particules chargées en question. Toutefois, ce sourire est bien la preuve que l’on entre dans une période dangereuse. Les modèles prédisaient plutôt son arrivée entre 2023 et 2026, le soleil a donc un peu d’avance.

Il faut d’ailleurs relever que l’activité solaire devrait s’intensifier dans les prochaines années, avant d’atteindre un pic et de retomber. Il y aura donc de nombreuses occasions pour le soleil d’émettre de dangereuses éjections de particules et la Terre de les croiser…

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

[ SOURCE ]

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *