Dans la semaine une grande réunion interministérielle se tiendra à Paris au sujet de l’espace. En retrait dans la course à la Lune, l’Europe doit décider de sa politique pour les années à venir. En amont de ce grand sommet, les instances européennes se sont déjà mises d’accord, le 17 novembre dernier, sur la création d’une constellation de satellites voulant concurrencer Starlink.
Avec Iris2, l’Europe veut s’assurer une indépendance vis-à-vis des offres américaines. Pour Thierry Breton, commissaire européen, cette nouvelle est un « grand pas pour notre résilience et un pas de géant pour notre souveraineté technologique ». En reprenant la formulation de Neil Armstrong, l’homme politique donne la mesure d’une telle décision pour l’Europe.
3e réseau européen en orbite
Le réseau devrait être actif au milieu de l’année 2024 selon les plans des différentes instances européennes. L’UE a déjà mis en orbite deux constellations, Galileo et Copernicus, qui permettent d’assurer un suivi de la position (GPS) ainsi qu’une observation en continu de la Terre.
Afin de mener à bien la mise en orbite d’une nouvelle constellation, l’UE a signé un chèque de 2,4 milliards d’euros. En plus de cet investissement, l’ESA et des entreprises vont finaliser le budget, atteignant les 6 milliards d’euros. Comme l’a rappelé l’UE lors de l’adoption de ce projet, l’idée de cette constellation est avant tout d’offrir une connexion sécurisée et souveraine aux opérateurs de défense et aux services gouvernementaux.
Un réseau à la pointe de la technologie
L’Europe prévoit que dans un second temps, des entreprises privées pourront proposer une offre similaire aux citoyens lambda en utilisant le réseau Iris2. Une constellation qui n’est aujourd’hui pas encore sortie de terre et qui compte utiliser les dernières technologies à sa disposition.
Parmi les projets évoqués, certaines voix mentionnent déjà l’arrivée de EuroQCI, une infrastructure de communication quantique. Le développement d’une constellation de communications par l’Europe est crucial pour le vieux continent. Aujourd’hui ce sont le groupe Ariane et l’entreprise Airbus qui sont en charge d’évaluer la faisabilité d’un tel projet.
Des concurrents en Amérique, mais aussi en Chine et en Russie
Si Starlink est aujourd’hui la solution la plus connue, la Chine et la Russie travaillent également sur la mise en orbite d’une constellation importante. Pour les astronomes, l’ajout de satellite et ce besoin de « souverainté », risque de poser des problèmes pour mener à bien des observations astronomiques.
Plusieurs scientifiques ont protesté contre la mise en place de tels projets, craignant que la Terre ne subisse dans le syndrome de Kessler, un enchaînement d’accidents en orbite qui enferme la planète sur elle-même avec une orbite saturée et infranchissable.
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l’Europe qui boycott un maximum starlink soit disant que ça fait de la pollution visuelle dans le ciel puis qui veut faire pareil…
Pauvre Europe, toujours en retard !