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Steam : la plateforme américaine condamnée par la justice en France

Dans la bataille juridique qui oppose l’ogre Steam à UFC Que Choisir, le premier round a tourné à l’avantage de l’association française.

Steam vs UFC Que Choisir : FIGHT !

Cela fait depuis 2015 déjà que l’association UFC Que Choisir surveille de très près le géant américain Valve, et sa plateforme Steam. Rappelons que cette dernière permet de faire l’acquisition de très (très) nombreux jeux PC, au format dématérialisé, de lancer les jeux en questions, et de stocker ces derniers dans une bibliothèque personnelle (et numérique donc).

Si Steam offre aux joueurs la possibilité de se faire rembourser un jeu dans les deux semaines qui suivent son acquisition, si ce dernier n’a pas été utilisé plus de deux heures, il interdit toute forme de revente. C’est précisément sur ce point que l’association UFC Que Choisir a décidé d’attaquer la plateforme… et la justice française vient tout juste de lui donner raison.

Avantage UFC Que Choisir

En effet, le tribunal de grande instance de Paris a tranché, ce 17 septembre, indiquant que “Valve ne peut pas s’opposer à la revente d’un titre, même si l’achat a été réalisé via un système de téléchargement“. Il s’agirait donc pour Steam de penser, et surtout de mettre en place un système permettant aux joueurs de revendre leurs jeux dématérialisés “d’occasion“.

De plus, pas moins de 12 clauses de Steam ont également été considérées comme “illégales” par le tribunal de Paris, dont celle qui indique que Valve n’est pas tenu de rembourser à l’utilisateur la somme stockée dans son porte-monnaie virtuel si ce dernier venait à quitter la plateforme.

Evidemment, du côté de chez UFC Que Choisir, on espère que ce récent jugement permettra à toutes les plateformes de téléchargements numériques (Xbox Live, PS Store, Nintendo eShop…) de proposer, dans un avenir plus ou moins proche, une possibilité de revente. “Notre association compte faire respecter cette décision et l’élargir à d’autres plateformes” a ainsi prévenu l’association dans un communiqué.

A noter toutefois que Valve a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision du tribunal de grande instance de Paris. Le géant américain précise que cette dernière n’aura d’ailleurs “aucun impact sur Steam pendant que l’affaire est en appel.” Bref, sortez les popcorns, la suite au prochain épisode donc…

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Tout ce qu’ils vont obtenir avec ce genre de trucs, c’est que les futures plateformes ne se lanceront pas chez nous, ou bien tardivement pour tenir compte de ces contraintes, ou pire encore, augmentation drastique des prix…

    Une solution qui pourrait mettre tout le monde d’accord serait qu’on puisse “revendre” un jeu à Steam en échange d’un bon d’achat utilisable sur la plate-forme, pour acheter un autre jeu.

    1. Quand vous achetez quelque chose (canapé, table, frigo etc…), vous pouvez le revendre, non ?
      Pour le numérique, c’est pareil, vous devez pouvoir revendre ce que vous avez acheté, non ?
      Il n’y a pas différence de prix entre un DVD de jeux et un jeu dématérialisé, donc, il n’y a pas d’augmentation, ce sont plutôt les éditeurs qui s’engraissent car pas besoin de faire graver des DVD.

  2. Jimmy Cram a raison, sinon, nous ne sommes plus dans le domaine de l’achat.
    Si on achète quelque chose, il nous appartient en totalité. Il n’appartient plus à la société qui nous l’a vendu.
    Elle ne dispose plus d’aucun droit de regard ni de propriété sur celui-ci.

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