Lancée en 2004 sur PC, FarCry est devenue au fil des années une licence incontournable du jeu vidéo et du catalogue d’Ubisoft. C’est en 2012 avec FarCry 3 que la série a explosé au grand jour. Le jeu proposait un gigantesque terrain de jeu avec un gameplay nerveux et efficace. Une liberté quasiment infinie avec la possibilité de vous balader, de conduire une flopée de véhicules, de chasser, pêcher et surtout : combattre le mal.
La particularité de FarCry est de plonger le joueur au cœur d’un conflit, dans un petit coin de paradis opprimé par un tyran et son armée. Le troisième opus de la série est sans doute le plus apprécié. Le jeu se déroulait sur l’archipel des îles Rook, dans l’Océan Pacifique. Cocotiers, eaux turquoise, une faune et une flore exceptionnelle et un antagoniste marquant : Vaas.
Dès lors, la licence a toujours pris FarCry 3 comme modèle avec un objectif simple : offrir aux joueurs une map immense avec un ennemi psychopathe très charismatique au point d’en faire trop. FarCry 4 ne sera qu’une copie décevante du troisième épisode. FarCry 5 fera un peu évoluer la formule en proposant plusieurs antagonistes, mais globalement, on sentait que la série commençait à faire du sur-place.
Avec FarCry 6, Ubisoft semble revenir aux origines. Rendez-vous sur l’archipel de Yara, un ensemble d’îles paradisiaques dans les Caraïbes pour faire face au président Anton Castillo, un dictateur qui sème la peur et le chaos. Un personnage déjà culte qui est incarné par Giancarlo Esposito (Breaking Bad, The Mandalorian…). L’aventure semble prometteuse, la révolution chez Ubisoft a-t-elle enfin sonnée ?
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CdiscountViva la révolution !
FarCry 6 débute à Esperanza, la capitale de Yara. Vous incarnez Dani Rojas, un protagoniste masculin ou féminin qui n’est plus muet. Vous faites partie d’un petit groupe de résistants, fatigué de se battre pour ses libertés. Vous allez quitter Yara pour rejoindre l’Amérique. Hélas, votre fuite ne sera pas bien longue puisque vous êtes rapidement rattrapé par Anton Castillo lui-même.
Après une brève introduction pour nous montrer le charisme de cet antagoniste, votre bateau est fusillé par l’armée. Par miracle, Dani réussit à s’en sortir avec Lita, une amie avec qui vous devez vous échapper et vous vous retrouvez échoué sur l’île d’Isla Santuario.
Malheureusement, Lita ne survivra pas à ses blessures. Elle vous demande de respecter ses dernières volontés : ne pas fuir et se battre pour la liberté des habitants de Yara. Vous devez trouver Clara Garcià, la chef du groupe Libertad qui est bien décidé à faire tomber le président Anton Castillo.
Commence alors votre aventure dans la révolution dans les nombreuses îles de Yara à la recherche d’habitants prêts à donner leur vie pour faire tomber le gouvernement. On est clairement dans un scénario basique à la FarCry que nous retrouvons depuis le troisième opus avec un cheminement calqué sur celui de FarCry 5.
Bienvenue au paradis
Votre aventure commence sur la petite île d’Isla Santuario. C’est ici que Clara Garcià a établi son camp de Libertad pour préparer la révolution. Ce sera pour vous l’occasion de réaliser deux ou trois missions pour prendre vos marques. Après cette introduction, vous aurez l’opportunité de découvrir tout ce que la région de Yara peut vous offrir.
La map est gigantesque. Elle est découpée en six régions. La Madrugada, la Valle de Oro, El Este, Esperanza, l’Isla Del Leon et l’Isla Santuario.
Les paysages sont sublimes et variés. Des îles paradisiaques, aux forêts denses, de la jungle tropicale, en passant par les montages et les sentiers de terres. Mais aussi les marécages dangereux et brumeux, les petits villages ou les villes, on est dans un cadre idyllique et nous prenons beaucoup de plaisir à découvrir la région et nous balader sans réel but. Certains endroits semblent avoir été repris de FarCry 5 (notamment de grands axes routiers avec des ponts qui rappellent beaucoup les routes du Montana).
Mais globalement, la région de Yara est vraiment plaisante. Tout autour des principales parties de l’archipel se trouvent de petites îles avec des trésors et autres bonus à récupérer ce qui nous pousse à explorer chaque recoin de la map de différente manière. Voiture, moto, hélicoptère, avion, bateau, jet ski, buggy ou encore aéroglisseur. Comme dans tous les FarCry, vous aurez l’embarras du choix.
Clairement, la map a pour objectif de toucher en plein cœur les fans qui ont adoré FarCry 3. Et cela marche. Il s’agit de l’une des meilleures maps depuis ce troisième opus, bien au-dessus de l’Himalaya dans FarCry 4 ou le Montana dans FarCry 5.
FarCry 5 – Partie 2 ?
Même si le cadre s’y prête, vous n’êtes pas ici pour prendre des vacances. Yara est oppressé et vous allez devoir mener la résistance pour faire tomber Anton Castillo. Hélas, c’est à partir de là que l’émerveillement commence à s’évaporer.
FarCry 6 est tout simplement la suite directe de FarCry 5 dans ses mécaniques et son cheminement. Même le scénario semble avoir été copié du précédent opus. Anton Castillo est un président qui fut élu en toute légalité par les citoyens de Yara grâce à de nombreux mensonges. L’homme promettait richesse et bonheur aux Yarans (nom des habitants de l’archipel). Cette richesse devait être apportée par le Viviro, un produit miracle récolté sur les terres de Yara. Il s’agit d’un remède permettant de guérir du cancer qui allait pouvoir être vendu aux quatre coins du monde.
Hélas, le Viviro est au contraire un gaz toxique qui est utilisé par Castillo pour contrôler la population. L’armée a installé de nombreux postes de contrôle sur les principaux axes routiers. La plupart des lieux stratégiques sont sous l’emprise des hommes de Castillo pour exploiter les habitants. Des canons antiaériens sont présents partout sur l’île pour empêcher les avions de voler. Nous sommes en pleine dictature.
Pour gérer tout ce beau pays, Anton a placé plusieurs personnalités de son gouvernement à la tête des différentes régions de Yara. Ce sont des membres de sa famille, ou des politiciens proches et dignes de confiance. Comme dans FarCry 5, vous allez devoir détruire les infrastructures de l’armée. Reprendre les postes de contrôle et les bases militaires, détourner les camions qui transportent du matériel pour déstabiliser la région dans laquelle vous vous trouvez et parvenir à atteindre le dirigeant de cette dernière. Une fois que tous les bras droits d’Anton y seront passés, il sera l’heure de vous attaquer à la principale cible : El Presidente.
Pour cela, vous allez faire la connaissance d’alliers qui sont présents dans chaque partie de Yara. Là encore, comme dans FarCry 5, vous allez devoir entrer en contact avec eux, réaliser une dizaine de missions pour obtenir leur confiance dans un premier temps. Puis, vous allez devoir leur rendre service afin qu’ils acceptent de rejoindre la résistance et vous aident à tuer le dirigeant de chaque région avant l’assaut final. Nous sommes clairement dans un cheminement calqué sur FarCry 5.
| Situation | FarCry 5 | FarCry 6 |
|---|---|---|
| Personnage | Un policier qui se fait piéger par Joseph Ceed et qui souhaite s’échapper de la région coûte que coûte… Avant de finalement décider d’aider les habitants de la région du Montana. | Un résistant qui se fait piéger par Anton Castillo et qui souhaite s’échapper de la région coûte que coûte… Avant de finalement décider d’aider les habitants de la région de Yara. |
| Début de l’aventure | Vous êtes échoué sur une toute petite île perdue au milieu du Montana. Vous faites la connaissance de Dutch, un résistant prêt à semer la révolution à vos côtés. | Vous êtes échoué sur une toute petite île perdue au milieu de Yara. Vous faites la connaissance de Clara Garcia, chef du groupe de résistants Libertad qui vous demande de semer la révolution à ses côtés. |
| La région du jeu | Le Montana, une gigantesque map découpée en quatre zones : Holland Valley, Henbane River, Whitetail Mountains et l’île de Joseph. Chaque région est dirigée par un membre de la famille de Joseph Ceed. Dans chaque région se trouvent un ou deux alliés qui nous aideront dans notre quête. | Yara, une gigantesque map découpée en six zones : La Madrugada, la Valle de Oro, El Este, Esperanza, l’Isla Del Leon et l’Ilsa Santuario. Chaque zone est dirigée par un membre de la famille d’Anton Castillo ou un politicien de confiance. Dans chaque région se trouvent un ou deux alliés qui nous aideront dans notre quête. |
| Le remède miracle | Dans FarCry 5, Joseph Ceed manipule les habitants avec “La Grâce”, un produit hallucinogène qui est utilisé par l’armée pour recruter les gens et les manipuler. Ou les tuer. | Dans FarCry 6, Anton Castillo produit du Viviro. Un produit toxique qui est utilisé par l’armée pour manipuler les gens, faire pression sur eux ou les tuer. |
| Méthode pour faire tomber la dictature ? | Dans FarCry 5, vous allez devoir vous attaquer à chaque région. Dans cette dernière, vous devez détruire les panneaux de propagande, reprendre les postes de contrôle ou les bases militaires, détruire les récoltes de “La Grace” pour faire monter la pression chez le dirigeant de la région. En parallèle, vous devez avancer les missions principales pour gagner la confiance et aider le camp de l’allier qui vous aidera dans la révolution. | Dans FarCry 6, vous allez devoir vous attaquer à chaque région. Dans cette dernière, vous devez détruire les panneaux de propagande, reprendre les postes de contrôle ou les bases militaires, détruire les récoltes de “Viviro” pour faire monter la pression chez le dirigeant de la région. En parallèle, vous devez avancer les missions principales pour gagner la confiance et aider le camp de l’allier qui vous aidera dans la révolution. |
Il est assez frustrant de voir à quel point FarCry 6 est aussi proche du cinquième opus dans l’ensemble. Vous allez également avoir des compagnons qui sont nommés « Amigos » dans ce nouveau jeu. Ce sont des animaux qui vont vous accompagner et qui ont déjà été mis en avant par Ubisoft. De Chorizo, le petit chien saucisse à roulette en passant par Guapo, un alligator domestique, sans oublier Oluso un puma agile et discret, vous aurez de nombreuses opportunités de distraire vos ennemis.
FarCry 6 reprend même les bugs et les problèmes qui étaient déjà présents dans le dernier opus comme les véhicules qui vont apparaître au dernier moment sur la map. Les PNJ vont eux aussi apparaître comme par magie devant nous lorsque nous arrivons dans une nouvelle zone. C’est vraiment dommage de voir cela après trois ans de développement. L’IA (intelligence artificielle) est toujours aussi grotesque et il y’a un sérieux problème de rythme avec un jeu qui peut devenir répétitif au cours de l’aventure.
Anton Castillo, un vrai vilain comme on les aimes
Depuis FarCry 3 et l’incroyable prestation de Michael Mando dans le rôle de Vaas Montenegro, nous n’avons jamais réussi à avoir un antagoniste à la hauteur. Avec Pagan Min (FarCry 4), Ubisoft allait dans l’excès et l’on perdait toute la saveur que l’on avait eue avec Vaas. FarCry 5 remontait un peu le niveau avec Joseph Seed, mais ce dernier ne parvenait pas à se hisser à la hauteur de Vaas. Avec FarCry 6, Ubisoft joue la carte de la sécurité.
Anton Castillo est joué par Giancarlo Esposito, l’acteur qui interprète Gustavo Fring dans Breaking Bad. Clairement, le personnage d’Anton est largement inspiré de Gustavo. Nous avons un président calme, très charismatique et sans pitié. Il donne l’impression d’être un citoyen lambda et inoffensif, mais en réalité, derrière ce visage sans expression se cache un dangereux criminel.
Chaque apparition d’Anton Castillo est une réussite. L’interprétation de Giancarlo Esposito est vraiment bonne (obligation de jouer en VO) et cela apporte clairement un plus à la narration. Certains regretteront justement que le personnage soit assez proche de celui de Gustavo Fring dans Breaking Bad. D’autres seront ravis. De notre côté, c’est un rôle qui colle tellement à l’acteur que c’est validé. Les liens avec son fils Diego sont forts et nous assistons vraiment à des moments assez intenses.
FarCry 6 : Un gameplay toujours aussi efficace
Toutes ces ressemblances avec FarCry 5 sont d’autant plus frustrantes que le gameplay de FarCry est toujours aussi efficace. La vue première personne est bien gérée et adaptée à tous, même à ceux qui n’ont pas spécialement l’habitude de jouer aux FPS. Que ce soit à pied, lors des gunfights ou dans un véhicule, la prise en main est quasiment instantané.
Ubisoft rajoute quelques nouveautés qui ont clairement pour objectif de pousser de plus en plus FarCry dans le côté décalé qui ne se prend pas au sérieux. Pour la première fois de la licence, votre personnage dispose d’un « Supremo », un genre de jetpack modifié qui vous permet de tirer six roquette quand il est chargé. Il est possible de l’équiper de grenades, de dynamites, de gaz toxiques et plein d’autres choses pour en faire un atout non négligeable. Les six roquettes se rechargent en quelques secondes lorsque vous tuez des ennemis. Clairement, c’est un ajout sympathique, mais qui est un peu trop avantageux.
Comme dans le précédent opus, FarCry 6 propose des camps dans chaque partie de la région. C’est à ces endroits que vous rencontrez les différents coéquipiers qui vous aideront à faire tomber Anton Castillo. Petite nouveauté, vous vous déplacez en vue à la troisième personne dans ces camps. Pourquoi ? Aucune idée.
Vous personnaliser les planques en allant voir un contremaître pour construire des « camps des guérilleros ». Vous avez le choix entre six catégories comme « La cantina » qui vous permet de débloquer des recettes pour améliorer vos compétences sur un court laps de temps. La « garnison » vous permet d’acheter de meilleures armes. Le « réseau de planques » vous permettra de découvrir les planques cachées aux quatre coins de Yara. Le « pavillon de chasse » et le « pavillon de pêche » vous permettront d’acheter des brochures pour trouver les meilleurs coins de chasses et de pêches avec les animaux rares.
Dans l’ensemble de la région, vous allez pouvoir participer à différentes activités comme des courses, des combats de coqs, jouer aux dominos ou partir en quête d’une chasse au trésor. Vous allez pouvoir réaliser des missions secondaires pour en savoir un peu plus sur l’histoire de Yara. Vous avez le droit à quelques activités annexes qui rajoutent quelques heures supplémentaires au jeu et qui sont assez agréables.
Mon avis sur FarCry 6
FarCry 6 est un savant mélange de plaisir et de frustration. Et c’est très délicat de se faire un avis tranché sur ce dernier.
Beaucoup de plaisir, car nous sommes en face d’un jeu qui propose une énorme durée de vie, avec de nombreuses choses à faire pour découvrir la gigantesque map de Yara. Tous les éléments sont réunis pour nous offrir l’expérience FarCry : du fun, des paysages formidables, un gameplay efficace, des activités que l’on aime faire et refaire (capture de camps, chasse, recherche de trésors, etc…).
Malheureusement, nous avons également beaucoup de frustration en voyant qu’Ubisoft joue la carte de la facilité. FarCry 6 est une pâle copie de FarCry 5 dans sa narration et son cheminement. Le tout est sauvé par un très bon Anton Castillo, mais chaque grande étape du jeu est identique à l’histoire de FarCry 5. On aurait aimé plus de prises de risques avec un scénario centré sur Anton, comme avec Vaas et non sur les bras droits qui sont beaucoup moins intéressants.
Au final, FarCry 6 reste un jeu correct, un bon FarCry, mais encore une fois, comme beaucoup trop souvent dans les titres Ubisoft, cela continue de tourner en rond et nous avons plus l’impression de jouer à un DLC de FarCry 5 plutôt qu’un nouvel opus. Cet épisode est tout simplement un re-skin du 5 avec les mêmes mécaniques, le même gameplay, le même cheminement… Mais avec d’autres personnages et une nouvelle carte. Dommage, car FarCry 6 est sans doute le meilleur FarCry depuis le troisième opus dans son contenu. Il ne lui manquait plus que l’originalité et la bonne dose de nouveautés !
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FarCry 6
69,99€
On aime
- Yara, quel endroit incroyable que l'on prend plaisir à découvrir
- Anton Castillo, enfin un antagoniste à la hauteur (merci Giancarlo Esposito)
- Une durée de vie vraiment bonne
- Certaines missions bien sympa avec une très bonne ambiance
- Un gameplay et un concept toujours efficace
On aime moins
- Il s'agit simplement d'un re-skin de FarCry 5 (même gameplay, même cheminement pour progresser dans le jeu, scénario semblable, certaines missions très semblables également...)
- Aucune grande nouveautés
- Les personnages secondaires toujours aussi fade
- Des bugs et défauts toujours présents depuis 2018 et FarCry 5
- L'IA n'est toujours pas au point.
Article bourré de fautes de français.
Des adolescents vous lisent, faites un effort sérieusement!!!