Passer au contenu

Test Galaxy Buds 2 : Samsung hausse le ton

Ambitieux après des Buds Pro réussi, Samsung lorgne, cette fois-ci, sur le milieu de gamme avec ses Galaxy Buds 2. Seront-ils des nouveaux prophètes dans le pays de l’audio ?

Entre le monde des intra-auriculaires et Samsung, la relation n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Il faut dire que les Buds originels (2019), les Buds+ (février 2020) et les Buds Live (aout) n’étaient pas vraiment à la hauteur des ambitions sonores du sud-coréen. Ce n’était pas des mauvais produits en soi, mais au regard du savoir-faire du tandem Samsung-AKG, ils étaient trop perfectibles pour venir titiller les cadors du secteur comme Apple, Sony, Bose ou encore Sennheiser.

Samsung serait-il vexé ? En tout cas en ce début d’année, le constructeur a relevé ses manches pour proposer les Buds Pro, des intras de luxe capable de regarder droit dans les yeux une des références clés du marché, les AirPods Pro. Avec ces Buds de deuxième génération, Samsung souhaite continuer sur cette lancée en s’attaquant cette fois de front au marché du milieu de gamme. Ultra-concurrentiel, ce secteur est certainement le plus compliqué à amarrer. D’un côté, il faut savoir proposer, par touches discrètes, des bribes de luxure, tout en gardant un prix contenu. C’est un grand écart délicat à réaliser. Samsung pourra-t-il faire preuve d’autant de souplesse ? Réponse dans ce test.

Prix et disponibilité des Galaxy Buds

Disponible depuis le 27 aout au prix de 149 euros, les Samsung Galaxy Buds 2 sont disponibles en quatre coloris : olive, graphite, lavande et blanc (notre modèle de test)

Design : luxe, glissade et volupté

Samsung persiste et signe. Alors que de nombreux constructeurs s’inspirent du format tige des AirPods d’Apple, le sud-coréen continue d’afficher des courbes tout en rondeur. Autant pour les écouteurs que pour le boîtier, le design se rapproche beaucoup des Buds Pro. Ce qui n’est absolument pas un problème aux vues de la qualité de fabrication et de l’esthétique de ces derniers. À l’usage, ces intras, pesant à peine 5 g chacun, sont d’une noble discrétion. Ils ne dépassent pratiquement pas de l’oreille. Si bien que si quelqu’un se tient droit en face de vous, il ne les apercevra même pas. Ce qui nous a conduits à quelques scènes hilarantes, notamment dans la vie professionnelle, lorsqu’un collègue pensait que nous ignorions avec condescendance ses paroles en le fixant droit dans les yeux. C’est dire à quel point ces Buds 2 savent se faire tout petit.

Agréable à porter, les écouteurs n’exercent pas de pression particulière dans le conduit auditif. On est coupé du monde, sans forcément se sentir complètement à l’étroit dans une bulle sonore. C’est important de le préciser car pour certaines personnes cette sensation de sarcophage auditif est anxiogène. Ici, l’effet est savamment dosé. Encore une fois, cela peut varier selon les personnes, mais grâce aux trois embouts en silicone proposé par Samsung (petit, moyen et large), la majorité des morphologies d’oreille devraient y trouver leur compte.

Ne pas obstruer de manière bourrue nos escouades possède un autre avantage. Il est possible d’effectuer de longues sessions avec ses intras sans aucune gêne. Pour preuves, nous les avons gardés toute une après-midi, de 14h à 18h30, en enchaînant les appels et les playlists sur Spotify. Au moment de quitter le bureau, nous avions presque oublié qu’ils étaient là, sagement posés au creux de nos oreilles.

Si au niveau de l’’ergonomie et de la forme il n’y rien à déclarer, une maladresse est toutefois palpable au niveau du revêtement des écouteurs. Le plastique brillant est bigrement glissant. Conjugué à la taille lilliputienne des écouteurs, nous devons du coup être souvent sur le qui-vive pour ne pas les faire tomber lorsqu’on les manipule. En trois semaines d’utilisation, c’est arrivé seulement trois fois, ce qui n’est pas non plus trop grave puisque nous n’étions pas à proximité d’une bouche d’égout. Un conseil tout de même, maniez-les avec doigté.

intra-GalaxyBuds2-test

Nous ne pourrions finir ce tour de propriétaire sans un mot sur le boîtier. Extrêmement condensé – 50,2 x 50,0 x 27,8 mm, pour seulement  41 g — ce dernier ressemble à écrin pour bijoux, plus précisément d’une bague. S’en dégage une certaine somptuosité technologique, comme si Samsung nous demandait en mariage dès qu’on souhaitait écouter un peu de musique. De plus, cette compacité lui permet également de se glisser dans une poche de jean sans la déformer. Enfin, sachez que cet écrin dispose d’un port USB-C pour la recharge, ainsi que d’un câble USB-A vers USB-C ( 1 m de longueur). Et pour les accros à la recharge sans-fil, le boîtier est compatible avec le standard Qi.

Qualité audio, Samsung muscle son jeu

Il est appréciable de voir qu’au fil des itérations de ses intra-auriculaires Samsung a toujours su hisser progressivement ses performances sonores du « moyen » vers le « bon ». Atteindra-t-on ici « l’excellence »?

Sans surprise,  les Buds 2 embarquent du Bluetooth 5.2. Par contre, premier petit désappointement, les codecs compatibles sont le SBC et l’AAC. Point ici d’aptX ou encore de LDAC. Passons. Seconde mini-contrariété, Samsung n’a pas précisé la taille de ses transducteurs se contentant d’un laconique « nos haut-parleurs sont bidirectionnels ». Si cette information nous intéresse autant, c’est pour évaluer en amont les performances sur les fréquences graves. En effet, comme nous vous l’indiquions dans notre guide « Comment bien choisir ses écouteurs sans fil (bluetooth) ? », plus un transducteur est petit, plus sa capacité à retranscrire les basses fréquences sera réduite. Et vu la taille compacte des Buds 2, on se doute bien que le transducteur ne doit pas être d’une taille gigantesque. Cependant, Samsung a tenu à nous préciser tout de même que les écouteurs bénéficiaient d’un « tweeter et d’un woofer séparé ». Nous présupposons alors qu’un transducteur doit gérer les graves et les médium et qu’un deuxième, plus petit, se charge des aigus. Exactement, comme sur les Buds Pro. 

Pour vérifier cette hypothèse, nous décidons de ne pas faire dans la demi-mesure. Nous lançons rapidement notre playlist de test avec un rappeur américain bien connu pour ses basses dégoulinantes, Lil Wayne, notamment pour ses morceaux « Six foot, seven foot », « A Milli » et « John ». L’ensemble des écoutes est réalisé avec un smartphone Motorola Edge 20 sur un abonnement Spotify « premium » , autrement dit avec des fichiers encodés à 320 kbps.

À notre grande surprise, les basses sont percutantes sans être agressives, précises sans effet de friture, même avec un volume à 70%. Au-dessus, elles commencent à devenir trop généreuses pour apprécier les autres instruments. Pour la suite, nous décidons de tester le spectre sonore opposé. Pour cela, nous choisissons de tester la tessiture vocale de deux mezzo-sopranos bien connues.  Mariah Carey, avec son titre « Emotions », puis  Christina Aguilera avec sa chanson « Hurt ». Avec un son de 90%, cette fois-ci, la coloration des voix est bien marquée sans que les envolées dans les extrêmes aigus se perchent trop longtemps dans l’oreille. La musicalité d’ensemble est pleine de vigueur et la résonance assez juste. Les voix restent distinctes en toutes circonstances sans pour autant trop déborder sur le reste du spectre.

Pour finir, deux sons plus adaptés aux médiums  s’enchaînent dans nos oreilles, « Feeling Good » de Nina Simone et « Hurt » de Johnny Cash . On s’aperçoit très vite que sur les cuivres et certaines passages de guitare, autrement dit les médiums et bas médiums, les Buds sont un poil moins à l’aise. Ces fréquences sont comme surenchérit  ce qui trouble quelque peu la précision d’ensemble. De plus, sur cette fréquence la séparation de la voix et de ces instruments semble moins rigoureuse par moment, notamment lorsque plus de trois instruments sont à l’écoute.

Hormis ces quelques accrocs, les Galaxy Buds 2 offrent une bonne expérience sonore qui n’a rien à envier à certains modèles haut de gamme. Certes les cadors comme les WF-1000XM4 de Sony, les AirPods Pro ou encore Galaxy Buds Pro restent au-dessus grâce à à une polyvalence sonore plus spacieuse, mais les derniers rejetons de Samsung n’ont pas pour autant à rougir face à eux. Surtout, vu leur prix.

Réduction de bruits, peut mieux faire

Que de cachotteries. Aucune information sur la puissance de la réduction de bruit active n’a été révélée par Samsung. À la place, nous avons eu le droit à cette formule marketing. « Le bruit de fond peut être réduit jusqu’à 98% pour vous permettre de rester totalement plongé dans votre musique ». Ce qui veut, à peu près, tout et rien dire.

À l’usage, nous estimons que la RBA des Buds 2 titille les 20 dB, mais ne dépasse pas les 25 dB. Dans un environnement urbain, ils sont plutôt efficaces notamment sur les fréquences basses comme les bruits de voitures ou de scooters. Nous avons l’impression que c’est moins le cas dans les aigus et les mediums. En effet, la réduction de bruit des klaxons ou des voix humaines à proximité semble moins probante. Du coup, dans les transports en commun ou dans les trains, la réduction de bruit n’est pas des plus souveraines. Contrairement à certains modèles plus haut de gamme, il est ici impossible de modifier cette réduction de bruit active en fonction de différents environnements sonores. Dommage.

En revanche, c’est possible de le faire sur le mode « son environnant ». Ce dernier, qui capte les sons extérieurs grâce à deux micros externes, est ajustable sur trois niveaux (élevé, moyen et faible). Par contre, ce mode capte notre environnement sonore de manière quelque peu étouffé, notamment sur les voix qui semblent presque assourdies, moins intenses. Petit détail appréciable, dès qu’on enlève un écouteur, la RBA se coupe automatiquement et se réactive dès qu’on replace l’écouteur. Une fonction utile, notamment sur son lieu de travail.

Ergonomie, peut difficilement faire mieux

Samsung propose quatre commandes tactiles par défaut. L’appui simple pour « Pause/Lecture », l’appui double pour passer au morceau suivant, le triple pour l’inverse et enfin un appui long pour activer la RBA. Et pas de gestion du volume ? Si, il faudra pour cela accéder à la rubrique « Labs » de l’application « Samsung Wearable » afin de de l’activer. Vous pourrez alors gérer le volume en touchant la pointe haute ou basse de vos intras.

Buds2-appli_dédiée

Complète, cette application dédiée propose tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un produit de qualité. Gestion des gestes tactiles et des différents modes d’écoute, état de la batterie, égaliseur, géolocalisation ou encore lecture vocale de vos notifications. Rien ne manque à l’appel et en plus la navigation au sein des menus se fait naturellement. Une vraie appli haut de gamme…qui n’est pas disponible sur l’Apple Store. Une guéguerre d’égo sans doute entre les deux géants, mais c’est bien dommage pour les mélomanes sous iPhone. 

Autonomie et recharge : dans le haut du panier

Sur ce point, Samsung joue cartes sur table. Chaque intra dispose d’une batterie de 61 mAh, pendant que le boitier affiche une capacité de 472 mAh. Dans les faits, avec la RBA activé et un son à 70%, les Buds ont tenu 4h38, pour être précis. En écoute normale, toujours à 70% de volume, nous avons gagné 1h25 minutes supplémentaires, soit une autonomie globale d’environ 6h. Un score appréciable qui se situe dans la moyenne haute des écouteurs milieu de gamme. Pour la recharge, même son de cloche, du bon sans atteindre l’excellence. Il nous a fallu environ 35 minutes pour les recharger à 100%, ce qui permettra au boitier de nous fournir 3 charges complètes. Pour les plus pressés, une dizaine de minute pourra largement suffire pour une journée modérée d’écoute.

Notre avis sur les Samsung Galaxy Buds 2

Les Buds 2  possèdent de nombreuses qualités : design abouti et compact, confort dans l’usage, autonomie conséquente, rapidité de recharge appréciable, ergonomie et appli dédiée digne des plus grands. Tout en affichant très peu de défauts : RBA un peu mollassonne et spectre sonore perfectible dans les médiums. Rien de dramatique niveau acoustique, d’autant que ces intras offrent une excellente réponse dans les aigus et dans les basses. Ils arrivent même à venir titiller leur ainé, les Buds Pro, au niveau de leur signature audio. Parfois excellents, toujours bons, les Buds 2 confirment la dynamique positive de Samsung sur le marché des écouteurs sans-fil.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Samsung Galaxy Buds 2

149 €
8.1

Design

8.5/10

Ergonomie

9.0/10

Qualité audio

8.0/10

Réduction de bruit

7.0/10

Autonomie et recharge

8.0/10

On aime

  • Un design aussi discret qu'élégant
  • Restituon précise des basses et des aigues
  • Appli dédiée complète
  • Bonne autonomie
  • Recharge rapide convenable

On aime moins

  • RBA mollassonne
  • Un manque de clarté sur les médium
  • Pas de certification IP et d'AptX
  • Application indisponible sur iOS
1 commentaire
1 commentaire
  1. Bonjour, Merci pour vos tests toujours utile. Mais il manque une fonctionnalité hyper importante à toutes ces oreillette. Vous jaugez la faculté d’écoute et l’ergonomie. Mais dans la vie de tous les jours, la plupart des utilisateurs souhaitent utiliser ce matériel pour des usages de communication. Et donc le micro et l’écoute par les interlocuteurs distant est très importante. La plupart de ces intra sont très mauvais et laissent passer les bruits extérieurs, rendant une discussion dans la rue ou avec du vent totalement impossible, même quand il y a un bruit externe ou que l’on tape au clavier… tout passe. C’est le cas de globalement tous les écouteurs que j’ai testé. J’ai vu une revue US qui testait ce critère et j’ai acheté les BOSE qui avait une bonne note. Si ils sont meilleurs que les autres, il restent mauvais. Résultat : retour au filaire avec un micro que l’on peut placer devant la bouche.
    Merci donc d’axer vos tests pour les actifs comme moi qui feront leur choix non pas en fonction de la réduction de bruit (très sympathique… mais au final, on s’en fout un peu de la différence minime entre les 1000 marques), mais en fonction de notre capacité à l’utiliser dans le cadre du travail et de la conversation.
    Cordalement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *