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Test Returnal : enfin un « vrai » jeu PS5 ?

Cela fait quelques jours maintenant que l’on teste Returnal, la nouvelle grosse exclusivité PS5 (en attendant Ratchet & Clank Rift Apart). Et il est grand temps de vous livrer notre avis complet !

Après Demon’s Souls lors du lancement de la PS5, Sony va proposer en cette fin avril une nouvelle exclusivité PlayStation Studios à ses joueurs : Returnal. Un jeu mitonné par Housemarque (déjà aux manettes sur Super Stardust, Resogun, Materfall ou encore Dead Nation) qui se décrit comme un shooter 3D orienté rogue-lite. Un jeu qui tourne dans la PS5 de Presse-citron depuis quelques longues journées déjà, et dont il est grand temps de vous livrer notre avis.

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Returnal, le test sur PS5 !

Returnal place le joueur dans la peau de Selene, une voyageuse de l’espace, dont le vaisseau va malencontreusement s’écraser sur la planète Atropos. Une planète pleine de mystères, qu’il va évidemment falloir visiter de fond en comble pour en apprendre davantage sur la faune locale, sur cette étrange civilisation, mais également sur le passé de notre héroïne. Pour cela, il faudra venir à bout d’une boucle temporelle, qui semble constamment ramener Selene à la zone du crash, après chaque mort…

Vous l’aurez compris, Returnal n’est pas un jeu à la progression « classique », mais bien un représentant du genre rogue-lite. Comprenez un jeu dans lequel il va falloir accepter de mourir fréquemment, et de recommencer l’aventure de zéro, avec parfois un petit élément supplémentaire, glané lors du run précédent. Evidemment, à chaque nouveau run, l’environnement est modifié, et les objets à récupérer sur le champ de bataille sont eux aussi repositionnés.

A la manière d’un Hades ou d’un Dead Cells, chaque nouveau run offre ainsi une toute nouvelle expérience générée aléatoirement, mais permet aussi (et surtout !) en général d’aller un peu plus loin, d’en découvrir un peu plus sur l’histoire, de mettre la main sur un nouvel objet… Pour mieux recommencer le run suivant.

Dans Returnal, le petit pistolet de base de Selene laissera vite la place à des armes plus puissantes, toutes étant dotées d’un tir secondaire, et de capacités à déverrouiller. A ce sujet, le jeu de Housemarque utilise à merveille la manette DualSense, au niveau des vibrations, mais aussi des gâchettes, avec par exemple deux niveaux de pression sur le bouton L2 pour déclencher la visée de l’arme principale ou l’arme secondaire. Excellent.

C’est beau ? C’est neuf ?

Côté gameplay, on est ici face à un shooter 3D particulièrement nerveux (avec un 60 fps solide et une résolution 4K), qui fait la part belle à l’action, aux particules et à la prise de risques. En effet, les ennemis sont souvent très nombreux, et certains vous assaillent de boulette façon shoot’em up signé Cave, et il faudra alors maitriser l’esquive de Selene pour passer entre les projectiles ennemis. Le fait d’abattre plusieurs ennemis sans se faire toucher fait grimper une jauge d’adrénaline, qui débloque certaines capacités. Idem au niveau des armes, avec une jauge de type XP qui augment à chaque ennemi occis, et qui permet d’améliorer l’efficacité de l’arme utilisée.

En d’autres termes, il n’est pas conseillé de rusher dans Returnal, mais plutôt de prendre son temps, de visiter les zones secondaires (indiquées sur la map), de faire le plein d’énergie, d’XP ou encore de parasites extraterrestres, qui permettent de booster certaines capacités. Chaque biome est composé de nombreuses salles à visiter, et se conclut évidemment par un bon vieux boss des familles, en plusieurs phases, avec une difficulté assez Dark Soulesque.

Car oui, il faut savoir que Returnal est un jeu difficile… bigrement difficile même, puisque pas mal de joueurs risquent de ne jamais voir le boss du niveau 3, voire même du niveau 2… Rien d’insurmontable bien sûr, mais c’est un fait, il faudra accepter la mort dans Returnal, et apprendre à dompter ce gameplay à la fois nerveux, qui donne envie de foncer dans le tas, mais qui peut s’avérer très (très) vite punitif. A cela s’ajoute un jeu qui ne prend (presque) jamais le joueur par la main, et qui le laisse découvrir par lui-même tous les éléments du jeu, quitte à le perdre parfois un peu en route.

Pas de panique toutefois, si Returnal vous imposera (très) souvent de recommencer à votre point de crash initial, vous ne serez pas forcé de retraverser l’intégralité des premiers niveaux. En effet, un système de raccourci permet d’accélérer les choses, même si, comme expliqué plus haut, sans prendre un minimum de temps pour se « stuffer », il sera très difficile de survivre dans les niveaux supérieurs. Il sera par exemple possible de passer de la première à la troisième zone assez facilement en suivant le chemin indiqué jusqu’au portail de téléportation… à condition d’avoir au préalable occis les boss des deux premiers niveaux évidemment.

Non, c’est un vrai jeu PS5 !

Visuellement, on l’a évoqué plus haut, Returnal est une véritable merveille pour les rétines. Outre un affichage 4K en 60 fps, le jeu fourmille de détails, avec des environnements plein de vie, et une gestion des particules assez phénoménale. Il faut dire que Housemarque est expert dans le domaine. A cela s’ajoutent des effets d’éclairage d’une beauté renversante, des textures très détaillées, mais aussi une superbe gestion de la spatialisation audio 3D. A noter que le jeu est également dépourvu du moindre chargement, l’apanage des consoles next-gen depuis quelques mois.

Idem côté gameplay, avec des affrontements ultra-détaillés, et qui ne laissent aucune place au hasard. En effet, au fil du jeu, les combats (même les plus anodins) prennent des airs de chorégraphie, et une esquive un peu trop tardive ou une mauvaise gestion de son attaque de mêlée peut rapidement avoir des conséquences dramatiques. Malgré certaines séquences très chargées, le moteur du jeu n’a jamais montré le moindre signe de faiblesse de notre côté.

Globalement, Returnal est un jeu qui distille une ambiance assez phénoménale, avec un petit côté Metroid Prime pour le côté labyrinthe et la possibilité de revisiter des zones et Dead Space pour son côté « shooter extraterrestre ». Malgré tout, le jeu signé Housemarque parvient à imposer sa propre identité, et nonobstant une difficulté très élevée et un côté aléatoire qui peut frustrer, on se prend à relancer le jeu encore et encore, pour parvenir enfin à se défaire de ce maudit boss !

Alors oui, mais…

Attention toutefois, malgré ses nombreuses qualités, ce nouveau Returnal n’est clairement pas le genre de titre à même de plaire à tout le monde. Il faut tout d’abord accrocher à cette ambiance de « shooter 3D dans l’espace », mais aussi accepter de mourir très souvent, et de recommencer le jeu encore et encore…

Certes, le monde change de manière procédurale, et chaque run se veut différent, mais le principe, et l’exigence générale du jeu, très élevée, risquent de faire lâcher (voire jeter) prématurément la DualSense chez de nombreux joueurs… Un titre à essayer donc, qui propose tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu « next-gen », avec une recette rogue-lite très séduisante, mais par essence assez répétitive, et qui va donc certainement faire pas mal d’heureux, mais aussi quelques déçus.

Du côté des (petites) déceptions, on citera également un arsenal certes fourni, mais avec de nombreuses armes assez inutiles finalement. A cela s’ajoute une action qui manque parfois de lisibilité, mais aussi une absence totale de sauvegarde… En effet, n’espérez pas démarrer un run, puis sauvegarder au beau milieu de ce dernier pour reprendre la partie plus tard. Pour cela, il faut impérativement laisser la PS5 en mode Veille. Une coupure de courant, un changement de jeu, une mise à jour impromptue de la console avec un redémarrage dans la foulée… et vous perdrez alors l’intégralité de la progression de votre run en cours. Rageant…

Notre avis concernant Returnal

C’est indéniable, Housemarque livre un Returnal impressionnant de maitrise. Un jeu qui profite d’un univers joliment travaillé, d’une réalisation à tomber à la renverse, et qui offre d’excellentes heures de jeu en compagnie de Selene et des créatures hostiles de la planète Atropos. Toutefois, le côté « rogue lite » (et donc à la fois répétitif et aléatoire), ainsi que la difficulté générale du titre, risquent de surprendre et décevoir plus d’un curieux. Mais pour peu que vous accrochiez à la formule, et que vous acceptez la mort comme une seconde chance et non comme une punition, alors vous risquez de passer d’excellents moments en compagnie de Selene, et d’en prendre enfin « plein les yeux » comme vous l’espériez depuis le 19 novembre dernier lors de l’achat de votre PS5. Et bien sûr, comme tout bon « rogue lite », quand c’est fini… c’est pas fini. Pour résumer, Returnal, c’est un peu Metroid Prime, qui rencontre Dead Space et Dark Souls attablés avec Hades et Dead Cells. Et c’est sadiquement bon !

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Returnal

8

Note Globale

8.0/10

On aime

  • Enfin un vrai jeu PS5 !
  • Gameplay nerveux et précis
  • La marge de progression
  • La spatialisation audio ! Wow !
  • Cette envie de recommencer, encore et encore...

On aime moins

  • Une difficulté très (trop ?) corsée
  • Répétitif, forcément...
  • Pas de sauvegarde ?!
  • Certaines armes sans grand intérêt
  • Va frustrer plus d'un joueur
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