Officialisé il y a quelques mois, au beau milieu d’un énième State of Play bien moribond, Trek to Yomi est une œuvre singulière, éditée par Devolver Digital et mise au point par Leonard Menchiari et Flying Wild Hog. Un jeu qui souhaite faire revivre l’esprit des films de samouraïs, avec une orientation 2D/3D très originale, à même de titiller la curiosité des férus de Japon Féodal. Un Trek to Yomi qui rappellera tantôt Ghost of Tsushima, tantôt ce bon vieux Onimusha, et dont on vous propose dès à présent de découvrir notre test complet !

Trek to Yomi : l’heure du test !

On l’a dit, Trek to Yomi est un jeu de samouraï qui entend rendre hommage au cinéma japonais traditionnel. Un hommage qui se ressent dès le lancement du jeu, avec un menu particulièrement stylé, mais aussi au travers de son esthétique, le jeu proposant des graphismes en noir et blanc, avec un grain très singulier et un format très cinématographique.

Côté synopsis, sans trop en dévoiler, ce Trek to Yomi démarre par un prélude très immersif. Votre maître vient de mourir, et vous, le jeune Hiroki, avez promis de protéger la ville et ses habitants contre toutes les menaces. Le cœur déchiré par le chagrin mais lié par sa promesse, le samouraï que vous êtes va devoir voyager par-delà la vie et la mort. Comme tout bon jeu qui se respecte, Trek to Yomi s’ouvre sur un didacticiel plutôt réussi, avec un prologue qui plonge lui aussi le joueur dans l’ambiance.

Et quelle ambiance ! En effet, l’esthétique singulière de Trek to Yomi fait mouche dès les premières secondes. Le gameplay est très simple, puisqu’il demande essentiellement de traverser divers tableaux, lesquels profitent d’un angle de caméra prédéfini, bien souvent aussi élégant que magistral.

Le jeu est assez dirigiste dans l’ensemble, avec un côté “sur rails” incontestable, mais avec toutefois quelques chemins secondaires et autres petites cachettes, permettant tantôt de mettre la main sur un bonus, tantôt d’activer un piège pour occire les ennemis. Visuellement, c’est sublime, et il est très difficile de résister à la tentation de capturer un screenshot de chaque nouvel environnement visité. A noter que le jeu propose divers choix, lesquels vont influer (de manière assez succincte toutefois) sur la conclusion de ce Trek to Yomi, dont la durée de vie est d’environ 4 à 6 heures (lors du premier run).

Une esthétique au top, mais des combats un peu simplistes

Au-delà de son côté exploration, Trek to Yomi propose également de combattre des ennemis. Si les phases d’exploration proposent un rendu 3D, les phases de combat se jouent en 2D. Comprenez par là que l’ennemi peut vous attaquer depuis votre gauche ou depuis votre droite exclusivement. Les contrôles sont là aussi assez simple, et notre héros va étoffer progressivement son catalogue de coups disponibles. Outre son fidèle katana, Hiroki peut également manier quelques armes de lancer, mais il faudra principalement savoir parer les attaques de ses ennemis, avant de lancer une contre-attaque mortelle.

Inutile de bourriner sauvagement votre manette, Trek to Yomi propose des combats qui nécessitent principalement de la stratégie. Toutefois, si la maitrise technique et scénique est incontestable, force est d’admettre que les combats ne sont clairement pas le point fort du jeu. Sans être désagréables, ces derniers se révèlent assez simplistes, assez répétitifs, avec en prime quelques animations pas toujours très « réalistes ».

Ces derniers manquent cruellement de sensation, et on a bien du mal à exécuter les quelques combos proposés. Rien de foncièrement gênant dans l’ensemble, mais le côté « nature et découverte » du jeu est autrement plus envoutant que ses combats, que le joueur va rapidement reléguer au second plan, en tentant de les abréger autant que possible (avec l’arc notamment).

Heureusement, Trek to Yomi peut constamment compter sur une mise en scène juste époustouflante, chaque tableau du jeu bénéficiant d’une esthétique singulière. Certes, la technique pure n’est pas irréprochable, mais quelle ambiance ! A cela s’ajoute un jeu de caméra très (très) réussi, cette dernière étant amenée parfois à prendre du recul, ou au contraire à se rapprocher pour intensifier l’arrivée d’adversaires.

Sans tout dévoiler, sachez que chaque tableau des différents niveaux proposés par Trek to Yomi est un exemple d’originalité, et que c’est cette mise en scène, cette ambiance et cette esthétique très originale qui poussent inexorablement le joueur à avancer, et tant pis pour les combats pas folichons.

Notre avis concernant Trek to Yomi

Particulièrement raté au niveau de ses combats, Trek to Yomi constitue en revanche une incontestable réussite au niveau de sa direction artistique, de sa bande-son et de son ambiance. Le jeu est envoutant, et enchaine les plans d’une beauté sidérante (merci la caméra prédéfinie !), avec une aventure somme toute très narrative, contemplative et dirigiste, ponctuée par quelques combats malheureusement sans saveur et un côté un peu répétitif par moments. Le fan de Japon Féodal prendra plaisir à découvrir ce très bel hommage au cinéma nippon traditionnel, le jeu étant d’ailleurs disponible sur le Xbox Game Pass de Microsoft, et proposé à moins de 20€ sur les consoles PlayStation. Une très belle invitation au voyage donc, pour qui apprécie un minimum le genre.