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Test Ghost of Tsushima, un jeu « normal » ou un Sekiro bis ?

Quelques semaines seulement après The Last of Us Part 2, c’est au tour de Ghost of Tsushima de débouler sur PS4. Voici notre test tranchant du dernier-né de chez Sucker Punch !

Après l’incroyable The Last of Us Part 2, c’est au tour de Ghost of Tsushima d’arriver sur nos PS4. A l’instar du jeu signé Naughty Dog, celui de Sucker Punch est très (très) attendu par les joueurs PS4, et notamment par tous ceux qui auraient adoré pouvoir jouer à Sekiro Shadows Die Twice, mais qui ont abandonné en cours de route à cause de sa difficulté. En effet, contrairement au titre signé From Sofware, Ghost of Tsushima s’annonce plus « classique », moins exigeant, mais tout aussi soigné en ce qui concerne son univers. Faut-il pour autant foncer tête baissée sur ce Ghost of Tsushima ? Eléments de réponse dans notre test complet !

ACHETER GHOST OF TSUSHIMA

Ghost of Tsushima à l’heure du test !

En gestation depuis quelques années maintenant du côté de chez Sucker Punch (Sly Raccoon, InFamous…), Ghost of Tsushima arrive enfin sur PS4. Un jeu qui plonge le joueur à la fin du XIIIe siècle, sur l’ïle de Tsushima, dernier rempart face au terrible empire mongol et sa conquête de l’Orient. On incarne ici le samouraï Jin Sakai, qui aura la lourde tâche de libérer Tsushima et tous les siens.

Test Ghost Tsushima
Par moments, Ghost of Tsushima est assez superbe…

Ceux qui apprécient cette ambiance « Japon féodal » si caractéristique seront évidemment aux anges ici, avec un jeu très respectueux de l’univers, visuellement parlant, mais qui est également bourré de références et autres petits à-côtés. On pourra notamment y découvrir de nombreux sanctuaires Inari, mais aussi composer de petits Haïkus à certains endroits, sans oublier bien sûr des décors très caractéristiques, ainsi que la possibilité de jouer avec les doublages japonais (et même un mode Kurosawa en noir et blanc). Immersion garantie donc !

Visuellement, Ghost of Tsushima est plutôt… inégal. En effet, si le jeu propose parfois de superbes panoramas, sublimés par des effets (soleil rasant, pluie battante, feuilles qui dansent dans le vent…) très réussis, il arrive également que le jeu affiche des décors très ternes, très gris, très bof… Difficile également de passer après The Last of Us 2 en termes de mise en scène, avec ici une narration très statique, à la limite du soporifique…

Ghost of Tsushima
…parfois, il l’est beaucoup moins

Alors oui, on se prend parfois à admirer tel ou tel panorama, joliment soutenu par une bande-son très réussie, pour une ambiance vraiment très bien retranscrite. Dommage que cela soit de temps en temps interrompu par des environnements beaucoup moins réussis, avec en prime quelques situations qui paraissent un peu « datées » techniquement parlant. Pas facile également de s’attacher à Jin Sakai, le héros du jeu, qui souffre d’un sérieux manque de sex appeal, et qu’on a envie de secouer vigoureusement durant toutes les phases de dialogues…

Ghost of Tsushima, un jeu « normal » ?

Si votre dernière expérience avec un jeu basé sur le Japon médiéval remonte à Sekiro, alors vous vous demandez peut-être si ce Ghost of Tsushima va à son tour vous faire rager comme le titre de From Software. Et la réponse est… non. En effet, Ghost of Tsushima est un jeu tout à fait « normal », avec une difficulté paramétrable, et qui peut tout à fait être joué en Normal, sans imposer un challenge insurmontable, bien au contraire. Ouf…

Test Ghost Tsushima
Un endroit parfait pour composer un haïku

A vrai dire, a contrario de certaines autres exclusivités PS4 comme God of War ou encore le récent The Last of Us Part 2, Ghost of Tsushima n’invente pas grand-chose. La progression est ultra classique, ultra générique, et se calque à l’identique sur de nombreux titres en open-world déjà joués par le passé. Il s’agit en effet de déambuler sur une (grande) map, avec un brouillard qui va s’estomper sur notre passage, pour révéler tantôt un village, tantôt un camp ennemi, tantôt un petit coin de paradis propice à la création d’un Haiku…

Test Ghost Tsushima

Comme dans un Days Gone, un InFamous ou encore un Assassin’s Creed, outre les objectifs principaux, le jeu regorge de missions secondaires et autres objectifs annexes, et si le tout ne transpire pas l’originalité, c’est (globalement) un vrai plaisir que de déambuler dans ces décors bien souvent d’une très grande beauté, avec un profond respect pour tout cet univers japonais si particulier. Pas de quoi empêcher malgré tout ce sentiment de “toujours jouer au même jeu”, et ce, au bout de quelques heures seulement…

A noter que le voyage rapide est déverrouillé d’entrée de jeu, et si certains vont prendre un malin à parcourir l’univers de Tsushima à cheval (voire à pieds pour les plus foufous), d’autres abuseront du voyage rapide pour aller au plus vite vers l’objectif suivant (et je les comprends). L’autre bonne nouvelle concerne les chargements, qui sont très peu présents dans ce Ghost of Tsushima, et très courts qui plus est.

Un morceau de la map de Ghost of Tsushima

Comme un air de « déjà joué » ?

On apprécie certains détails originaux, comme le vent qui indique la direction à suivre ou encore la possibilité de lancer des “Confrontations” lorsque l’on surprend ses adversaires, mais difficile de ne pas tiquer en revanche face à des situations très (très) classiques… On n’échappe pas à des phases d’infiltration un peu lourdingues, dans lesquelles il s’agira d’occire discrètement tous les gardes d’un camp, en se cachant sur les toits ou dans les herbes hautes, de quoi se rendre pleinement compte de l’IA ennemie pas bien futée…

Des ennemis qui ne paniquent pas plus que cela en voyant leurs camarades en flammes, qui ne nous détectent pas alors que l’on est “caché” au milieu de trois fleurs, qui reprennent leur ronde comme si de rien n’était alors que la moitié du camp vient d’être décimée et gît au sol…

Ghost of Tsushima
Il y a de quoi faire pour ceux qui visent le 100%

Les combats sont plutôt simples et agréables dans l’ensemble, malgré l’absence de lock, mais les situations tendent très vite à se répéter, tout comme les ennemis d’ailleurs… On apprécie malgré tout le côté « Bushido Blade » de certains affrontement, avec diverses postures à adopter (et à améliorer), sans jamais la moindre frustration à signaler. Les duels (Confrontations) sont également intéressants au départ, mais comme tout le reste, ces derniers tendent à se multiplier, et donc, à lasser.

Au fil du jeu, on récolte également des points de compétences, qui permettront à Jin d’améliorer certaines techniques ou d’en apprendre de nouvelles. A noter que le jeu prend en charge l’intégralité des boutons de la manette, et il faudra faire preuve d’une bonne mémoire parfois pour se souvenir comment passer d’un arc à un autre et échanger les flèches lourdes contre les flèches explosives.

Ghost of Tsushima

Côté durée de vie, Ghost of Tsushima offre de nombreuses heures de jeu en perspective (comptez entre 20 et 30 heures pour boucler l’aventure), la durée de vie étant boostée d’une part par des missions principales à rallonge parfois, mais aussi (et surtout !) par de très nombreux objectifs annexes. Si certains sont très réussis, comme les récits mythiques ou encore les récits de Tsushima, d’autres sont nettement moins excitants.

Outre les innombrables documents à collecter, si suivre un renard jusqu’à un sanctuaire, se baigner dans une source chaude, couper des bambous ou encore composer un Haïku est plutôt sympa la première fois, le fait de devoir répéter ces mêmes actions encore et encore a quand même vite de quoi lasser… Evidemment, rien n’impose de terminer tous les objectifs secondaires, mais ces derniers permettent malgré tout de gonfler la barre de vie ou encore de récupérer de précieux charmes.

Mon avis concernant Ghost of Tsushima

Attendu par certains comme LE dernier jeu évènement de la PS4, Ghost of Tsushima est en réalité un jeu “standard”, original sur le fond, mais bigrement classique sur la forme. Semblable à un Days Gone ou un InFamous, le jeu signé Sucker Punch propose un univers très travaillé, mais repose en contrepartie sur un schéma de jeu vu et re(re)vu, avec une quête principale ensevelie sous de nombreux objectifs annexes, assez répétitifs. Certes, l’enrobage est souvent délicieux, le fait de suivre le vent, de composer ses Haiku, de jouer en mode Kurosawa, ou encore de traverser des champs de fleurs, a quelque chose de très poétique, mais cela ne compense pas une progression très (trop) classique, des ennemis qui se ressemblent tous, une IA datée, des cutscenes tristement statiques, quelques environnements assez vilains et un jeu assez générique au final, qui a tendance à traîner un peu en longueur.

Un jeu à envisager si vous êtes un membre actif du groupe Facebook « Les frustrés de Sekiro », et/ou si vous êtes tout simplement fan de cet univers façon Japon féodal, tout en sachant qu’il faudra impérativement se montrer relativement conciliant avec certains aspects de ce Ghost of Tsushima pour l’apprécier pleinement.

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Ghost of Tsushima

69.99€
7

Note Globale

7.0/10

On aime

  • L'ambiance générale
  • Les combats, simples et efficaces
  • Le vent, les haïkus, les sanctuaires...
  • Certains panoramas très réussis
  • Durée de vie

On aime moins

  • Cette progression générale en open world, vue et revue
  • Assez inégal graphiquement
  • L'IA des ennemis
  • Un Jin Sakai qui manque de charisme
  • La mise en scène soporifique
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