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Test Zelda : Link’s Awakening sur Nintendo Switch, le droit d’être (un peu) déçu ?

Lancé initialement en 1993 sur GameBoy, Zelda : Link’s Awakening est de retour en 2019, sur Nintendo Switch. Notre test complet, sans langue de bois.

Le remake de Zelda : Link’s Awakening en test !

Lancée en mars 2017, la Nintendo Switch a déjà accueilli un premier Zelda inédit avec l’excellent(issime) Breath of the Wild. A peine deux années plus tard, Nintendo propose déjà un nouvel opus de sa saga, sous la forme d’un remake intégral de Zelda : Link’s Awakening. Une version revisitée au look très singulier, qui a choqué plus d’un fan lors de son reveal, à tel point qu’il est légitime de se demander si cet opus, considéré comme l’un des meilleurs de la série, a su conserver toute sa splendeur avec ce remake Nintendo Switch. Éléments de réponse dans notre test !

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Fin d’année 1993, je viens tout juste d’avoir 11 ans, et voilà quelques mois déjà que je m’extasie devant The Legend of Zelda : A Link to the Past sur Super Nintendo. A ce moment, Nintendo décide de lancer un tout nouvel opus, non pas sur sa console 16 bits, mais sur sa petite portable, star des cours de récréation : la (oui, parce que moi je dis “la”) GameBoy. Un opus baptisé Zelda : Link’s Awakening qui, à la base, était un projet développé en parallèle chez Nintendo, “pour le fun“, et dédié uniquement à tester les capacités techniques de la GameBoy.

Le même, en plus moderne

En 2019, ce même Zelda : Link’s Awakening est donc de retour (non pas pour tester les capacités graphiques de la Nintendo Switch, encore que…) sous une toute nouvelle forme, mais avec la promesse de restituer toute la magie de cet épisode résolument à part. En effet, comme dans le jeu de 1993, cette version Nintendo Switch ne se déroule pas à Hyrule, mais sur l’île de Cocolint. Pas de princesse Zelda ici, pas de Ganon, ni même de Triforce… A la place, on retrouve des personnages issus d’autres univers Nintendo, comme les Gombas ou encore ce cher Kirby.

Bien sûr, les 26 ans qui séparent ce Zelda : Link’s Awakening sur Nintendo Switch de la version originale ont permis à Nintendo de revisiter intégralement le côté graphique. On a donc droit ici à un épisode vraiment très accrocheur pour la rétine, avec un rendu certes très “enfantin”, mais bigrement mignon et coloré. Les musiques ont également été joliment retravaillées, et tondre l’herbe du village à l’aide des bottes de pégase et de l’épée procure toujours ce petit sentiment de satisfaction intense que l’on éprouvait jadis.

Test Zelda Link's Awakening Nintendo Switch

D’un point de vue ergonomique, cet opus profite également de nombreux ajustements, avec un inventaire autrement plus instinctif qu’en 1993, mais également une exploration qui n’est plus entrecoupée de la moindre transition pour afficher l’écran de jeu suivant. On retrouve quand même quelques petits détails un peu old-school, notamment au niveau de la maniabilité, un chouia hachée lors de certains changements de direction.

Certains auront tendance à trouver cela “rigide“, quand t’autres parleront de “nostalgie“. A chacun son camp. A ce niveau, soulignons que le jeu se joue au stick analogique, et pas à la croix directionnelle (dommage pour toi, le néo-possesseur de Nintendo Switch Lite).

Les combats ont également gagné en dynamisme ici, avec même un côté stratégique plutôt intéressant sur les ennemis dotés d’un bouclier. Bien sûr, les combats de boss sont toujours de la partie, et c’est toujours un pur bonheur que d’occire le grand vilain d’une zone, en ayant subtilement découvert son point faible. Bien sûr, en 2019, Link se déplace désormais sur huit axes, et peut désormais se déplacer et attaquer en diagonale. A noter, pour les fans, que ce Legend of Zelda : Link’s Awakening est également disponible en en version collector.

Zelda Link's Awakening Collector Steelbook GameBoy
La version collector du jeu inclut notamment un steelbook et un artbook, le tout dans un très joli coffret (Et non, les versions DX et GameBoy d’origine, ici à gauche, ne sont pas incluses) © Presse-Citron

Un vrai (gros) problème de fluidité…

Alors certes, d’aucuns diront que le jeu est un peu trop flou par moments, que le côté “jouet en plastique” dénature un peu le côté “Zelda”, que la narration aurait pu être un peu retravaillée… mais le plus gros défaut de ce Zelda : Link’s Awakening, celui qui mettra tout le monde d’accord, c’est sa (non) fluidité. En effet, tout au long de notre test, difficile de ne pas tiquer face aux innombrables chutes de frame rate rencontrés dans le jeu, la plupart du temps sans raison particulière d’ailleurs. A cela s’ajoute même un petit écran de chargement lorsque l’on rentre/sort d’une habitation…

Test Zelda Link's Awakening Nintendo Switch

Alors oui, certains diront que Zelda : Breath of the Wild avait lui aussi cette fâcheuse tendance à ramer un peu, mais, en plus d’avoir été corrigé depuis, ce défaut pouvait s’expliquer par le gigantisme de cet épisode. Ici, on ne voit pas vraiment pourquoi le frame rate est aussi instable, et on espère évidemment que Nintendo proposera rapidement un patch pour corriger le tout (ou au moins locker le jeu à 30 fps), car sur un jeu aussi “simple” techniquement, force est d’admettre que cela fait un peu tâche. On avait adoré ramé dans Wind Waker à l’époque, mais on ne pensait pas devoir ramer aussi dans ce Link’s Awakening…

Zelda Link's Awakening au meilleur prix Prix de base : 49 €

Heureusement, ce souci technique ne retire pas la magie qui se dégage de ce Zelda : Link’s Awakening sur Nintendo Switch, mais, combiné à un aliasing lui aussi très visible par endroits, il pourra sans doute “gâcher”, à un niveau plus ou moins élevé, l’expérience de jeu des plus exigeants, ceux pour qui un “nouveau Zelda” (comme un nouveau Mario, un nouveau Metroid…) se doit d’être irréprochable techniquement parlant.

Côté durée de vie, Zelda : Link’s Awakening nécessite environ 8 à 12 heures pour être bouclé, en se baladant un peu dans Cocolint (ce qui est vivement conseillé). Outre les divers bonus à récupérer, cette version 2019 intègre également un éditeur de donjons mais ce dernier, pourtant alléchant sur le papier, s’avère assez anecdotique au final.

Mon avis concernant Zelda : Link’s Awakening sur Nintendo Switch

Après un Breath of the Wild dantesque, la Nintendo Switch accueille un nouveau Legend of Zelda radicalement différent, mais incontestablement réussi une fois encore, qui ravira aussi bien les amoureux du jeu originel que les néophytes. La patte artistique est résolument trop chou, les arrangements musicaux sont un bonheur pour les tympans, l’ergonomie a été intelligemment modernisée, tout cela, en restant très (trop ?) fidèle au Link’s Awakening de 1993. Néanmoins, tout “Zelda” qu’il est, ce Link’s Awakening n’est pas parfait pour autant, et lors de notre test, on n’a pu que regretter quand même un frame rate assez (voire très) instable, un flou et un aliasing un peu trop prononcés parfois, et un éditeur de donjons sans grand intérêt… auquel on aurait largement préféré la présence de nouveaux donjons/nouveaux boss par exemple.

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Zelda : Link's Awakening

59.99€
8

Note Globale

8.0/10

On aime

  • Ce rendu graphique trop choupinou !
  • Les musiques
  • L'ergonomie joliment revue, corrigée et modernisée
  • Un remake magistralement fidèle à l'oeuvre originale

On aime moins

  • Ces chutes de frame rate...
  • L'éditeur de donjons
  • Un peu d'inédit aurait été bienvenu
  • Non mais ces chutes de frame rate...
11 commentaires
11 commentaires
  1. Aussi simple techniquement, juste cette phrase montre l’amateurisme dont vous faites preuve. Quand on y connaît rien on évite ce genre de phrase. Quand au baisse de frame rate vous avez fais votre test à l’E3, parce que le jeu final est loin d’être aussi mauvais comme vous le faites entendre.

    1. Haha oui voilà, le test complet du jeu a été réalisé en juin dernier, en se basant sur une petite démo de 15 minutes, durant l’E3 2019 auquel je n’ai pas participé. Je suis démasqué ! 🙂
      Et “techniquement” oui, “c’est simple”, ce qui n’empêche aucunement d’être joli, voire même “choupinou” dans le cas de ce Zelda.
      Et si vous lisiez correctement (voire même juste un peu) l’article, à aucun moment on ne parle de “mauvais” jeu, bien au contraire, mais, en tant qu’amateur (de jeux vidéo depuis environ 25 ans) il est juste impossible d’occulter les nombreux ralentissements qui sont bien présents (et franchement, tant mieux pour vous si vous n’êtes pas capable de les percevoir) et le flou qui peut gêner (perso ça va).
      Bref, aucun “amateurisme” là dedans, juste un esprit critique nécessaire quand on teste un jeu, et qui semble étrangement disparaître chez certains dès qu’on parle de “Zelda” (ou de certaines autres licences).

    2. L analyse de ce jeu, franchement, on attend ce Zelda depuis 27 ans, il est tout simplement magnifique, OK quelques petites choses à corriger, mais vraiment ce qui est important avec un jeu c est avant tout de s amuser, Nintendo l à bien compris et ce depuis toujours, même avant le jeu vidéo. Moi je dis bravo et pour les perfectionniste s attendons une petite mise à jour, voir peut être un deuxième volet merci Nintendo

      1. Justement si on l’attendait depuis 27 ans, on est en droit d’attendre une copie parfaite, surtout sur un titre comme Zelda non ?
        Je trouve l’analyse juste et non aveuglé par les mots Zelda et Nintendo justement. Oui Nintendo sait ce qu’est le plaisir de jeu et c’est ce qui fait que le jeux video en 2019 reste interessant mais il ne faudrait pas qu’ils deviennent brouillons comme bcp d’autres a savoir attendre la version 3.12 du jeux pour jouer dans de parfaites conditions.
        L’aventure est toujours aussi belle et l’on passe au travers des baisses de framerate, c’est vrai. Il n’empeche qu’elles sont presentes et qu’elles alterent le plaisir de jeu dans certaines parties. On dirait que maintenant être perfectionniste (et debourser 65€ ne l’oublions pas) c’est un defaut…

      2. Héhé on est d’accord ^^
        Maintenant, si un test ne souligne pas les points négatifs lorsqu’il y en a, on n’appelle plus ça un “test”, mais une “publicité” ;).
        Mais oui, il y aura forcément une MAJ pour corriger tout ça. Bon séjour à Cocolint ! 🙂

  2. Il faut surtout ne rien connaitre en technique pour laisser un commentaire comme ça.
    Pour le coup l’equipe de dev n’avait a se concentrer que sur la partie graphique. Pas de scénario revisité, hormis un éditeur de donjon. Ils auraient pu faire un 30fps fluide si ca ne fonctionne pas en 60fps. Le jeu change de résolution en permanence, pourquoi ?
    A l’époque, l’armada de testeurs et le club nintendo n’aurait jamais laisser passer ça. Surtout pour un tel titre.
    Dire que le jeu ne rame pas, c’est ou être aveugle ou avoir des actions chez Nintendo. C’est un des seuls sites avec JV.com a soulever le problème.
    Perso, je viens de passer le 4eme donjon et même si le jeu est sympa, il n’empêche que les ralentissements sont flagrants (pret de la cascade, dans les monts, l’entrée du village des animaux lorsque Marine chante)
    Bref le journalisme bashing ça va un moment. On est pas dans l’article putaclic la. On lit juste quelque chise que l’on ne veut pas lire. A 65€ le jeu, c’est bien de savoir…

  3. Il faut surtout ne rien connaitre en technique pour laisser un commentaire comme ça. Dire que le jeu ne rame pas, c’est ou être aveugle ou avoir des actions chez Nintendo. C’est un des seuls sites avec JV.com a soulever le problème.
    Perso, je viens de passer le 4eme donjon et même si le jeu est sympa, il n’empeche que les ralentissements sont flagrants (pret de la cascade, dans les monts, l’entree du village des animaux lorsque Marine chante)
    Bref le journalisme bashing ça va un moment. On est pas dans l’article putaclic la.

  4. Quand l’auteur commence par l’excellentissime breath of the wild sur switch je rie jaune. L’excellentissime breath of the wild sur wii U, sur switch c’est un portage et ça fais repasser à la caisse (comme Mk8, smash bros, NSMB, toad treasure…) je tenais à le rappeler. Alors ce jeu que j’ai plusieurs fois finis sur GB est excellent. Le jeu est très beau avec des flou (sans doute fais exprès) des lag ou baisse de frame rate. Mais il faut rappeler que à la base le jeu ce jouait tel un tableau, que tu avais un écran fixe puis tu allais dans une direction, le tableau changeait, mais tu ne savais pas où tu allais atterrir. La il y a un flou et c’est pas la fin du monde. La baisse de frame rate est évidente mais habitué à la version GB ça ne me pose aucun problème, même si honteux en 2019, pour un jeux qui ne doit pas peser grand chose…

    1. Oui, ‘fin on chipote là non ? 🙂
      La première phrase vise surtout à souligner le fait que la Switch avait déjà un Zelda inédit, et qu’elle accueille déjà un “nouveau” Zelda. Mais oui, BotW est excellent(issime) sur Switch comme sur Wii U.

  5. Perso, je m’attendais à retrouver une certaine magie, mais… le temps passe, on change et avec une perception qui évolue aussi. En ’93 j’avais 26 ans. Et si j’avais trouvé la version GameBoy sympa, j’étais déjà resté sur ma faim, forcément, après The Legend of Zelda.
    Mais bon, sur une Switch même Lite (en ce qui me concerne) fraichement acheté hier samedi avec le jeu, j’avoue que pour l’instant c’est plutôt sympa, même si effectivement, je suis d’accord sur le fait qu’attendre quelques secondes avant de pouvoir rejouer lorsque je sors d’une baraque, m’enquiquine un peu. On est sur une Switch tout de même et en 2019. Ce ne sont pas les composants de la console qui rament. de même, je constate aussi des baisses incompréhensibles, à mon sens, de fréquence du frame. C’est bien dommage. Après, le jeu me semble aussi un tantinet trop simple, alors même en prenant vraiment, le temps. Au bout de 3 heures, je m’approche déjà de la moitié. C’est un peu court. Bref, j’irai pas attaqué l’auteur de l’article parce que je suis d’accord ou pas. Je dirai que ce qui est pointé du doigt, devait l’être. Pour ma part, il est esthétiquement, joli, sans doute bien fait… mais je reste un peu déçu…

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