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Test Zelda : Tears of the Kingdom, la Nintendo Switch comme défaut majeur ?

Disponible depuis quelques jours maintenant, le nouveau Zelda : Tears of the Kingdom a tout du GOTY… mais la Nintendo Switch le mérite-t-il ?

Vendredi 3 mars 2017. Nintendo lance enfin sa tant attendue nouvelle console, la Switch, accompagnée pour l’occasion d’un « nouveau » Zelda : Breath of the Wild. Pour Nintendo, il s’agit de réitérer l’expérience vécue avec la Wii et la GameCube et un certain Twilight Princess, avec un nouveau Zelda signant à la fois la naissance de la nouvelle console de Nintendo, et la mort de la précédente (la Wii U). En ce mois de mai 2023, Nintendo lance Tears of the Kingdom, la suite de Breath of the Wild, qui vient reprendre la recette gagnante de ce dernier. Après une attente interminable, les fans peuvent donc enfin découvrir ce nouveau Zelda, plus abouti, plus vaste, plus impressionnant que son prédécesseur… dommage que cela doive se faire (à nouveau) sur une machine incapable de lui permettre de s’exprimer pleinement.

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La suite de Breath of the Wild est enfin là !

Lancé en mars 2017, en guise de jeu de line-up pour accompagner la Nintendo Switch, Zelda : Breath of the Wild était un opus hors norme pour la saga Zelda, et qui a au passage redéfinit de nombreux codes de l’open-world. A l’instar d’autres titres (The Witcher, Elden Ring…), Zelda Breath of the Wild invitait plus que jamais les joueurs à « sortir du chemin », pour explorer librement le monde d’Hyrule. Un sentiment de liberté, mélangé à un vrai jeu d’aventure et d’exploration, chaque escapade récompensant plus ou moins généreusement le joueur.

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Comme dirait Mufasa : “toute cette immensité baignée de lumière est notre royaume”, et vous pouvez (devez) aller partout © Nintendo

Avec Tears of the Kingdom, Nintendo propose une suite directe de Breath of the Wild. Comprenez par là que l’orientation open world est identique, on y retrouve aussi le système d’endurance/d’escalade, mais aussi un univers similaire, des personnages récurrents (les Piafs, les Zoras, les Gorons…), les épreuves de Sanctuaires…

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Après un prologue aérien aussi déroutant (graphiquement) que passionnant, Zelda: Tears of the Kingdom débute enfin, et les habitués de BotW retrouvent aussitôt leurs repères.

Zelda Tears of the Kingdom, c’est une véritable ode à l’aventure, l’exploration © Nintendo

Evidemment, afin de se différencier un minimum de son ainé, ce Zelda : Tears of the Kingdom propose de nombreuses nouveautés, à commencer par de nouveaux pouvoirs, qui permettent par exemple à Link d’inverser le mouvement de certains objets, de fusionner les armes et boucliers avec d’autres éléments, sans oublier bien sûr l’Emprise, soit un pouvoir qui permet de construire à peu près tout et n’importe quoi. Sans trop en dire, si vous étiez fans des Meccano étant enfants, vous allez (re)vivre un petit rêve de gosse ici.

Le même, en plus… en plus mûr quoi

Parallèlement au côté « aventure » propre à tout Zelda qui se respecte, ce nouvel opus introduit un côté « bac à sable » inédit, lorgnant clairement du côté de la concurrence, à commencer par Minecraft évidemment ou encore Roblox. Plus que jamais, la créativité des joueurs est sollicitée (certaines créations sur Twitter sont absolument HALLUCINANTES, et on devrait en voir fleurir pendant encore de longues années), mais libre au joueur d’utiliser pleinement cette facette du jeu, ou de se contenter du minimum. Nintendo oblige, l’ensemble est très simple d’accès, et l’inventivité n’a (presque) aucune limite.

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La nouvelle mécanique de construction est originale, sans être prise de tête, et fera le bonheur des plus créatifs © Nintendo

Evidemment, si Tears of the Kingdom reprend de (très) nombreux éléments de Breath of the Wild, il prend le risque de rebuter (à nouveau) tous ceux qui se sont montrés hermétiques à la proposition de 2017. Outre les armes qui cassent, Tears of the Kingdom fait lui aussi la part belle à un rythme très lent, très posé, sans oublier une disposition des contrôles à même d’en faire hurler plus d’un.

Alors oui, on peut inverser les touches de Course et de Saut, mais cela n’empêchera pas de s’emmêler régulièrement les pinceaux lorsqu’il s’agira de changer d’arme ou de pouvoir, et vous n’êtes pas à l’abri non plus de jeter votre épée favorite dans un ravin… par erreur (et plusieurs fois).

La Nintendo Switch trop juste pour Tears of the Kingdom (entre autres) ?

C’est incontestable (et visible dès les premières minutes de jeu), ce nouveau Zelda : Tears of the Kingdom est “limité” par les faibles capacités de la Nintendo Switch. A l’instar d’autres jeux (coucou Bayonetta 3), la Nintendo Switch est bien trop étriquée pour accueillir dignement un tel gigantisme. Cela se traduit à l’écran par d’innombrables concessions techniques, faites pour permettre au jeu de tourner correctement, et tant pis si cela nous empêche de profiter d’une baffe visuelle qui serait pourtant tellement appréciable (et méritée) ici, comme c’était le cas pour Zelda: A Link to the Past en son temps ou encore l’excellent(issime) Wind Waker sur Game Cube.

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Les premiers pas dans Tears of the Kingdom… © Nintendo

A ce propos, s’il fut un temps où Nintendo parvenait à proposer trois Zelda radicalement différents en l’espace de 6 ans (Majora’s Mask en 2000, Wind Waker en 2002 et Wind Waker en 2006), ce Tears of the Kingdom reprend très largement la recette de son prédécesseur. Un élément qui fera sursauter de nombreux joueurs, quand bien même il est à souligner que la recette a été très largement optimisée au passage, mais le recyclage est bien là (même map, mêmes ennemis, même inventaire, même système de jeu…).

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Il faudra parfois (souvent) se montrer conciliant avec la technique de Zelda: Tears of the Kingdom © Nintendo

A cela s’ajoutent une belle dose d’aliasing et de clipping, quelques chutes de frame rate et des environnements vraiment très inégaux visuellement parlant… Les plus pointilleux noteront aussi ça et là de sérieux soucis de proportions. Tout le monde sera d’accord (ou presque), ce Tears of the Kingdom est, visuellement parlant, d’un autre temps.

On pardonnait beaucoup plus volontiers certaines errances à son prédécesseur en 2017, mais en 2023, la pilule est un peu plus difficile à avaler, même si, d’un strict point de vue technique, proposer une telle expérience sur une “simple Nintendo Switch“, relève presque du miracle (mais la perception visuelle sera bien différente chez de nombreux joueurs).

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Mon royaume pour une Nintendo Switch 2… © Nintendo

Toutefois, et comme c’était le cas pour Breath of the Wild, tout cela n’empêche pas le dernier-né de chez Nintendo de constituer une incontestable réussite, de par son vaste univers d’une part, cette magnifique verticalité et ses sauts dans le vide on ne peut plus vertigineux, le côté « construction » qui semble sans limite, mais aussi (et surtout !) par cette impressionnante (et terriblement addictive) « ode à l’exploration et à l’aventure » qui se dégage d’une si petite cartouche.

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© Nintendo

Plus encore que son aîné, Tears of the Kingdom est une invitation à l’aventure, à l’exploration, au(x) saut(s) dans l’inconnu. Tout (ou presque) est une énigme à résoudre dans ce nouveau Zelda, et tout comme c’était le cas déjà dans le tout premier opus sur NES (lancé en 1987), il faudra « essayer » certaines choses pour percer tous les mystères du jeu, avec parfois d’excellentes surprises à la clé, et évidemment des milliers de nouvelles possibilités.

Mention spéciale au moteur physique, toujours aussi réussi, et à la direction artistique, qui parvient à donner une véritable âme à ce Tears of the Kingdom. En effet, si certains jeux sublimes pour les mirettes oublient parfois de se doter d’une âme, d’une aura (qui a dit Horizon ?), dans le cas de ce Tears of the Kingdom, c’est exactement (ou presque) l’inverse, avec un jeu souvent très faible visuellement, mais qui profite d’une vraie identité, d’un charme renversant, en fourmillant littéralement de vie.

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Oui, par moments, ça pique un peu… © Nintendo

Certes, cela n’occulte pas les chutes de frame rate, les textures parfois abominables et autres couleurs criardes à souhait, sans oublier un méli mélo assez incroyable du côté des commandes de jeu et de nombreux éléments issus directement du jeu précédent, mais l’immensité (dans tous les sens du terme) du jeu de Nintendo parvient à prendre le dessus, y compris si (comme moi) vous avez généreusement pesté sur le rendu visuel du jeu durant les premières heures de l’aventure (et même un peu après).

Pas de quoi effriter l’aura de ce nouvel opus en tout cas chez les joueurs, puisqu’en trois jours, Nintendo a écoulé plus de 10 millions d’exemplaires de ce nouveau Zelda: Tears of the Kingdom.

Notre avis concernant Zelda: Tears of the Kingdom

Oui, ce nouveau Zelda: Tears of the Kingdom est un petit chef d’œuvre tout comme l’était Breath of the Wild. Et pour cause, le dernier-né de chez Nintendo reprend l’essentiel de l’opus lancé en 2017, avec la même structure de jeu, les mêmes personnages, les mêmes environnements…

Evidemment (et heureusement), on retrouve ici de nombreuses nouveautés, à commencer par la mécanique de construction ou encore une exploration sur plusieurs “niveaux”, et le jeu reste toujours aussi addictif, avec cette invitation constante à explorer les lieux, sans oublier une narration plus travaillée.

Soyons clairs, malgré divers griefs (visuels, mais pas seulement…), on prend un plaisir monstre à parcourir ce Zelda: Tears of the Kingdom, mais impossible de ne pas éprouver un sentiment de “déjà joué/déjà vu“, tant ce nouvel opus est semblable (mais en mieux) à Breath of the Wild. On dit que l’amour est aveugle oui, mais quand même…

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Zelda: Tears of the Kingdom

9

Note Globale

9.0/10

On aime

  • L'aventure, l'exploration, la vraie !
  • L'univers, extraordinaire et addictif
  • La verticalité
  • La narration
  • Des mécaniques de jeu très originales

On aime moins

  • Parfois très vilain quand même...
  • Une vraie gym des doigts côté interface
  • Le même (que Breath of the Wild) en mieux
  • Beaucoup de recyclage
  • La Nintendo Switch bien trop juste (encore une fois)
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