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The Handmaid’s Tale : on regarde ou on zappe ?

Les trois premiers épisodes de la saison 3 de Handmaid’s Tale ont été mis en ligne. Quel bilan ? Faut-il continuer ? On vous aide à vous décider si vous n’avez pas encore eu le temps de regarder. Attention spoilers.

L’épisode 4 a été mis en ligne ce jeudi sur OCS Max. Si vous n’avez pas encore commencé la série, on vous aide à décider s’il vous faut vous lancer. Comme précisé ci-dessus, l’article suivant contient des SPOILERS sur les trois premiers épisode de la saison 3 de The Handmaid’s Tale. Vous lisez donc la suite à vos risques et périls. Par ailleurs, le texte suivant relève de l’opinion de son auteur, et possède donc une dimension partiale évidente. N’hésitez pas à commenter pour dire ce que vous en avez pensé.  

The Handmaid’s Tale face au défi de la durée

On le sait, pour beaucoup de séries, s’installer dans la durée est un véritable défi. A plus forte raison en installant un univers aussi particulier que celui que l’on peut voir dans The Handmaid’s Tale. Dans la première saison, c’est l’effroi, l’effet de surprise, qui nous tenait souvent en haleine. Une sorte d’incrédulité permanente face à l’inhumanité de Gilead, face au monde brillamment inventé par Margaret Atwood.

La saison 2 avait laissé se craqueler la carapace de perfection. Toujours bonne, mais moins engageante. On ne se laissait plus aussi facilement surprendre par les ressorts narratifs parfois éculés. Mais la série conservait son attrait. A l’heure de lancer le premier épisode de cette saison 3, impossible de ne pas s’interroger sur ce qui attend June, toujours aussi brillamment interprétée par Elizabeth Moss.

Parlons tout d’abord de l’esthétique. C’est sans doute là le vrai point fort de ces trois premiers épisodes. Toujours aussi léché, maniant avec merveille le jeu du clair obscur, The Handmaid’s Tale nous offre des moments prenant, glaçants. Chaque petit détail visuel semble minutieusement pensé.

Mais si le paquet est aussi soigné, qu’en est-il de ce qu’il renferme ? Le bilan est là beaucoup plus mitigé, tant les épisodes se révèlent inégaux. La série laisse parfois traîner ses longueurs, nous incitant à sortir le smartphone et regarder notre flux Facebook. L’histoire d’Emily qui arrive au Canada n’est pas encore assez exploitée pour nous permettre de nous attacher à ce qui se passe de l’autre côté de la frontière.

June alterne des moments de grande émotion avec des scènes frisant l’auto-caricature. L’échange avec Lawrence dans son bureau durant l’épisode 3, sonne faux. Si leur duo fonctionne, c’est avant tout grâce à lui.  On peine encore à le définir alors que dans le même temps, on aurait presque pitié du couple Waterford, déchiré et qui ne semble plus trouver sa place. A nous priver d’adversaire, The Handmaid’s Tale prend peut-être trop de risques. Les prochains épisodes devraient nous permettre d’y voir plus clair.

Coefficient de visionnage accordé à The Handmaid’s Tale après 3 épisodes ? 6/10.

 

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8 commentaires
8 commentaires
  1. Quelle question bien sur qu’on zappe pas . Faut savoir comment ça se termine tout ça si vous vous intéressez plus à votre flux Facebook et compagnie faites vous gênez pas on sentira pas votre absence

  2. On ne zappe pas. L’attente est toujours là. De nouvelles interrogations se posent et le passé de certains personnages n’est pas encore dévoilé (je pense notamment à tante Lydia). On passe à l’offensive là mais elle doit se construire avec soin et réfléchit. Donc oui ça prend son temps mais ça vaut mieux. Le duo Lawrence/June est pour moi un bel exemple de la formation de la résistance. Lawrence la teste mais si June doit incarner le visage de la rébellion il faut qu’elle le fasse à fond, hors là elle est encore fixée sur sa fille (normal). Lui reste calme mais elle doit encore maitriser tout cela.
    Moi je prends mon smartphone quand l’épisode se termine et que je regarde l’heure en me disant ”déjà”

  3. Impossible de zapper ! cette série me fait tellement penser à cette phrase de Madame Simone de Beauvoir :
    “N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”
    tout est dit

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