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Trade Republic, concurrent de Robinhood, se lance en France

Pour l’application de courtage en ligne, il serait l’heure d’investir en bourse pour sauver son épargne dans 20 ans.

À Berlin, l’équipe derrière l’application Trade Republic a terminé ses derniers préparatifs pour son grand lancement outre-Rhin. L’application de courtage en ligne allemande, qui a récemment rejoint l’Autriche, vient d’officialiser son lancement en France ce mardi 26 janvier 2021.

Pour ses trois cofondateurs, le contexte est opportun. « En raison de facteurs macroéconomiques tels que l’évolution démographique, les taux d’intérêt négatifs et l’inflation, de nombreuses personnes en Europe cherchent à trouver une voie alternative pour épargner », expliquait Christian Hecker dans un entretien avec Presse-citron.

Le contexte macroéconomique, mais également sanitaire avec l’épidémie, ont fait de la bourse un nouvel eldorado pour de nombreux particuliers, de plus en plus jeunes. Entre le 24 février et le 3 avril 2020, 150 000 nouveaux investisseurs étaient recensés par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Tous avaient entre 10 et 15 ans de moins que la moyenne précédente.

150 000, c’était aussi le nombre de clients rapportés par l’application l’année dernière, alors qu’elle venait d’avoir un an. Depuis, l’équipe nous confirme que leur rythme d’acquisition a rendu obsolète celui-ci. Pour s’ouvrir au marché français et atteindre leur ambition d’intégrer l’ensemble des pays européens, Trade Republic avait bouclé un tour de table de 67 millions de dollars au mois d’avril dernier.

Application Trade Republic
© Trade Republic

1 euro, en tout et pour tout

Quatre ans se sont écoulés entre la création de Trade Republic et son lancement véritable en Allemagne. Le temps pour la startup de pouvoir développer son infrastructure technique, simplifier les processus pour automatiser au maximum, et ainsi réduire les coûts. Un modèle à la croisée du 100 % gratuit comme il peut l’être outre-Atlantique avec Robinhood, et celui d’un acteur plus traditionnel comme Boursorama.

La plateforme allemande se limite à un seul montant facturé au client : 1 €, pour toute opération, en tout et pour tout. Qu’il s’agisse d’une action (européenne, américaine ou asiatique), d’un ETF ou d’une option. L’application ne facture pas de commission, de frais de change (pour les actions en dollars par exemple), ni de frais d’inactivité. Les horaires des ordres ne détermineront pas non plus un changement de prix.

La recherche obsessionnelle de simplification de l’architecture s’est aussi traduite sur le plan légal : pour opérer, pas question non plus de passer par d’autres partenaires bancaires. Trade Republic possède sa propre licence, elle aussi allemande. « Dans l’espace européen, nous sommes réglementés de manière unifiée, donc nous fournissons au client français la même sécurité et la même protection des dépôts que les autres banques françaises », cherchait à rassurer Christian Hecker.

Trade Republic cofondateurs
Les cofondateurs de Trade Republic : Marco Cancellieri, Christian Hecker et Thomas Pischke (de gauche à droite) © Trade Republic

La nouvelle épargne ?

À l’avis plutôt tranché sur le sujet des plans d’épargne « réduits à zéro » par les taux d’intérêt négatifs, le cofondateur de Trade Republic n’hésitait pas à promouvoir l’investissement sur le marché des capitaux comme une nouvelle solution pour économiser. « J’en suis vraiment convaincu. […] Nous pensons que beaucoup de jeunes ont déjà compris ce que j’ai mentionné, à savoir qu’un compte bancaire ne rapporte pas d’intérêts – que l’assurance-vie n’est pas le bon produit pour eux », ajoutait-il.

La posture choisie, cela dit, ne sera pas d’investir sur du court terme. De « trader », in fine. Durant notre entretien, Christian Hecker préférait plutôt parler d’un plan d’investissement régulier ; un fond accumulé au fil du temps. « Nous voulons être une plateforme de gestion de patrimoine – une plateforme d’épargne. Donc nous ne voulons pas faire des transactions plus de 5 fois ou 10 fois par mois. Nous préférons que nos clients n’en fassent que deux ou peut-être trois, et ce pendant les 20 prochaines années ».

Cliquez ici pour lire la totalité de notre entretien avec Christian Hecker, cofondateur de Trade Republic.

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