« C’est un succès commun : des collectivités territoriales, des industriels et de l’État ». Dans un discours prononcé devant la fédération professionnelle InfraNum la semaine dernière, le secrétaire d’État en charge du numérique, Cédric O, a insisté sur la bonne nouvelle du moment : 100 % des Français devraient être éligibles à une connexion Internet Très haut débit d’ici fin 2022.
Dans le détail, la fibre optique serait accessible pour 80 % des foyers, tandis que d’autres disposeraient de solutions alternatives. Cité par Les Échos, le ministre mentionne la VDSL, le câble et le satellite via l’offre Konnect VHTS d’Eutelsat. L’ensemble de ces options permettant d’obtenir des débits supérieurs à 100 Mb/s.
La fibre n’est pas encore disponible pour tous en ville comme à la campagne
Pour parvenir à ce résultat, pas moins de 20 milliards d’euros ont été investis en une dizaine d’années. L’État y a consacré 3,3 milliards d’euros, tandis que les collectivités locales ont fait de même, le reste des dépenses étant assuré par les opérateurs.
La fin du raccordement en très haut débit ne sera toutefois pas une sinécure d’après nos confrères. Le quotidien économique cite ainsi le cas des grandes villes où « 10 % des foyers restent privés de fibre optique ». D’après la présidente de l’Arcep, ce taux monte parfois à 50 %, ce qui est « inacceptable ».
En ce qui concerne les villes moyennes, des progrès restent encore à réaliser alors que seulement 4 foyers sur 5 sont éligibles. L’objectif fixé à Orange et SFR était une couverture intégrale d’ici à fin 2020. Dès lors, des sanctions pourraient être prononcés contre ces deux entreprises.
Enfin, le cas des zones rurales reste le plus problématique. On y dénombre 2 millions de foyers qui sont les plus compliquées à relier. Les Échos rappellent que l’État a prévu 150 millions d’euros dans le cadre du plan de relance pour tenter de redresser la barre. Si l’objectif semble à portée de main, nous sommes donc encore assez loin du 100 % des Français éligibles à la fibre.
Comme nous le rapportions en septembre dernier, les trois quarts des habitations françaises pourront utiliser ce type de connexion d’ici la fin de l’année, et ces dernières sont désormais majoritaires dans le pays.
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