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Trop tard, les essais humains de puce dans le cerveau commencent

Neuralink est dépassé, son concurrent Synchron vient de trouver son premier patient pour une greffe. La première de l’Histoire.

La science n’attend pas… mais elle n’est rien face à la motivation économique des entreprises de la tech. Au risque de laisser de nombreux scientifiques dubitatifs, voire en alerte. Ce mercredi, Bloomberg a publié un article dont nous parlerons encore dans dix ans. Synchron, le concurrent de Neuralink dans la course à l’interface neuronale directe, vient de prendre les devants et inscrire son premier patient humain.

Plus communément appelées les “interfaces cerveau-ordinateur”, les puces dans le cerveau n’ont jamais été aussi proches de nous. Dans leur première phase, ces derniers sont destinés à soigner les patients atteints de paralysie (comme les paraplégiques) en agissant artificiellement dans leur cerveau, pourrait partir ensuite dans des domaines appartenant à la superintelligence.

Les essais cliniques débuteront sur un total de six patients, atteints de paralysie sévère. Pour un souci de confidentialité, l’identité du premier inscrit n’a pas été mentionnée. Aucun témoignage ne sera fait. Nous savons seulement que les essais se tiendront à New York, dans l’hôpital du Mont Sinaï, entre Manhattan et Harlem. Les autres seront répartis entre New York et Pittsburgh.

Vers une superintelligence ?

L’entreprise new-yorkaise, lancée en 2016, ne suit pas la même approche que l’entreprise d’Elon Musk, Neuralink. Plutôt qu’un appareil avec des microfils directement connectés aux neurones, Synchron passe par les vaisseaux sanguins pour communiquer avec le cerveau. Et la voie semble être préférée par les régulateurs. En juillet 2021, Synchron obtenait déjà l’accord de la FDA (Food and Drug Administration) aux États-Unis pour ses essais cliniques sur l’Homme.

Si les tests sont concluants, alors les gendarmes américains donneront leur approbation à Synchron pour des essais sur une portée plus large de patients. “Il faudra probablement plusieurs années avant que le Stentrode ne soit disponible à la vente”, préférait temporiser l’auteur dans l’article de Bloomberg.

Chez son concurrent Neuralink, les retards se creusent. Mais la firme d’Elon Musk, fidèle au personnage, se veut encore plus ambitieuse. Elle le montrant par ses levées de fonds bien supérieures (Neuralink levait 200 millions de dollars l’année dernière alors que Synchron a levé 70 millions de dollars depuis ses débuts) mais aussi par ses présentations. Avec la puce directement connectée au cerveau, Neuralink et Elon Musk souhaitent bien développer la superintelligence.

Dans ses dernières démonstrations, la société révélait bien ses ambitions à aller au-delà d’une puce pour les paraplégiques. Son objectif ultime : donner le contrôle au cerveau de manipuler l’ordinateur sans nécessité de cliquer, de parler ou même de bouger les yeux. Le contrôle par la pensée, le vrai. L’année dernière, au mois d’avril, Neuralink publiait une vidéo d’un singe jouant au ping-pong sur un ordinateur, de cette manière-là.

“Je pense que l’interface cerveau-ordinateur peut être très bénéfique à des fins médicales (si cliniquement prouvée utile). Mais c’est aussi une technologie puissante et je pense que l’utilisation non médicale devrait être réglementée avant qu’elle ne tourne mal”, écrivait à la première conférence de la technologie Neuralink la spécialiste Jane Manchun Wong, en août 2020.

Le problème de Neuralink

Si les écarts se creusent entre Neuralink et Synchron, c’est aussi pour une question de management. En février dernier, Presse-citron titrait l’article “Casse-tête chez Neuralink”, et faisait un tour d’horizon des principales difficultés internes à l’entreprise qui lui faisait perdre des millions. De par des témoignages d’anciens salariés, nous apprenions que Neuralink souffrait d’un important turn-over et d’une difficulté sévère à recruter. Les conditions de travail et la lourdeur des objectifs dans des temps impartis très restreints n’aideraient pas les meilleurs ingénieurs à se motiver.

Même son cofondateur Max Hodak avait décidé de partir en mai 2021… chez le concurrent Synchron. À ce moment, il avait laissé couler de l’ancre sur Twitter en ne cachant pas sa frustration du virage de son entreprise.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. La ilaha illa ALLAH ils veulent défier DIEU alors qu’ils sont incapable de créer ne serait ce qu’une seule petite mouche!!! Ces apprentis sorcier vont cramer comme des petites merguez!!!

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