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Un avion supersonique américain vient de trouver son premier client

Alors que le Concorde s’est arrêté il y a 18 ans, une entreprise américaine veut refaire voler des avions supersoniques.

Le monde n’avait connu que deux avions supersoniques jusqu’à présent : le Concorde, produit de l’ingénierie française et britannique qui survolait le monde pendant des décennies avant d’être retiré du marché en 2003. L’autre avion supersonique a avoir déjà volé, de façon civil, était le Tupolev Tu-144, un avion soviétique qui n’aura effectué qu’une centaine de vols. Face aux questions de sécurité et de rentabilité soulevées par les vols du Concorde aucune entreprise de l’aviation ne s’était encore risquée à relancer ce projet fou, de vol supersonique.

Pourtant Boom Supersonic, une entreprise créée en 2014 à Denver dans le Colorado semble vouloir faire renaître de ses cendres le joyau de l’aviation européenne dans une version moderne. Le projet fou vient d’ailleurs de convaincre ses premiers clients, la compagnie aérienne United Airlines, la plus populaire des États-Unis. Ce client de poids,  émet malgré tout plusieurs réserves quant à sa commande de 15 « Overture ». Si cette offre se concrétise, elle devrait permettre d’accélérer le développement de modèle test d’avion supersonique pour l’entreprise Boom, qui a déjà présenté l’an passé un modèle à l’échelle réduite.

Selon le calendrier de l’entreprise du Colorado, le premier modèle test devrait voler en 2025, avec un début de commercialisation en 2029 pour le jet « Overture » qui pourrait donc être le premier avion supersonique a volé depuis l’arrêt du Concorde, au printemps 2003.

Un avion supersonique, écologique

Le partenariat avec Boom, à l’heure où l’aviation est de plus en plus critiquée pour son impact environnemental, peut ainsi sembler une mauvaise idée pour United Airlines, surtout quand on sait que les compagnies aériennes américaines ont pris l’engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Mais en se penchant en détail sur le projet de Boom Supersonic, on se rend mieux compte des intentions de l’entreprise du Colorado, et la partie écologique du développement de cet avion d’un nouveau genre n’a pas été laissée de côté. En effet, « Overture » pourrait utiliser un tout nouveau moteur, fonctionnant avec un carburant différent du kérosène actuel ce qui en ferait une très belle solution pour amorcer la transition vers une aviation plus propre, le tout en divisant la durée du vol par deux.

United Airlines a malgré tout gardé quelques réserves quant à ce partenariat qui se dessine avec l’ambitieuse entreprise privée. Car pour le moment Boom Supersonic n’a jamais fait voler aucun modèle, et la fiabilité de ces derniers restes à prouver. Tous les acteurs de l’aviation se souviennent de l’accident terrible du Concorde en 2000, qui avait précipité la chute de l’avion européen. La question de la maintenance et de la rentabilité pose aussi question chez United Airlines qui n’a pour le moment commandé « que » 15 appareils, afin de les tester sur quelques lignes. Si le partenariat est concluant, la compagnie aérienne numéro 1 aux États-Unis pourrait passer commande de 35 autres appareils au milieu des années 2030.

Le problème de la FAA

Mais le plus gros problème pour United Airlines et Boom Supersonic est que pour le moment, la FAA, la fédération de l’aviation américaine, organe qui régit les règles dans le ciel des États-Unis a banni les avions supersoniques de son espace aérien. Ce problème, plus juridique que technique pourrait devenir très handicapant dans le développement de Boom Supersonic. La présence de cet accord avec United Airlines reste néanmoins un bon signal pour l’entreprise. Il est en effet difficile d’imaginer la plus grande compagnie aérienne américaine signer un contrat de plusieurs millions de dollars avec une société dont les avions ne pourront jamais voler.

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5 commentaires
5 commentaires
  1. Cet avion ressemble étrangement au Concorde. Si la France et l’Angleterre n’avait été moins idiot il aurait remplacer les moteurs du concorde et celui-ci volerait encore.

  2. Je suis d’une génération qui a connu le Concorde et ce bruit si caractéristique. Espérons que l’avion soit moins bruyant que son prédécesseur.
    Accessoirement j’ai du mal à lire un article non relu et corrigé.

  3. Faites un effort : (ré)apprenez à faire la différence entre l’infinitif et le participe passé. Ces fautes à répétition (niveau CE2) foutent en l’air tout l’intérêt de votre article. Dommage.

  4. Outre les commentaires pertinents précédents, relisez l’histoire du Concorde: en presque 30 ans de carrière, il n’a pas eu plus de problèmes de fiabilités que d’autres avions. Je dirais même qu’au regard de ses caractéristiques techniques, c’est un avion très fiable. Certes, il y a eu le terrible accident de Gonesse en 2000, mais d’autres modèles d’avions ont littéralement “collectionné” les accidents! Informer, c’est bien, bien informer, c’est mieux.

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