Passer au contenu

Un iceberg de la taille de Londres s’est détaché (Antarctique)

Londres est bien plus étalé que Paris, à 1500 km2 contre 105 km2. De quoi se rendre compte de la taille de l’iceberg.

C’est une rupture majeure, attendue et surveillée depuis plus de 10 ans. Au niveau de la Barrière de Brunt, en Antarctique, un iceberg de plus de 1500 kilomètres carrés de surface (plus grand que la ville de Londres, 15 fois plus grand que Paris intra-muros s’est détaché après des années de vêlage de la banquise. L’événement s’est produit sur la partie ouest de la région. La progression des fissures s’intensifie même si les glaciologues de la British Antarctic Survey (BAS) expliquaient que cet événement n’était pas lié au dérèglement climatique.

La fissure principale ne s’est pas faite en un jour. Elle est surveillée depuis des années et porte même un nom : Chasm-1. Le décrochage de l’iceberg s’est accéléré le week-end dernier à la suite d’une marée de grande amplitude, détaille l’opérateur national britannique en Antarctique. “Cet événement de vêlage était attendu et fait partie du comportement naturel de la Barrière de glace de Brunt. Il n’est pas lié au changement climatique. Nos équipes scientifiques et opérationnelles continuent de surveiller la banquise en temps réel pour s’assurer qu’elle est sûre” expliquait un glaciologue du BAS.

À qui la faute ?

Pourtant, l’Antarctique est au plus bas depuis 45 ans. Comprenez par là que le continent n’a jamais vu sa surface glaciaire aussi faible. En janvier, l’hémisphère sud se réchauffe, les icebergs sont nombreux, mais même si “la diminution de l’étendue de la banquise antarctique soit toujours abrupte à cette période de l’année, elle a été inhabituellement rapide cette année”, ajoutait le National Snow & Ice Data Center, un centre de recherche polaire américain. Entre novembre et décembre l’année dernière, en plongeant dans l’été, l’Antarctique subissait une hausse de 2 degrés de la température moyenne habituelle.

Là où les scientifiques se méfient, c’est au niveau des variations et de l’impact de l’humain sur Terre. Contrairement à l’Arctique, bien plus sujet au réchauffement climatique, l’étendue de l’Antarctique serait bien plus variable et au cours des 200 dernières années, sa surface glaciaire aurait alterné entre des records aussi bien de glace que de fonte. Un scientifique de la National Snow & Ice Data Center déclarait à CNN qu’il y a “un lien entre ce qui se passe en Antarctique et la tendance générale au réchauffement dans le reste du monde, mais c’est différent de ce que nous voyons dans les glaciers de montagne et de ce que nous voyons dans l’Arctique”.

À surveiller maintenant si la chute brutale depuis 2016, qui ne s’est pas ralentie depuis, sera un événement sans précédent ou non.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

1 commentaire
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *