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Une ex-recruteuse de Google révèle l’erreur qui ruine votre recherche d’emploi

Si votre CV ne montre pas ce que vous valez, la porte des recruteurs restera fermée.

Postuler sans obtenir de retour, multiplier les entretiens sans aboutir à une embauche, multiplier les approches infructueuses sur LinkedIn… Et si le problème ne venait pas de votre expérience professionnelle en elle-même, mais de la façon dont vous la présentez ? Une ancienne recruteuse de Google, Farah Sharghi, partage son constat sur l’erreur récurrente qui saborde trop de candidatures.

L’illusion du CV bien construit

Farah Sharghi a de la bouteille ; spécialiste de la recherche d’emploi et ancienne recruteuse pour des grosses entreprises tech (Lyft, TikTok, Google, Uber, etc.), elle a passé des années à voir passer sous ses yeux des milliers de candidatures, et donc, de CV. Selon elle, nombre de candidats n’ont pas conscience du fonctionnement réel du recrutement en entreprise.

Un employeur ne cherche pas à rendre service aux postulants, il investit dans des compétences qui lui seront profitables pour atteindre les objectifs de son entreprise et assurer sa pérennité et sa croissance : il n’est en rien un organisme caritatif. Du point de vue de Sharghi, il y a encore trop de CV qui ressemblent davantage à un inventaire des tâches effectuées lors des emplois occupés qu’à une vraie démonstration de valeur ajoutée.

Sharghi rapporte que bon nombre de ses clients lui demandent de refondre leur CV. Or, en les analysant de plus près, une erreur se répète inlassablement. Les concernés se contentent souvent d’une liste en énumérant ce qu’ils ont fait, sans aller vraiment plus loin que cela. « Si vous échangez votre travail contre de l’argent, vous devez vous demander, du point de vue de l’employeur, pourquoi vous faites tout cela. Quel est le résultat de votre travail pour l’entreprise ? » explique-t-elle auprès de Business Insider.

L’erreur la plus courante, selon Sharghi, est de considérer son CV comme une simple description de poste. Un recruteur, explique-t-elle, ne s’intéresse pas à une succession de missions, mais à leur répercussion concrète sur l’activité de l’entreprise. Un bon CV ne doit pas se limiter à ce qui a été accompli, mais mettre impérativement en avant pourquoi x tâche a été accomplie, avec quels résultats, et quel(s) problème(s) cela a permis de résoudre. La rédaction d’un CV doit se faire du point de vue de l’entreprise et non de celui de l’exécutant.

On pourrait prendre un exemple concret pour illustrer le discours de Sharghi. Au lieu d’écrire, par exemple, dans votre liste de tâches accomplies : « Gestion des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux », préférez plutôt la formulation suivante. « Optimisation des campagnes publicitaires Facebook et LinkedIn, entraînant une hausse de 35 % du taux de conversion et une réduction de 20 % du coût par acquisition ».

Quelle différence ? Dans la première version, le recruteur ignore si la mission a été bien menée, efficace ou pertinente. Dans la seconde, l’impact est clair et mesurable.

Pour la spécialiste, ce changement de perspective est souvent un déclic pour les chercheurs d’emploi. Ils prennent conscience que leur travail a une valeur marchande et que leur CV doit en être le reflet. « Si votre CV peut être attribué à n’importe qui d’autre ayant occupé le même poste, alors il est inefficace », prévient Sharghi. Elle invite ainsi chaque candidat à s’interroger : « Qu’est-ce qui vous distingue des autres ? […] Qu’avez-vous apporté que personne d’autre n’aurait pu offrir ? ».

Le CV reste donc, encore à ce jour, un des meilleurs outils pour comprendre sa valeur et la mettre en avant pour ne plus subir le marché. Pour Sharghi, le simple fait de ne pas pouvoir répondre aux interrogations précédemment citées est une erreur fatale : « Si vous ne pouvez pas répondre à ces questions, vous serez exploité sur le marché du travail ». Son discours apparaît peut-être un peu brutal (qui a dit que le marché de l’emploi ne l’était pas ?), mais il traduit une réalité économique : pour se faire embaucher quelque part, il faut se positionner non plus comme un demandeur, mais comme un élément de réponse à un besoin. C’est là que se situe la différence entre une candidature retenue et un CV oublié dans les limbes d’une boîte mail.

  • Beaucoup de CV se contentent de lister des tâches sans démontrer leur impact sur l’entreprise, ce qui réduit leur efficacité auprès des recruteurs.
  • Un employeur cherche avant tout une valeur ajoutée mesurable ; un CV doit donc mettre en avant les résultats concrets obtenus plutôt qu’une simple description de poste.
  • Se positionner comme une réponse aux besoins de l’entreprise, plutôt que comme un simple candidat en recherche, est essentiel pour sortir du lot et éviter de voir sa candidature ignorée.

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