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Une fortune dans la rue, le récit de milliers de vélos en libre-service abandonnés

Plusieurs villes sont concernées par le départ soudain de Bolt Mobility.

La startup d’Usain Bolt, Bolt Mobility, n’est plus. Mais ses vélos électriques sont toujours là. Dans les rues de plusieurs villes américaines, l’équivalent de plusieurs millions de dollars ont été abandonnés au grand dam de l’écologie, des employés et des habitants.

Au début du mois, la société annonçait dans un communiqué l’arrêt de ses opérations. À Portland, son activité s’est arrêtée plus tôt, le 1er juillet, après que Bolt Mobility n’arrive plus à payer les frais de la ville pour pouvoir opérer, tout comme les assurances nécessaires.

La faute à la concurrence, à une mauvaise stratégie très certainement, et à des fonds qui – suivant les perspectives – seront difficiles à trouver ces prochains mois. En effet, le capital-risque est très important dans ces domaines de la mobilité urbaine mais en vue de la conjoncture économique, les startups aux faibles revenus et à la dépendance extrême des investisseurs ne peuvent pas survivre.

Plusieurs villes sont tombées comme Portland. On pense notamment à Miami (où la startup était basée) et Richmond. Avec à chaque fois des centaines de vélos électriques toujours présents et délaissés.

“Ils ont disparu, laissant derrière eux du matériel, des courriels et des appels sans réponse. Nous ne pouvons joindre personne, mais il semble qu’ils aient également fermé boutique sur d’autres marchés”, disait un responsable des transports à Portland.

Le problème est que pour pouvoir être disponibles en libre-service, ces vélos possèdent un verrouillage à distance et ne peuvent pas être facilement déplacés ou réutilisés. Pour s’éviter une mauvaise publicité, la société à l’origine de la fabrication de ces vélos est venue prêter main-forte.

Objectif : déverrouiller les vélos

C’est ainsi que Element LEV, qui a fourni l’ensemble du parc de vélos électriques à Bolt Mobility, a contacté chaque municipalité concernée pour leur venir en aide. La société arrive à déverrouiller les vélos et ainsi pouvoir déplacer les centaines d’exemplaires de chaque ville plus simplement.

“Nous détestons voir des produits abandonnés et des villes et des universités sans système de mobilité partagée fonctionnel”, disait un responsable de la marque à Electrek. “Notre équipe intervient pour déverrouiller ces appareils et travaille main dans la main avec ces marchés pour relancer un système sain”, ajoutait-il.

Tous s’accordent à dire que maintenant abandonnés, ces vélos doivent impérativement pouvoir avoir une seconde vie en vue de leur état impeccable. “Enfin, nous voulons les aider à redonner vie à leurs systèmes, en particulier à une époque où les communautés dépendent des appareils de mobilité partagée dans leur vie quotidienne”, ajoutait le responsable d’Element LEV.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Alors qu’il suffirait comme à Paris de tout casser pour mettre autre chose à la place…

    Je suis content que mes impôts ne payent pas velib ou autolib, déjà quand ça marchait, mais plus encore depuis que cela a été un échec…

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