La technologie avait déjà été évoquée en pleine épidémie de COVID-19, mais il semble que la startup américaine Hyfe soit prête à passer à l’étape supérieure. Le concept est simple : chaque maladie produit des symptômes, et lorsqu’il s’agit d’une affection qui touche les voies aériennes, le son de la toux diffère légèrement en fonction de ce que l’on a attrapé. Pour un humain, il serait très complexe de faire la distinction entre ces différents sons.
Mais il est possible d’entraîner une intelligence artificielle spécialement pour cela. Un exemple de ce que le directeur de Hyfe, Peter Small, appelle “l’acoustique épidémiologique”. L’une des principales vocations mises en avant par Hyfe est le dépistage de la tuberculose “avec un coût par patient très faible”, ajoute Grant Theron, un professeur de l’Université de Stellenbosch (Afrique du Sud). En cas de résultat positif sur l’application, les malades pourraient être aiguillés “vers un test en laboratoire” pour confirmer ou infirmer le diagnostic.
Cette application éditée par Hyfe permettra bientôt d’établir des diagnostics en écoutant votre toux
Cette dématérialisation du dépistage pourrait se révéler un atout essentiel pour combattre dans les pays en voie de développement des maladies virtuellement éradiquées dans les pays développés. Il y a aussi le COVID-19, bien sûr – mais cette application ouvre aussi la voie à des diagnostics plus fréquents, permettant de dépister des affections graves et donc faire progresser l’espérance de vie en bonne santé. Mais pour l’instant Hyfe continue d’améliorer son application – la startup nourrit pour cela son IA avec une quantité considérable d’enregistrements de toux.
A ce stade, un essai clinique encourageant a déjà été mené sur 800 personnes atteintes de toux nocturne. D’autres étapes sont encore nécessaires avant un lancement de cette application – qui n’est néanmoins plus qu’une question de temps. Ce genre d’approche est d’ailleurs déjà explorée par des concurrents. Par exemple ResApp existe déjà et permet d’établir rapidement un diagnostic à partir d’enregistrements de la toux. Reste à savoir si ce genre de dépistage se déclinera, un jour, par des variantes utilisant les autres capteurs du smartphone.
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Après tout, ces derniers sont équipés de nombreux capteurs de pointe, outre leurs microphones, comme les caméras, capteur de pouls et même sur certains modèles des capteurs LiDAR ultra-précis. Reste à savoir si une IA peut à terme utiliser ces données pour délivrer des conseils santé aussi utiles.
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