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YouTube et Facebook sont ils “les plus gros sites pirates” du web ?

Au Danemark alors que les autorités bloquent sans relâche les sites pirates, la scène s’est emparé de YouTube et des groupes Facebook. Conséquence : malgré l’action de la police, le recours au piratage repart à la hausse. De même que le partage de comptes.

On savait déjà que YouTube et Facebook cachent parfois des liens voire carrément des contenus protégés par le droit d’auteur. Les deux plateformes assurent pourtant faire tout ce qu’elles peuvent pour empêcher le phénomène, mais des petits malins arrivent toujours à passer sous le radar. Or dans certains pays la situation s’est dégradée avec une pression extrême des pirates sur ces plateformes.

Il faut dire qu’au Danemark, en particulier, les autorités ont complètement démantelé en l’espace de deux ans une scène torrent particulièrement active en Europe. A cela s’est ajouté une stratégie de blocage de sites illégaux. Mais l’effet sur le recours au piratage s’est avéré contraire à ce qu’espéraient les autorités.

YouTube et Facebook deviennent le refuge des pirates quand la répression est trop forte

Selon Rights Alliance, un groupement d’ayant-droits, la consommation de contenus illégaux a même atteint un nouveau record dans le pays sur les 9 dernières années. Selon une étude Mediavision “quelques 580 000 danois regardent des films et séries illégalement en 2022, ce qui représente une augmentation de 80 000 pirates danois depuis le printemps 2021”.

Environ 13% des danois dans la tranche 15-74 ans consultent régulièrement des contenus pirates. Dans l’ensemble il s’agit surtout de téléchargement – le streaming est plutôt plébiscité pour des productions locales. Mais ce qui est le plus intéressant c’est ce que répondent les internautes lorsqu’on leur demande “où trouvez-vous des contenus pirates ?”.

Plus de 48% des pirates danois affirment ainsi s’approvisionner via des vidéos YouTube (notamment via les descriptions et commentaires). 42% d’entre eux font leur marché sur Facebook, qui compte des milliers de groupes et autres moyens de partager des liens vers des contenus illégaux. A date, YouTube et Facebook sont plus populaires auprès des pirates que des services illégaux tels que PopCorn Time, Stremio ou Solarmovie.

Plus intéressant encore : désormais, 30% des pirates danois affirment utiliser exclusivement YouTube et Facebook pour se fournir en contenus illégaux. Selon Rights Alliance, la situation est alarmante et montre l’inefficacité des outils en place chez YouTube et Facebook pour enrayer le phénomène : “bien que ces plateformes ont désormais obligation de fournir des outils efficace pour s’assurer que les contenus illégaux ne puissent être mis en ligne, l’enquête de Mediavision montre que les effets de ces dispositifs reste à constater”.

Lire aussi – IPTV, téléchargement, des avocats ont tranché – pirater n’est pas voler

Outre ce phénomène un autre se développe dans ce pays très en pointe sur la répression des sites pirates classiques : le partage de mots de passe. La proportion de personnes qui partagent leurs identifiants Netflix, Disney+ ou Prime Video augmente à un rythme soutenu. Tout cela montre en tout cas un effet paradoxal de la lutte antipiratage sous un angle trop répressif : les utilisateurs trouvent toujours de nouvelles manières d’accéder à des contenus illégalement. Surtout à l’heure où l’offre légale se fragmente et augmente nettement le budget divertissement des ménages.

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