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Airbus et le CERN travaillent sur un avion supraconducteur révolutionnaire

La supraconductivité pourrait être la technologie au coeur des avions de demain. Le CERN travaille sur ce phénomène depuis 40 ans.

C’est un drôle de partenariat qui vient de prendre forme à la frontière franco-suisse. Le CERN (centre européen pour la recherche nucléaire) vient de s’allier avec Airbus UpNext, une filiale en charge de la R&D au sein du groupe éponyme. Cet accord pourrait déboucher sur la conception d’un prototype d’avion “SCALE” ou supraconducteur.

Le projet, très ambitieux, n’aboutira pas avant une dizaine d’années. D’ici là le CERN et le groupe Airbus vont travailler ensemble pour imaginer l’avion de demain. Avec 40 ans d’expérience sur la supraconductivité, le CERN était le partenaire idéal pour Airbus.

Un accord stratégique

Pour Raphaël Bello, directeur des finances et des ressources humaines pour le CERN, cette alliance était tout aussi logique. L’objectif d’un tel travail est ainsi « d’encourager l’innovation, avec un impact positif sur l’environnement. » Il précise également qu’il ne s’agit ici que d’une « première étape ». 

De son côté, Sandra Bour-Schaeffe, PDG de Airbus UpNext, se félicite d’un tel partenariat. Il devrait permettre de chercher « le potentiel technologique pour les avions de demain. » S’associer avec un aussi grand nom que le CERN permet au groupe Airbus d’être à la pointe de la technologie et ainsi « faire de l’avion durable une réalité. » 

Toute l’idée derrière ce partenariat est donc d’utiliser à la fois les compétences du CERN en matière de supraconductivité, mais aussi celle d’Airbus dans la conception d’avion à propulsion électrique. Aujourd’hui les avions « propres » ne sont encore qu’une option. Les batteries sont bien trop lourdes pour permettre à l’appareil de voler facilement.

Si quelques tests ont déjà été réalisés sur des avions électriques, une barrière technologique semble bloquer les ingénieurs du monde entier. Conscient de cette limite, Airbus a donc décidé de se tourner vers le CERN et ainsi exploiter les compétences de ce dernier en matière de supraconductivité.

La supraconductivité : qu’est ce que c’est ?

La supraconductivité a été découverte au début du siècle. Aujourd’hui elle est un sujet d’étude majeur dans la physique de pointe. Dans le cas des avions, elle pourrait permettre de considérablement alléger l’appareil, rendant les vols plus économes.

Car la supraconductivité se définit par l’absence de résistance électrique lors de la mise sous tension. Un tel phénomène permet de transporter l’énergie sur de grandes distances sans avoir des pertes en cours de route. Ce phénomène intéresse grandement le monde de l’aviation qui pourrait optimiser le déploiement de la puissance.

Aujourd’hui quelques applications de la supraconductivité existent déjà. La suspension magnétique, utilisée dans les trains maglev découle de cette découverte. Ces trains utilisent l’effet Meissner, une résultante de la supraconductivité pour progresser dans l’espace en consommant beaucoup moins d’énergie.

En juin dernier, le groupe informatique Toshiba a fait la présentation de son premier moteur électrique supraconducteur. Ce prototype atteignait déjà la puissance démentielle de 2700 chevaux. Le rendement était 10 fois plus puissant que les meilleurs moteurs actuels.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Pas sérieux ça, CERN veut dire Organisation européenne pour la recherche nucléaire et non pas centre européen pour la recherche nucléaire. Faut faire attention à ce que vous écrivez.

  2. En parlant du moteur Toshiba vous indiquer sur le rendement est “10 fois plus puissant”. On ne peut pas dire cela, sachant que le rendement électrique d’un moteur électrique de 90-95%, ça ne peut pas être 10 fois mieux (un rendement ne peut pas être puissant). Peut-être vouliez-vous parler du ratio entre puissance et masse plutôt ? Dans ce cas là le système annexe qui permet la supraconductivité est-il inclus dans la masse ?

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