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Alphabet (Google) vaut désormais 1000 milliards de dollars à Wall Street

Alphabet, maison mère de Google, franchissait jeudi 16 janvier 2020 la barre des 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Trois autres entreprises ont atteint ce seuil, toutes issues de la tech : Apple, Amazon et Microsoft.

Qu’il est loin le temps de Google dans son petit garage ! 21 ans après sa naissance, Google fait partie d’une entité bien plus grande, regroupant toutes les activités de cette multinationale. Alphabet (c’est son nom) n’a plus rien à voir avec la start-up des débuts. Le 16 janvier 2020, le groupe a franchi la barre symbolique des 1000 milliards de capitalisation boursière. Elle rejoint le club des mastodontes de Wall Street, tous issus de la tech. Apple et Amazon ont atteint ce seuil en 2018, suivis par Microsoft en 2019. Facebook pourrait lui aussi rejoindre ce club très restreint cette année.

Une croissance insolente

Le cours d’Alphabet a bondi de 28% en 2019 puis de 7% sur les premières semaines de 2020. Selon les analystes, son chiffre d’affaires devrait dépasser 160 milliards de dollars sur l’année 2019, soit cinq fois plus qu’il y a 10 ans.

Alphabet/Google a réussi à maintenir une croissance annuelle de 20% durant 21 ans.Je ne connais personne qui pensait il y a dix ans qu’ils grossiraient toujours à un rythme de 20 % par an aujourd’hui” confie Mark Mahaney (RBC Capital Markets) aux Echos. Et d’ajouter que le groupe dispose encore d’une grosse marge de manœuvre, ses revenus publicitaires représentant moins de 15% du marché mondial. Les dépenses pharaoniques des partis politiques pour les élections américaines à venir devraient aussi faire bondir le chiffre d’affaires d’Alphabet. Les amendes pour concurrence déloyale, les montages financiers pour diminuer l’impôt ? Un grain de sable dans cet océan de billets verts.

Sundar Pichai, les yeux tournés vers Wall Street

Début décembre, les fondateurs de Google quittaient le navire et confiaient le poste de grand patron d’Alphabet à Sundar Pichai, ex-PDG de Google (devenue entité d’Alphabet). Deux semaines plus tard, ce dernier renonçait à la moitié de son salaire en liant sa rémunération aux performances de l’action Alphabet au S&P 1000 sur les trois prochaines années. A Wall Street, on applaudit ce tournant stratégique. Michael Levine, analyste chez Pivotal Research, ne cache pas son enthousiasme :

Il y a une opportunité pour plus de transparence, un changement dans la philosophie sur les prévisions et un potentiel pour changer les stratégies d’allocation du capital, en instituant par exemple un dividende.

Le mot magique est prononcé. Avec les yeux tournés vers Wall Street, Sundar Pichai risque de retirer à Alphabet son petit supplément d’âme dit-on en interne. Larry Page et Sergey Brin ont toujours eu à cœur de regarder en direction du futur. Ainsi, ils consacraient une partie du trésor d’Alphabet au financement de projets innovants mais peu rentables. En 2019, ces projets fous coûtaient 4 milliards de dollars au groupe, selon RBC Capital Markets. Mais les désirs de rentabilité de Wall Street pourraient mettre fin à la fête et, par la même, au célèbre mantra de Google : “Don’t be evil”.

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