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Une ancienne base sous-marine allemande transformée en data center à Marseille

Le stockage de données est l’un des grands défis de notre génération, à tel point que les architectes rivalisent d’ingéniosité lorsqu’il s’agit de trouver de nouveaux lieux pour héberger la data.

Marseille est la deuxième plus grande ville de France. Si l’on y tourne des séries qui peinent à convaincre leur public, d’autres aspects économiques sont eux bien attaqués par l’industrie du numérique dans la cité phocéenne. À commencer par la gestion de data centers, dont l’entreprise Interxion fait figure de proue avec un chiffre d’affaires de 300 millions de dollars en 2013.

Déjà présente dans de nombreuses villes en Europe, dont Dublin, Amsterdam et Madrid, la société cotée au NYSE vient en effet d’annoncer la création d’un gigantesque centre de stockage de données proche du littoral. Son nom ? MRS3. Son objectif ? Devenir une porte d’entrée sur le vieux continent pour des dizaines de câbles sous-marins.

Un passé tumultueux

L’activité des sous-marins, justement, a été au coeur de la décision qui a poussé les Allemands à construire Martha en 1943, en pleine période d’Occupation pour l’Hexagone. Marseille était à l’époque le principal port du Reich dans la Méditerranée, et il était nécessaire de construire un gigantesque bunker permettant d’abriter les sous-marins de la Kriegsmarine.

Mais les 20 U-Boot censés s’installer sur le site n’arriveront pas. Avec 251 mètres de long et 45 mètres de large, le bâtiment ne sera jamais terminé et fait depuis 70 ans la joie des adeptes d’urbex, des graffeurs et des joueurs d’airsoft.

Le data center d’Interxion à Marseille

Avec plus de 7 000 m² d’espace aménagé, MRS3 aura une puissance totale de 17 MW. Mais un tel projet coûte très cher : la firme devra ainsi débourser près de 170 millions d’euros pour terminer la construction de son nouveau centre de données.

Les data centers consomment donc énormément en énergie, et les alternatives plus vertes pour tenter d’enrayer le phénomène se précisent déjà. À commencer par Microsoft, qui espère pouvoir faire tourner les deux tiers de son parc uniquement grâce aux énergies renouvelables, et ce d’ici 3 à 4 ans seulement.

 

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