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Pour Apple, Amazon, Facebook, Microsoft et Twitter la guerre rapporte gros

Plus précisément, c’est une fois de plus la lutte contre le terrorisme qui alimente ce business.

Plus de 225 millions de dollars : c’est la somme qu’aurait déjà rapportée le département de la Sécurité intérieure américain à Microsoft en moins de dix ans, d’après une enquête de plusieurs associations locales. Leurs conclusions sont sans appel : Big Tech Sells War, autrement dit les GAFAM monétisent la guerre dans la langue de Molière. Qui plus est, cette collaboration entre les premières capitalisations de Wall Street et les gouvernements serait à plus haut niveau historique.

Les raisons de la discorde ? Sur le papier, l’engagement massif des dirigeants dans la lutte contre le terrorisme. En coulisses, le management de la terreur qui consiste à faire appel aux technologies de pointe des multinationales pour monitorer la population grâce au big data et surveiller les agissements des plus récalcitrants. Mais ce mécanisme s’illustre surtout par les politiques sécuritaires déployées par les dirigeants, portant en réalité atteinte aux libertés individuelles.

Des dépenses astronomiques

D’après un compte-rendu impliquant notamment LittleSis et MPower Change, parmi les cinq entités fédérales qui alignent le plus d’argent pour s’acheter les services des big tech, quatre sont justement dédiées à la “protection” des citoyens. La Défense, par exemple, aurait investi pas moins de 43,8 milliards de dollars dans le domaine depuis l’année 2004. En cinquième position, on retrouve la Justice avec 138 millions de dollars, soit l’équivalent de plus de 116 millions d’euros au taux de change actuel.

Amazon aurait pour sa part engrangé 38% de ses revenus liés à la guerre grâce au Pentagone, majoritaire également chez Redmond et Alphabet. Un positionnement qui ne fait d’ailleurs pas toujours bonne presse : Boston Dynamics, auparavant sous le giron de Google, avait ainsi eu beaucoup de mal à trouver preneur avant de convaincre le Coréen Hyundai. Le constructeur fabrique des robots humanoïdes particulièrement effrayants pour certains.

Débauchages d’envergure

L’enquête du jour, que l’on doit aussi à l’ACRE (Action Center on Race and the Economy), a également démontré que de nombreuses têtes pensantes officiant à des postes-clés au sein d’institutions étatiques ont quitté leur emploi pour rejoindre les FTN du numérique. C’est notamment le cas de Christine Halvorsen, au FBI de mars 2013 à avril 2019 avant de passer chez AWS, la régie cloud de Jeff Bezos qui travaille aussi sur l’AI et le machine learning.

Avec qui plus est des montants conséquents misés sur le lobbying pour Apple et consorts, la boucle est bouclée.

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