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Bitcoin : une nouvelle embarrassante pour les entreprises qui en ont acheté

Un « casse-tête comptable », qualifie le Wall Street Journal.

Les comptables vont avoir du pain sur la planche ces prochaines années avec les entreprises qui ont acheté du Bitcoin. Dans un article publié par le Wall Street Journal, Tesla et MicroStrategy, deux entreprises à avoir fait entrer la cryptomonnaie dans leur trésorerie, font l’objet d’un nouveau « casse-tête comptable » qui a de quoi poser quelques problèmes.

L’objet des ennuis concerne le statut comptable du jeton numérique pour ces entreprises, qui ne peut pas être qualifié de “devise” pour le moment. Ils restent des “actifs incorporels à durée de vie indéfinie” qui commencent à déranger lorsque le prix de l’actif tombe plus bas que ce qu’il en était lors de l’achat.

Un impact lors des dépréciations

Depuis le début du mois de mai, le cours de la première crypto-monnaie est tombé à près de 30 000 dollars (avant de rebondir autour des 40 000 dollars à l’heure actuelle), ce qui a eu pour effet de faire déprécier la valeur des actifs détenus par les entreprises propriétaires de bitcoins. Le Wall Street Journal expliquait :

« La nature volatile du Bitcoin rend les réévaluations trimestrielles routinières. Une fois que l’entreprise assume une perte, cela réinitialise la juste valeur de l’actif. A l’inverse, si le prix a augmenté, l’entreprise ne peut pas enregistrer de profit – elle ne peut le faire que lorsqu’elle vend l’actif » écrivait le journaliste Paul Vigna dans le journal financier.

Ainsi, les dépréciations de Bitcoin ont un réel impact dans le bilan comptable des entreprises. En parallèle, une forte hausse du cours n’aura aucune conséquence comptable alors que les gains ne peuvent être effectifs que lorsqu’ils sont sécurisés en monnaie fiduciaire, comme le dollar.

À ce sujet, l’enquête du Wall Street Journal n’a pas trouvé de commentaires chez Tesla. Du côté de MicroStrategy, le souci du bilan comptable et l’exposition à la volatilité ne sont pas des obstacles suffisant pour son patron Michael Saylor. « Cela semble risqué pour une personne qui ne comprend pas le bitcoin », a-t-il déclaré, « mais c’est de loin le moyen le moins risqué de développer l’entreprise », s’exclamait-il dans une interview.

En revanche, l’analyste Dan Ives de chez Wedbush Securities se voulait plus réaliste en expliquant : « si le bitcoin est inférieur à 30 000 $, ou dans les 30 000 $ [à la fin du deuxième trimestre], la dépréciation devrait être importante ».

Hier, Bitcoin prenait toutefois près de 8 % de hausse pour un retour au-dessus des 40 000 dollars. Un retournement de tendance qui pourrait faire éviter à Tesla, MicroStrategy mais également Square de se tirer les cheveux pour faire comprendre la dépréciation de leur trésorerie. Tesla et Elon Musk ne sont pas étrangers à la hausse actuelle alors qu’Elon Musk tweetait dimanche qu’il serait prêt à intégrer de nouveau les paiements en Bitcoin à une condition.

Plus tard, lundi, MicroStrategy a révélé une nouvelle campagne de financement, cette fois-ci de 500 millions de dollars, toujours dans le but d’acheter de nouveaux jetons. La société n’a pas encore révélé quand elle achètera plus de bitcoins, mais possède actuellement environ 92 079 jetons, pour une valeur totale de près de 3,8 milliards de dollars.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Hum… Ceci est une belle traduction, mais en France les règles comptables sont assez différentes de celles des USA. Dommage !

  2. J’aimerais bien savoir comment tous les Bitcoin apparaissent dans le bilan de Tesla. Mais pas un journaliste curieux pour nous expliquer ça.

  3. Il serait temps pour les journalistes français du bitcoin de s’informer et d’écrire sur les risques que posent le Tether (USDT).

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