Cela fait deux ans que les fake news et les interférences avec les élections sont au cœur des débats dans le monde. De son côté, Facebook, qui a été accusé d’avoir laissé circuler des articles de désinformation pendant la dernière élection présidentielle américaine, ne cesse d’annoncer de nouvelles mesures contre ce phénomène.
Mais les efforts de Facebook portent-ils leurs fruits ?
Aujourd’hui, une étude réalisée par une équipe de l’Université de Stanford suggère qu’après 2016, les interactions des utilisateurs du numéro un des réseaux sociaux avec les articles de désinformation ont baissé de manière significative.
Pour tirer ces conclusions, les chercheurs de Stanford ont analysé le trafic et les interactions de 570 sites web identifiés comme étant des diffuseurs de fausses nouvelles par des organisations comme BuzzFeed ou PolitiFact. Et ce qu’ils ont découvert, c’est qu’en 2016, les interactions avec ces sites ont grimpé, atteignant 200 millions d’interactions par mois. Mais après 2016, ce nombre a baissé et est de 70 millions d’interactions par mois en juillet.
D’autre part, les chercheurs indiquent que sur Twitter, les interactions de ces sites auraient continué à augmenter durant la même période, ce qui élimine certaines des limitations éventuelles de l’étude. « Si un créateur de fausses nouvelles changeait soudainement son nom de domaine pour éviter la détection, le trafic provenant du site d’origine diminuerait pour les deux plateformes de médias sociaux », lit-on dans un article publié sur le site de Stanford.
Si ces résultats sont encourageants pour les équipes chargées de lutter contre la désinformation sur Facebook, l’étude n’indique pas les raisons précises de cette baisse de l’audience des articles de désinformation des 570 sites étudiés.
« Cela nous dit que quelque chose est arrivé sur Facebook pour ralentir la diffusion de la désinformation », explique Matthew Gentzkow, économiste, qui fait partie des auteurs. « C’est une première étape nécessaire pour mieux comprendre le problème des fausses nouvelles en ligne et pour savoir comment les arrêter. » Mais le chercheur préfère rester prudent. Et il n’exclut pas d’autres explications, ni même une remontée possible des interactions de ces sites web à l’approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.
D’autre part, même si le nombre d’interactions sur les fake news a connu une baisse considérable, Gentzkow pense que 70 millions d’interactions par mois, c’est encore un nombre élevé.
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Plus de fake news bientôt !! voilà une bonne nouvelle !