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Ce fonds derrière Apple et Google se tourne vers une fintech française

Sequoia continue d’alimenter en capitaux la fintech Pennylane. Dans son portfolio, le fonds américain possède Apple, Google, Facebook, Stripe, Youtube, Airbnb ou encore WhatsApp.

À Cherbourg, à la pointe de la Normandie, un logiciel d’automatisation de comptabilité fait le bonheur des TPE-PME et experts-comptables soucieux de s’équiper d’outils pour leur simplifier la tâche avec leurs clients. À l’origine, la startup Pennylane, qui revendique 30% de croissance chaque mois. Une fintech de la région, tournée vers l’international, et qui continue de lever des fonds grâce au mastodonte de la Silicon Valley : Sequoia Capital.

Basée à Menlo Park, comme Apple, Sequoia est l’une des sociétés de capital-risque les plus connues et qui a parié avant tout le monde sur Apple, Google, Facebook, Stripe, Airbnb, YouTube ou encore WhatsApp. En six mois, son intérêt pour Pennylane s’est encore renforcé. Après 18,3 millions de dollars injectés en juin 2021, voilà qu’elle vient d’annoncer un cycle de Série B de 57 millions de dollars. Objectif : déployer l’outil de la fintech française en Espagne et en Allemagne.

Dans un entretien avec Business Insider, le PDG de Pennylane Arthur Waller expliquait l’historique de cette dernière opération de financement : “nous avons connu une croissance incroyable depuis septembre dernier et nous avons toujours dit aux investisseurs que nous augmenterions à nouveau lorsque nous pourrions démontrer une réelle adéquation avec le marché des produits”.

La société n’est qu’à ses débuts (elle s’est lancée en janvier 2020) et il faudra encore un peu de temps avant de la compter parmi les nouvelles licornes françaises. Mais déjà, la présence de Sequoia frappe fort et 300 cabinets comptent parmi ses clients.

Recruter 200 ingénieurs

Loin de Qonto et Payfit, Pennylane ne lève pas encore des centaines de millions de dollars. Mais les millions consommés généralement dans le marketing auront un autre intérêt : recruter 200 nouveaux ingénieurs. Pour grandir et trouver de nouveaux clients, la société se targue de profiter d’un superbe effet de bouche-à-oreille. Son logiciel, elle le commercialise à la fois aux entreprises qu’aux experts-comptables. Et ce sont ces derniers qui sont le plus profitables.

“Une grande partie de notre croissance provient des comptables qui nous recommandent et nous voulons saisir l’opportunité d’accélérer”, ajoutait le patron. En touchant à la fois les entreprises et ces experts, l’outil est très large dans son utilisation et peut même traiter les données recueillies par d’autres services fintech comme Qonto, Stripe ou Payfit. l’un de ses principaux concurrents est lui aussi français : il s’appelle Spendesk et vient de lever 100 millions d’euros.

Pour se différencier, elle s’est spécialisée dans le pilotage des dépenses des entreprises quand Pennylane semble partir davantage sur la brique de la comptabilité et de la collaboration. Cela ne durera qu’un temps : les deux chercheront à proposer tous les outils indispensables pour répondre à toutes les demandes. D’ici là, le déploiement international et la recrue des meilleurs profils seront deux points décisifs. Sans quoi, l’une de deux rachètera l’autre. Sequoia a-t-il choisi la bonne bille ?

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