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Ce système espionne les salariés pour repérer ceux qui vont démissionner

La colère gronde chez certains salariés chinois.

C’est une sombre d’histoire qui nous est racontée par un utilisateur chinois du réseau social professionnel MaiMai, l’équivalent local de LinkedIn. Il explique en effet que son chef l’a licencié en s’appuyant sur le fait qu’il avait déposé des candidatures pour d’autres emplois pendant ses heures de travail.

L’homme précise : « Mon patron m’a envoyé promener. Ne crois pas que je ne sais pas ce que tu fais pendant tes heures de bureau. Je sais exactement quand tu prévois de partir! ». Ce témoignage a déclenché un vrai scandale dans l’Empire du milieu où de nombreux autres témoignages du même genre ont afflué.

Le système mis en cause a été conçu par la société Sangfor Technologies. Selon un brevet déposé en 2018 par l’entreprise, il permet de calculer le risque de démission d’un employé. Pour cela, il scrute de près l’historique de navigation de ce dernier depuis son ordinateur de travail.

Les outils de surveillance sont aussi très présents en France

Sur Weibo, une plateforme chinoise qui ressemble à Twitter, les utilisateurs victimes de cet outil se soutiennent et l’un d’eux adresse un précieux conseil aux autres : « N’oubliez pas de consulter les sites de recrutement d’emplois uniquement lorsque vous êtes chez vous ».

De son côté, Sangfor Technologies n’a pas répondu aux sollicitations de nos confrères de Business Insider qui souhaitaient en savoir plus sur ce système et ses conséquences. À noter que des firmes chinoises telles que Huawei, China Mobile et d’autres ont mis au point des systèmes d’intelligence artificielle capables de surveiller les émotions des employés sur leur lieu de travail. Pour cela, le système observe leurs expressions faciales.

Le phénomène est loin de se limiter à la Chine. Ainsi, selon une étude du spécialiste des logiciels d’entreprise Vmware, 63 % des entreprises françaises prévoient ou ont déjà adopté des dispositifs pour surveiller leurs employés en télétravail.

C’est une très mauvaise idée car les salariés n’apprécient pas ce manque de confiance de la part de leur employeur. D’ailleurs, la moitié des firmes qui ont déployé ces outils enregistrent des taux de départs plus élevés ou nettement plus élevés que leurs rivales.

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